29 décembre 2014

Les incontournables de la médina de Fès

Tannerie Chouara
Tannerie Chouara
Fès compte au moins deux terminus. L'un d'entre eux est situé à un jet de pierre de la médina, mais il n'est pas desservi par plusieurs trajets. La plupart des autobus s'arrêteront dans la nouvelle ville dans une très petite cour. De là, il faut nécessairement prendre un taxi pour atteindre la médina.

Le point d'entré principal de la médina sera la plupart du temps la porte bleue, Bab Boujloud, où passe l'une des deux voies principales de la vieille ville. En matinée ou à la tombée de la nuit, ces rues sont pratiquement désertes, alors qu'il est plutôt ardu d'y circuler en plein jour tellement il y a foule.

Forcément, la médina de Fès est touristique. Mais il est beaucoup plus agréable de s'y promener que dans celle de Marrakech. Elle est aussi suffisamment grande pour permettre à n'importe qui de s'y égarer. Même avec un très bon sens de l'orientation, je m'y suis retrouvé complètement médusé.

Nous sommes arrivés en ville très tôt après une nuit dans le bus. À l'auberge, le Dar Elyasmine, on a accepté de nous servir le déjeuner même si notre réservation prenait effet en soirée. Nous avions réservé des lits dans un dortoir pour quatre personnes. Fait étonnant, la chambre comptait deux lits simples... et un lit double. Il ne faut donc pas craindre de devenir intime avec ses compagnons de voyage.

À la réception, où le français semblait peu compris, même s'il s'agit d'une langue très répandue au Maroc, j'ai tenté d'en savoir plus sur l'extérieur de la médina. On m'a répondu de commencer par la médina. Quand j'aurais tout vu, je pourrais poser des questions. Eh ben! Pas le choix de mes activités on dirait.

26 décembre 2014

Le souk et les tanneries de Marrakech

Souk de Marrakech

Souk de Marrakech
La deuxième journée à Marrakech devait être notre dernière en ville avant de poursuivre notre route. On nous a dit qu'il était préférable de réserver les billets de bus plusieurs heures d'avance parce que les places sont beaucoup plus limitées que dans les trains.

Notre destination suivante, Fès, pouvait être atteinte en train en environ cinq heures. Pour économiser du temps et de l'argent, nous avons toutefois opté pour le bus de nuit, en sept ou huit heures, ce qui nous permet de voyager dans un temps où nous ne ferions rien de toute façon. Du même coup, nous économisons sur les frais d'hébergement.

Pour réserver le billet, il est possible de se rendre à la station de bus elle-même ou de trouver de petits commerces qui réservent les billets pour nous. Il y en avait un au deuxième étage d'un boui-boui, tout près du Café de Paris. La petite pièce était remplie de Marocains qui y venaient pour utiliser l'internet, jouer à des jeux vidéo en ligne ou simplement acquitter les frais d'une quelconque facture. Il faut prévoir plusieurs minutes pour réaliser la transaction. Le système informatique de l'endroit rappelle les années 1990...

De là, nous nous sommes plongés dans le souk, le marché, avec ses étals entassés les uns sur les autres. On y trouve à peu près de tout et il n'est pas impossible de s'y perdre si notre sens de l'orientation fait défaut. Agoraphobes s'abstenir.

20 décembre 2014

Les palais de Marrakech


Place Djemaa el-Fna
Vue du palais el-Badi

Pour le première journée complète au Maroc, le menu était chargé. En fait, pas vraiment. Le concept, c'était d'explorer la médina de Marrakech.

Nous avons d'abord atteint la place Djemaa el-Fna, LA place de la médina à Marrakech. C'est le centre touristique, là où tous les badauds vous reconduiront si vous faites mine d'être perdu. On y trouve une tonne de stands à jus frais, des marchands qui vendent des babioles, des hommes qui font tourner un pompon sur un chapeau tout en jouant de la musique et une foule de touristes.

Un peu plus loin, il y a un homme qui tient un singe en laisse et un autre qui exploite des serpents en proposant aux passants de se faire photographier avec les bêtes. Une photo de loin ou une photo avec les animaux devront nécessairement être rémunérées. Ma tentative de croquer vitement un cliché a échoué et j'ai tendu une pièce d'un dirham au charmeur de serpent. Mécontent, il m'a envoyé au diable, ce qui ne lui a pas procuré un plus gros pourboire. Il reste qu'il est, à mon avis, approprié de leur tenir tête.

