30 mars 2016

Uxmal et le musée du chocolat

Uxmal
Pour ma dernière journée à Mérida, la destination était Uxmal. Il était impératif de rentrer en début de soirée pour attraper le vol qui me mènerait à Mexico, d'où je repartais pour rentrer à la maison.

Uxmal, c'est un autre site avec une pyramide maya inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. C'est un autre assortiment de ruines. Quand on a vu Coba, Ek Balam, Chichen Iza et Tulum, doit-on réellement prévoir un arrêt à Uxmal? Oui!

La matinée avait commencé comme la précédente. En sortant de Mérida, sur l'autoroute, un barrage policier avait été érigé. Une fois de plus, les Gringos ont dû s'immobiliser.

Le point qui jouait en notre faveur : nous avions perdu un de nos comparses, que nous avions laissé à Campeche la veille. À trois, c'est déjà moins suspect.

À nouveau les mêmes questions : Que faites-vous là? Comment vous connaissez-vous? Où allez-vous? Mais où est donc Carnior? La tactique « soyons chiants en espagnol » a une fois de plus produit ses effets.

Mon amie mexicaine s'est emportée, racontant d'un air exaspéré qu'on nous avait déjà arrêté trois fois, qu'on lui avait demandé d'où elle venait, comment elle nous connaissait... Le policier a pris son air, a scruté sa carte d'identité un instant et nous a laissés filer.

29 mars 2016

Les policiers et Campeche

Campeche
Jour 2 à Mérida. Notre destination du jour : Campeche. Il s'agit d'une petite ville coloniale, plus au sud, soit la ville la plus éloignée de celles que nous voulions visiter.

Mais nous étions loin de nous douter que nous serions largement retardés par les imprévus. Quand rien ne fonctionne, en voyage, on se résigne et on sourit.

D'abord, il y avait la voiture à récupérer au garage. Celle qui avait eu des problèmes de transmission. À notre arrivée, elle était loin d'être prête et il nous a fallu patienter. Et insister. Au Mexique, le sentiment d'urgence et le service à la clientèle ne sont pas les mêmes qu'au Canada.

Une fois la bagnole récupérée, nous nous sommes engagés sur l'autoroute... où un barrage policier nous attendait. Un Gringo au volant, ça veut dire un arrêt obligatoire.

C'était le deuxième décalage.

On nous a encore mentionné qu'il était suspect de trouver une Mexicaine avec trois étrangers. On nous a fait sortir et tour à tour, nous avons dû vider nos poches. « Si je trouve de la cocaïne, ça ira très mal », a dit le vieux policier lent qui a entrepris de fouiller tous nos bagages. Franchement!

On s'imagine que le policier voulait peut-être qu'on lui allonge quelques dollars. Mais c'était mal nous connaître. Il aurait passé la nuit là à nous fouiller que nous ne lui aurions rien offert. Il faut dire qu'il n'appréciait pas tellement que nous parlions entre nous, en français parfois, en anglais d'autres fois. Il se demandait aussi pourquoi on s'énervait. Mon amie mexicaine, avec son air le plus chiant, lui a simplement expliqué que nous étions en vacances et que nous avions l'intention de profiter de notre journée.

28 mars 2016

Celestun et ses flamands roses

Celestun, flamands roses
Bien étrangement, nous avons choisi Mérida comme base pour explorer une partie de l'ouest du Yucatan, mais nous n'avons pas réellement visité la ville elle-même. Chaque matin, après le petit-déjeuner, nous montions dans la voiture, bravions la circulation de la grande ville, et partions vers l'ouest ou vers le sud.

Pour la première escapade, nous avons opté pour Celestun, petite ville côtière reconnue pour ses flamands roses. Il s'agissait de l'option la plus simple, celle qui demandait le moins d'efforts considérant que nous nous sommes levés un peu tard.

Vers Celestun, une fois quelques villages traversés, il n'y a qu'une longue route droite, et étroite, jusqu'à la mer. Difficile de se tromper.

L'avantage de la voiture, dans une situation comme celle-là, c'est de pouvoir s'arrêter quand on veut. C'est ce que nous avons fait dans un petit cimetière coloré, principalement parce que les cimetières nous en disent toujours un peu sur les traditions d'un peuple.

Nous y avons trouvé deux hommes et une femme autour d'un trou. Un des hommes creusait pendant que les deux autres semblaient davantage lui tenir compagnie.

24 mars 2016

Chichen Iza, merveille moderne, et le cenote Ik-Kil

El Castillo, Chichen Iza
J'entendais parler de Chichen Iza depuis plus d'une décennie. Depuis qu'une amie était tombée amoureuse du Mexique au début des années 2000, j'ai entendu le nom de Chichen Iza des centaines de fois. Des centaines de fois de sa part, mais aussi de la part d'à peu près tout le monde. Et il y avait consensus : il fallait absolument visiter la célèbre pyramide maya.

À mon auberge de Valladolid, à force de discuter avec d'autres voyageurs, j'ai réalisé que Chichen Iza avait été consacrée une des sept merveilles du monde moderne. À consulter la liste de ces monuments incontournables, j'ai pris conscience que la pyramide mexicaine, que je pourrais toiser quelques heures plus tard, était la dernière merveille que je n'avais pas vue.

Beaucoup de backpackers partiront de Valladolid tôt en matinée pour voir Chichen Iza et revenir en soirée... ou pour poursuivre vers Merida, plus à l'ouest. Le premier bus part vers 8 h du matin. Il est le seul qui permette d'arriver sur le site archéologique avant les groupes organisés et de vraiment déambuler librement pendant plusieurs minutes. À partir de 10 h, le site est bondé. Ironiquement, tout le monde tente donc de s'y rendre plus tôt.

C'était le plan pour moi jusqu'à ce que je me fasse un nouvel ami qui me proposait de partager la voiture qu'il avait louée. Il avait l'intention de rouler jusqu'à Chichen Iza pour commencer et de dormir à Merida en soirée. J'aurais plus de flexibilité en optant pour la voiture.