7 décembre 2014

De Casablanca à Marrakech

La gare Casa-Voyageurs

Je suis parti pour ma plus récente destination, le Maroc, au moment où le Québec recevait sa première petite bordée de neige. On appelle ça avoir le sens du timing.

Le plan, après avoir ragé contre les travaux qui n'avancent pas autour de l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, était de faire escale à Francfort avant d'arriver à Casablanca. Le jour même, je devais retrouver mon ami Burak dans un train vers Marrakech. C'est que Burak arrivait pour sa part de Rabat.

À Francfort, donc, j'avais quatre longues heures à occuper. Si on dit que le centre-ville n'est qu'à une quinzaine de minutes de métro, la longue ligne d'attente pour faire tamponner les passeports m'a convaincu de m'attarder plutôt dans les couloirs de l'aérogare. Je ne le dirai jamais assez : offrir de l'internet gratuit en échange d'un numéro de téléphone cellulaire, c'est nono. Nono parce que les gens qui voyagent, qui arrivent de l'étranger, n'ont pas nécessairement envie de payer un forfait cellulaire pour accéder à de l'internet gratuit. Demandez plutôt une adresse courriel. Tout le monde a ça.

Mais bon. Merci Lufthansa, à certaines portes d'embarquement, le wi-fi était totalement gratuit, sans besoin de fournir quelques informations que ce soit.

Je me suis posé quelque part en après-midi à Casablanca, dans un aéroport un peu vieillot. Les files d'attente pour la vérification des passeports n'étaient pas particulièrement longues, mais elles n'avançaient pas très très vite. Il fallait bien compter 30 à 40 minutes dans le plus pur immobilisme. On peut d'ailleurs dire sans se tromper que les douaniers n'aiment pas beaucoup leur travail. J'ai rarement vu moins sympathique.

Signe d'intelligence marocaine, néanmoins, ce réflexe de commencer par la fin du passeport pour trouver une page libre pour poser le tampon.

À noter qu'une fois la douane passée, il faut montrer ce tampon à un garde pour avoir la permission de récupérer nos bagages.

23 novembre 2014

Intermède

Petit intermède en attendant d'avoir la connexion et le temps nécessaires pour mettre à jour mes aventures du présent voyage.

Après une semaine bien compacte au Maroc, à visiter les villes de Marrakech, Rabat, Fès, Chefchaouen et Tanger, j'ai pris le traversier aujourd'hui pour atteindre l'Europe.

Demain, je traverserai la frontière de l'Espagne et du Royaume-Uni (!) pour marcher dans Gibraltar. Si je n'avais pas tenu autant à voir le gros rocher, les choses auraient été plus simples.

D'abord le traversier le plus accessible de la ville de Tanger, au Maroc, menait à Tarifa (Espagne-390 dirhams), la ville espagnole la plus éloignée de ma destination, parmi les options offertes. Il m'était inutile d'aller vers Gibraltar directement puisque je serais arrivé trop tard et qu'il ne restait pas d'endroit où dormir pour la soirée.

L'option d'aller vers Algeciras était tentante, mais il aurait fallu me taper le bus au Maroc pour atteindre le nouveau port de Tanger, apparemment à 50 km de la médina. À la place, j'ai pris une navette gratuite de Tarifa à Algeciras et de là, j'ai marché jusqu'au terminus pour me taper un bus local (2,45 euros) vers La Linea de la Concepcion. Un transit qui m'aura pris au total près de six heures en comptant la marche du terminus vers mon auberge miteuse, où la chambre sent la cigarette.

Il semble particulièrement essentiel de réserver tôt pour avoir un bon endroit où dormir dans la région. J'ai entrepris de rester un deuxième soir pour avoir le temps de bien visiter. Les options n'étaient pas légion et je changerai de logis demain.

À noter aussi que les liens routiers/ferroviaires vers les autres villes sont plus ou moins simples. Je vous en reparle quand j'aurai confirmé la possibilité de partir vers Granada.

Restez branchés. Avec un peu de chance, je trouverai une bonne connexion pour publier des photos sous peu.

10 novembre 2014

En train vers Genève

Genève
Je l'ai déjà dit : la Suisse, ça coûte cher. Pas étonnant qu'un billet aller simple entre deux villes, en train, coûte les yeux de la tête.

Pour couvrir en deux heures et quelques minutes la distance entre Zürich et Genève, il faut prévoir environ 80 francs suisses. Presque 100 $.

Un truc fascinant et agréable avec le train suisse, c'est qu'on peut monter et descendre aussi souvent qu'on veut dans la même journée, à condition de demeurer sur le trajet qu'on a acheté. On peut donc aller visiter un brin et revenir une ou deux heures plus tard pour monter dans le train suivant. Bon à savoir.

Le convoi vers Genève est de toute évidence très populaire en matinée. Il était bondé et trouver une place pour s'asseoir relevait de l'exploit. Je me suis finalement installé près d'une vieille dame tout enthousiaste de réaliser que je parlais français.

9 novembre 2014

Les MIB Awards

On ne fait pas un blogue pour gagner des prix. Certains le font pour gagner leur vie, c'est vrai, mais certainement pas pour des banderoles et des rubans. N'empêche, un peu de visibilité, ça ne fait jamais de tort.

L'an dernier, grâce à vous chers lecteurs, je me suis hissé parmi les 10 meilleurs blogues de voyage au Canada du classement des MIB Awards. Une belle tape dans le dos!

Si l'envie vous vient de voter encore pour moi cette année, pour le même palmarès, vous pouvez le faire en suivant le lien suivant

1 novembre 2014

D'autres coups de coeur de Zurich

Oberer Letten
Oberer Letten

Outre retrouver un vieil ami, j'ai erré un peu dans les rues de Zürich. Pas assez pour connaître le nom de tous les endroits qui méritent un détour. J'ai néanmoins relevé quelques coups de coeur.

Le lac Zürich est particulièrement joli et accessible à pied. Il est possible de faire un tour de bateau-mouche vers un des différents arrêts plus loin sur le plan d'eau. Pour nous, le trajet a été court mais agréable jusqu'au Chinagarten Zürich, que nous avons ensuite traversé à pied. Le joli parc, ponctué de statues, était aussi une halte pour des évangélistes qui distribuaient gratuitement toutes sortes de versions de la Bible... Ça ne s'invente pas.

Sur la rive opposée du lac, le secteur de l'Arboretum est aussi joli, mais les promeneurs risquent de voir exposés des bouts de peau qu'on garde généralement cachés...

La gare centrale vaut elle aussi le détour. Il faut regarder vers le plafond pour apprécier les oeuvre d'art qui y sont accrochées.

27 octobre 2014

Un tour dans Zurich-Ouest

Zurich-Ouest

Je l'avoue, en arrivant à Zurich, je me suis laissé porter. Surtout parce que je logeais chez un ami et qu'il connaissait bien les airs. Dans ce temps-là, on porte moins attention aux détails. Les noms de rue, les noms de quartiers nous importent peu. Même le sens de l'orientation est mis en veilleuse. On suit, on profite, et au diable le tourisme.
Néanmoins, j'ai été impressionné par le quartier de Zurich-Ouest, un brin hipster, branché, mais pas trop. Vrai qu'il faut délier les cordons de la bourse pour y faire des emplettes... Mais on peut dire que c'est vrai partout en Suisse.

Le quartier est situé à proximité d'une gare (Zürich Hardbrücke). On y trouve un marché d'alimentation un peu huppé, avec des producteurs qui donnent toute l'impression d'être de l'endroit. Produits haut de gamme, prix haut de gamme.

Il y a aussi des boutiques dans les arches sous le chemin de fer. L'un d'entre eux propose des sacs à main, des sacs de messager et des portefeuilles taillés dans des bâches de camion auxquelles on donne une seconde vie.

19 octobre 2014

Premières impressions de Zurich

Un graffiti à Zurich
De Belgrade, je me suis envolé vers Zurich, en Suisse. Zurich, c'est cette ville où on passe souvent pour une escale mais où on ne prend pas nécessairement le temps de visiter. La Suisse, située au milieu de l'Europe, est effectivement un pays parfait pour changer d'avion avant de repartir pour l'est du continent.

Visiblement, à l'aéroport, on ne mise pas sur la rapidité pour contrôler les passeports de ceux qui proviennent de pays européens qui ne sont pas membres de l'union... J'ai atteint la sortie presque en même temps que mon amie française qui arrivait pourtant une grosse heure après moi.

Première chose à faire : retirer quelques francs suisses pour être capable de payer soi-même son transport et sa nourriture. Le franc suisse, il vaut plus cher que le dollar canadien. Et tout est cher dans ce petit pays européen. Donc, ça fait cher exposant deux. Durée du séjour : une semaine. Montant retiré : 400 francs suisses. Ce serait suffisant? Nope! Et je précise que je n'ai eu aucun hébergement à payer.

Première impression de Zurich : c'est cher la vie!

On note aussi le transport en commun efficace, avec ses nombreux trains et tramways qui desservent l'aéroport et le coeur de la ville. À première vue, Zurich est à la hauteur de la réputation de la Suisse : propre, calme, jolie.

12 octobre 2014

Des petits airs d'Estonie au Québec

Juste comme ça, pour le plaisir, une petite pause photos. C'est fou comme une promenade dans la tourbière du parc écoforestier de Johnville, à un jet de pierre du centre-ville de Sherbooke, rappelle le même genre de promenade dans le parc national Lahemaa, dans le nord de l'Estonie.


Parc national Lahemaa, Estonie

Parc écoforestier de Johnville, Québec


10 octobre 2014

Pour en finir avec Belgrade

Place de la République, Belgrade

Skadarska
Mon passage à Belgrade a été bien court. Pas eu le temps de me rendre sur l'île que plusieurs considèrent comme le plus bel oasis de la capitale. On dit qu'il est facile de s'y rendre en bus ou à vélo. Manqué! Pas eu le temps non plus de passer une soirée dans une de barges converties en boîte de nuit.

Pour ma deuxième journée, qui devait être courte en raison de mon vol vers Zurich qui partait en fin d'après-midi, j'ai décidé d'opter pour un tour gratuit de la capitale. Une activité comme je les aime, qui ne coûte pas cher, permet d'ajuster ses repères et de rencontrer des gens. D'habitude, j'essaie de faire le tour la première journée par contre.

J'ai opté pour la compagnie Belgrade Free Tour, dont le guide nous attend avec un parapluie orange en pleine place de la République. Ma guide était très heureuse d'avoir affaire à un très petit groupe et elle avait énormément de connaissances à partager.

Un des endroits intéressants, où je venais juste de m'aventurer avant le début du tour pour tuer le temps, est Skadarska, le quartier bohémien considéré comme le Montmartre de Belgrade. Pas aussi gros, pas aussi impressionnant, mais on y trouve les établissements des premiers bars de Belgrade. on dit que les artistes continuent de s'y rassembler et que l'ambiance vaut tout à fait le détour en soirée.

5 octobre 2014

Rue piétonnière et gâteau au fromage




De tous les endroits que j'ai eu la chance de visiter à Belgrade dans mes deux courtes journées en Serbie, celui que j'ai préféré est sans aucun doute le secteur de Knez Mihailova, un rue piétonne près de la place de la République. Dans la catégorie des rues piétonnes, c'est une de celles avec le plus d'atmosphère qu'il soit donner de trouver.

On y voit quelques terrasses, des petits cafés, des artistes qui vendent leurs toiles ou jouent de la musique. On peut s'y prélasser longuement, regarder les gens passer et apprécier la vie quotidienne des Serbes.

Quand on en a assez de la petite rue achalandée, on peut justement se livrer au même exercice à la place de la République, en rénovation lors de mon passage, où transite la plupart des citadins qui passent par la vieille ville. Il s'agit d'une plaque tournante du transport en commun et d'un point central de la vieille ville.

30 septembre 2014

Belgrade au petit matin

Belgrade
Belgrade (On remarque un brin de murale en haut a droite)

La première impression de Belgrade, capitale de la Serbie, est plutôt austère. Comme à Sarajevo, la gare et le terminus sont situés côte à côte. Ils sont dans un secteur qui n'est pas particulièrement joli.

Je suis descendu du bus entre 5 h 30 et 6 h du matin. Le soleil était à peine levé. La fraîcheur, elle, n'avait pas encore tombé. Déjà, les transporteurs publics sillonnaient les rues. Il y avait déjà beaucoup de quidams dans ces rues. Étonnant pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude d'être debout aussi tôt.

J'ai marché jusqu'à passer devant le ministère de la Défense, Une partie du bâtiment est laissé en ruines, endommagé qu'il est à la suite des bombardements des années 1990. Dans une ville où tout semble avoir été reconstruit, cette cicatrice du passé a de quoi surprendre.

Je suis arrivé à mon auberge, la Belgrade Eye, alors que tout le monde dormait. J'ai rarement vu un aussi mauvais accueil. Quand on a réalisé que j'avais réservé un lit pour le soir même, on m'a dit de repasser vers midi. On ne m'a pas offert de laisser mes bagages, d'utiliser l'internet ou la salle de bain, ou d'utiliser la cuisine commune. Revenez plus tard, point.

23 septembre 2014

Le bus entre Sarajevo et Belgrade

Sarajevo
Fidèle à mon habitude, j'ai décidé d'effectuer mon plus important déplacement en autobus la nuit. De cette façon, je n'ai pas à amputer une journée de visite dans une ville ou dans une autre et j'économise sur les frais d'hébergement.

Cette fois, j'ai fait le trajet entre les capitales de la Bosnie et de la Serbie, Sarajevo et Belgrade. Pour le trajet de nuit, il faut partir du terminus du secteur serbe de Sarajevo. Impossible d'y aller à pied. Il faut prendre un taxi ou opter pour une navette organisée par l'auberge de jeunesse.

Au terminus, il y avait très peu de personnes qui parlaient l'anglais. Une note, au guichet, faisait mention du trajet de bus que je voulais emprunter. Mais je ne lis pas le bosniaque. Il y avait deux possibilités : mon trajet était devancé ou quelqu'un se présenterait plus tard pour vendre les billets pour ce trajet. J'ai mis toute ma foi dans la deuxième option, qui s'est avérée.

Pendant que j'attendais au terminus, une importante averse a commencé. Rien de bien rassurant quand dans les semaines précédant mon voyage, d'importantes inondations ont frappé les Balkans et des glissements de terrain ont coupé des routes.

21 septembre 2014

Cimetières et piste de bobsleigh

Sarajevo
Sarajevo
La piste de bobsleigh
Par une journée plutôt nuageuse à Sarajevo, mon nouvel ami et moi avons entrepris de trouver le stade olympique de Sarajevo. Ce n'est pas tant le stade lui même que les vastes cimetières qui le bordent qui attiraient notre attention.

Après la guerre d'ex-Yougoslavie, ou pendant même, il fallait enterrer les morts. Les parcs, les terrains de football... et même les terrains jouxtant le stade olympique ont tous été transformés en cimetières. On peut s'y promener longtemps, se recueillir, surtout, et prendre un moment d'arrêt en constatant que tous ces décès sont survenus dans les mêmes années. Beaucoup de pierres tombales portent l'inscription « 1993 ».

Il y a aussi quelque chose de surréaliste à voir les collines au loin sur lesquelles sont plantées des rangées parallèles de croix blanches. Il y a des statues du Christ, avec en arrière-plan les anneaux et le stade olympique. Il y a, de chaque côté, des routes importantes où défilent sans arrêt des centaines de véhicules.

16 septembre 2014

Mostar, une histoire de pont

Mostar
Stari Most, Mostar
J'avais hésité à visiter Mostar, en Bosnie-Herzégovine, parce qu'on me disait qu'il n'y avait là que peu de choses à voir. Un pont de pierre reconnu au patrimoine mondial de l'UNESCO... pis c'est pas mal ça. Mais tout le monde dit qu'il faut néanmoins y passer et que le trajet aller-retour se fait très bien en une journée à partir de Sarajevo.

Il y a même l'option de prendre l'autobus ou le train. Le bus serait néanmoins légèrement plus rapide. Après vérification, j'ai un peu plus de 30 minutes pour me rendre au terminus et attraper le bus. Sinon, il me faudra attendre un brin et prendre le train. Ce qu'il y a de bien, c'est que le terminus et la gare sont un à côté de l'autre.

On m'avait dit qu'il me faudrait environ 20 minutes pour atteindre le terminus à pied. En réalité, c'était un tant soit peu plus long, si bien que je suis arrivé en sueur, deux minutes avant le départ du bus. Et il y avait une bonne file d'attente. Mais en ayant un peu la foi en ce karma qui m'en devait bien une, j'ai pu y arriver de justesse et tomber endormi sur mon petit banc d'autobus.

13 septembre 2014

Pourquoi Littleton, New Hampshire?

Littleton, New Hampshire
La microbrasserie Schilling, près de la rivière à Littleton.

Dans mon escapade vers le mont Lafayette, j'ai passé presque une journée complète dans la petite ville de Littleton, la grande petite ville la plus près de notre camping situé à Twin Mountains au New Hampshire. La pluie nous forçant à retarder notre randonnée d'une journée, nous avons tenté par tous les moyens de trouver quelque chose à faire.

Littleton est situé en bordure de la route 93. De là, on accède facilement au Applebee's et à une station-service, forcément deux des lieux les plus visités par des voyageurs de passage. J'ai d'ailleurs reconnu l'endroit rapidement puisque c'est exactement là que je m'étais arrêté pour une pause santé l'an dernier lors de mon ascension du mont Moosilauke.

On y trouve aussi un Walmart, un Staples et un magasin à un dollar. Woohoo!

Quand on se rend directement en ville, où il y a surtout la rue principale, le paysage change un brin. C'est en plein le genre de petite ville typique qu'on choisirait pour tourner un film campé dans un village américain. Il y a des drapeaux américains à tous les lampadaires. L'architecture rappelle la vieille Amérique.

Il y a quand même quelques trouvailles intéressantes. D'abord, pour la nourriture, le Littleton Diner's est excellent. Dans la pure tradition des diners, on peut manger de la nourriture qui goûte comme celle de nos grands-mères. Il y a aussi Schilling, la microbrasserie en bordure de rivière, qui sert des pizzas et des bières brassées sur place. L'ambiance est très agréable, à la bonne franquette, avec des tables en bois style rustique.

La rivière, justement, est particulièrement jolie. Elle est traversée, entre autres, par un pont couvert strictement réservé aux piétons.

Sur la rue principale, deux magasins d'antiquités et de vieilleries feront le bonheur des curieux, des nostalgiques et de ceux qui aiment les trucs vieillots. L'un donne plus dans la friperie. L'autre paraît plus organisé.

7 septembre 2014

Lafayette dans les mollets



On va prendre les choses à l'envers! Pour la fin de semaine de la fête du Travail, j'ai passé tout un week-end dans l'État du New Hampshire avec l'objectif de grimper jusqu'au sommet du mont Lafayette, qui culmine à 1600 mètres d'altitude. C'est à peu près deux fois la hauteur du mont Orford, beaucoup plus accessible pour l'Estrien que je suis.

Le plan de départ était de monter le dimanche pour rentrer doucement vers la maison le lundi. Mais voilà, la pluie, le ciel chagrin et les menaces d'orages ont changé les pronostics. Nous avons reporté l'ascension d'une journée, une décision qui a été particulièrement payante.

Pour lancer la randonnée, nous nous sommes stationnés en bordure de la route 93 au Lafayette campground, un stationnement prévu pour les visiteurs d'un jour.

Du stationnement, on atteint les sentiers très rapidement. Deux embranchements s'offrent à nous : le Old Bridge Path sur la gauche ou la Falling Waters Trail. Il semble que pour réaliser une boucle, plutôt que de monter et descendre sur le même chemin, la seconde option soit à privilégier pour commencer. La Falling Waters Trail, qui traverse un ruisseau à plusieurs occasions, comporte des sections abruptes. Elle est composée de grosses pierres qu'il peut être plus hasardeux de franchir en descente.

27 août 2014

Une sortie au tennis


Roger Federer
C'est semaine du US Open.Tennis everywhere. Un des tournois les plus prestigieux de la saison. Ce qui me permet d'aborder une forme de tourisme dont j'ai très peu parlé.

Quand l'envie de prendre le large nous taraude mais que le temps, ou le courage, nous manque pour aller embrasser les baobabs du Sénégal, il est possible de voyager pas trop loin et de voir quelque chose de nouveau en assistant à un événement sportif.

À moins d'habiter une grande ville comme Montréal ou New York, assister à un match de n'importe quel sport professionnel est un événement.

Donc après avoir regardé les Wimbledon, Roland-Garros et autres sur petit écran, je me suis finalement décidé à me présenter dans un stade pour voir les joueurs de tennis en chair et en os. Montréal aurait été beaucoup plus proche. Sans compter qu'Eugénie Bouchard y était une des favorites.

19 août 2014

Les roses de Sarajevo, le tunnel et Srebrenica




Jour deux de l'exploration de Sarajevo. Toujours pas de plan. J'essaie néanmoins de profiter d'un tour gratuit, ce genre de tour pour lequel il n'y a pour seule obligation que de donner un pourboire si le service a été apprécié. Point de rendez-vous : devant la cathédrale.

Pendant ce type, un autre gars de mon auberge espère obtenir le même genre de tour avec une compagnie émergente dont il a entendu parler. On promet de s'offrir des comptes rendus une fois la journée terminée.

Pas bol. Geoff (l'autre voyageur) revient sur ses pas. Le bureau de l'agence est fermé. Il se joindra donc à moi. Pas plus de bol. Les tours gratuits sont annulés depuis quelques semaines déjà.

17 août 2014

Le simulateur de chute libre



On va se le dire d'emblée : ce n'est pas parce qu'on voyage qu'on sait nécessairement ce qui se trouve dans notre cour arrière. Des fois, ça vaut la peine de sortir de chez soi.

Un peu partout dans le monde, il y a, comme à Laval, un simulateur de chute libre. Moins cher qu'un vrai saut en parachute, le simulateur permet aux amateurs d'aventure modérée trop peureux pour se lancer d'un avion en plein vol (comme moi, mettons!) d'établir un premier contact cet univers particulier.

Pour l'initiation, nous avons eu droit à deux vols de 60 secondes. Pas assez? Vrai que dans la vie de tous les jours, deux minutes, c'est à peine le temps qu'il faut pour ouvrir son application Facebook sur un téléphone cellulaire et pour « aimer » trois ou quatre photos. Mais dans un tube de soufflerie verticale où on tente de maîtriser les rudiments du vol en chute libre, c'est bien suffisant.

29 juillet 2014

Les plus beaux couchers de soleil de Sarajevo






À Sarajevo, facile de trouver les meilleurs endroits pour regarder les couchers de soleil. Certains recommanderont un gratte-ciel à côté de la gare. Pour un mark convertible, on peut monter tout en haut et avoir une excellente vue... paraît-il.

J'ai plutôt choisi l'option de l'effort physique. Dans une ville entourée de montagnes, il apparaît évident que de grimper un des monticules permettra d'apercevoir le soleil qui descend progressivement.

Dans les deux cas, on commence à monter près du Sebilj, dans Barscasija. On monte la rue Kovaci et on aperçoit rapidement une espèce belvédère. Mais la montée est abrupte, qu'on choisisse à droite ou à gauche devant un des nombreux cimetières disséminés partout en ville.

28 juillet 2014

Appel à tous pour un cadeau pas ordinaire!

Testons le pouvoir de l'internet et des médias sociaux.

J'ai reçu une demande il y a un peu plus d'un mois que je me devais de partager. Je m'en voulais même de ne pas y avoir pensé moi-même.

Pour l'anniversaire d'une copine, une lectrice a choisi de lui préparer un montage de photos. Mais pas n'importe lesquelles. Elle voudrait que des individus se fassent photographier devant un monument significatif d'une capitale européenne (ou dans une autre capitale du monde, pourquoi pas) avec un écriteau sur lequel il serait indiqué : Bon anniversaire Julie!

Simple, simple! De là, la Julie, elle verra que partout dans le monde, on lui souhaite un joyeux anniversaire en simultané. Mais voilà, j'ai beau me dédoubler de temps en temps, comme l'amie de Julie, pleine de bonne volonté, mais nous n'y parviendrons pas à deux.

Je me suis déjà chargé de Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, et de Belgrade, capitale de la Serbie. Il en reste tout plein à couvrir, n'est-ce pas?

Les souhaits serviront pour l'anniversaire de 2015 de Julie. Ça nous donne le temps. Alors ça vous tente de participer? Faites-moi signe par courriel, sur la page Facebook de mon blogue ou sur Twitter. On s'organisera.

Qui embarque?

27 juillet 2014

Les secrets de Sarajevo

Sarajevo

Le cimetière juif, où les snipers pouvaient se cacher pour tirer sur la population, en bas de la montagne.
On voit aussi le parlement (tour blanche) et le Holliday Inn (en jaune), deux symboles de la guerre de Yougoslavie.
Pour commencer le voyage lentement, je me suis résolu à prendre un tour guidé. J'ai l'habitude de les suivre quand ils sont gratuits et qu'il est possible de donner un pourboire à la fin. Ça nous fait découvrir les environs et une partie de l'histoire sans trop forcer. Après, on avance à son rythme.

Mais ce tour-là, il fallait le payer. Guide privé. Le sujet : le siège de Sarajevo.

J'ai quand même eu le temps de me promener un brin pour voir la cathédrale et sa statut de Jean-Paul II et pour m'arrêter une première fois au pont Latin, où François-Ferdinand a été assassiné. Ensuite, j'ai rejoint le guide qui m'attendait à l'auberge.

Nous n'étions que deux à monter dans sa voiture. Il préfère les petits groupes, intimes, qu'il dit. Et il nous emmène un peu à l'extérieur du centre-ville pour nous montrer les vraies choses.

Premier arrêt : le cimetière juif, un des plus vieux cimetières de la ville. Calme et paisible, il était pourtant un repaire pour les snipers durant la guerre de Yougoslavie. Cachés derrière les pierres tombales, ils arrivaient à tirer sur les civils qui se promenaient dehors en bas de la montagne.

Nous avons poursuivi vers un monument aux victimes de la Deuxième Guerre mondiale, laissé à l'abandon parce que les priorités sont ailleurs. En chemin, il nous montre une maison. C'est là que vivait un résistant qui avait mis la main sur une mine antichar. Une mine. Une seule. Quand les chars d'assaut ont commencé à défiler sur la montagne, pensant envahir la ville, l'homme a tenté sa chance, a déposé la mine au milieu de la rue devant sa maison.

13 juillet 2014

Une première fois à la Coupe du monde

Devant un centre commercial de Sarajevo, deux écrans géants avaient été installés pour diffuser les matchs
de la Coupe du monde.

Au départ de Paris, j'ai fait une escale à Zagreb, dans un tout petit aéroport, où j'ai pris mon avion pour Sarajevo. Dans la capitale de Bosnie, l'aéroport est tout aussi petit. Et quand on arrive à 22 h 50, il n'y a pas tellement d'action. Les douaniers estampillent les passeports sans esquisser le moindre sourire. Tout ce qu'ils veulent, c'est quitter pour la maison.

Mon chauffeur de taxi était bien heureux de m'avoir comme client. C'était son dernier voyage de la soirée. Dans les rues, sur le chemin vers l'auberge de jeunesse, on croisait de nombreuses voitures arborant le drapeau de la Bosnie. Déjà, c'était la célébration. On attendait avec impatience le match de Coupe du monde qui devait s'amorcer à minuit, heure locale.

À l'auberge, justement, pas un bruit, pas un chat. Seulement l'employé sacrifié qui devrait se taper le match de foot dans la cuisine de l'endroit pendant que toute la ville trimbalerait sa passion dans les rues.

Pour moi, pauvre inculte du ballon rond, juste le temps de prendre une douche pour rafraîchir mon décalage horaire et je piétinais le pavé de la vieille ville.

8 juillet 2014

Longue escale à Charles-De Gaulle


Nouvelle destination : la Bosnie Herzégovine. Quand on choisit une ville et qu'on décide qu'il faut vraiment y arriver avec un vol au départ de la maison, ça peut être compliqué. Ainsi devais-je arriver à Sarajevo presque 24 heures après mon départ de Montréal. Principale coupable : l'escale de 6,5 heures à l'aéroport Charles-De Gaulle à Paris.

De là la question qui tue : Ai-je le temps de quitter l'aéroport?

C'est ce que j'allais vérifier en tentant de retrouver mon amie Anaïs, qui bossait dans une restaurant à quelques coins de rue de la basilique Notre-Dame.

D'abord, il faut passer les douanes. Sont pas trop tatillons à la douane française, mais il faut tout de même près d'une heure pour rallier la sortie. File d'attente, tampon dans le passeport, route vers le RER, tout le tralala.

16 juin 2014

Varkala-Trivandrum-Mumbai-Delhi-Dubai-New York-Montréal (2e partie)

À journée longue, titre de billet long...

J'en étais donc à ma dernière journée en Inde et la cadran m'a tiré du lit à 6 h du matin, avec tout juste une heure de sommeil derrière les paupières.

Il faisait encore sombre quand j'ai pris la route de la gare, où mon billet devait m'attendre, selon mon agence de Delhi. Là, on m'a informé qu'il était impossible de réserver un billet. Qu'on l'achetait sur place avant de partir, point. J'ai donc pris la chance de me procurer un billet avant de m'installer sur le quai pour attendre.

Sans indication aucune, il apparaît parfois difficile de comprendre où on va. C'est quand un premier train s'est immobilisé que j'ai découvert que j'attendais du mauvais côté des rails. Sans une mince connaissance de la géographie de la région, j'aurais probablement pu me tromper. Mais visiblement, ce train s'en allait d'où je venais.

J'ai finalement pris la direction de Trivandrum, très au sud, en cognant des clous dans le train. Par chance, c'était le dernier arrêt du trajet et j'ai pu suivre la foule qui abandonnait tous les wagons.

À la gare, rien de mieux que les taxis prépayés pour économiser. On paie un roupie pour qu'on nous donne un coupon. Sur le coupon, la valeur du montant qu'on devra remettre au chauffeur pour atteindre notre destination. Mon aller simple pour l'aéroport coûterait 77 roupies. Une aubaine si je compare à tous les prix payés pour des tuks-tuks pendant le voyage.

14 juin 2014

Le Bourlingueur a un an


Voilà maintenant un an que je signe une chronique dans l'hebdomadaire La Nouvelle. Le Bourlingueur a un an et voici, pour les lecteurs occasionnels, les cinq articles les plus populaires de la dernière année.

5. Une petite frousse avant de partir


4. Le mot fuite n'existe pas















3. Le sourire de l'idiot















2. Quand partir devient une drogue














1. Ces adieux qui se passent trop bien