31 juillet 2012

Le visa cubain

Dernière (j'espère) saga de visa au cours de ce tour du monde.

À deux semaines et quelques jours du retour à la maison, il était temps de penser à mon escale de quatre jours à Cuba. Parce que oui, Ladies and Gentlemen, on a besoin d'un visa pour visiter l'ami Castro. Du moins, c'est ce qu'on peut lire sur le site du gouvernement canadien.

Dans les faits, il est nécessaire de se procurer la « carte de visiteur ». La plupart des Canadiens réservant leur billet d'avion dans une agence, ils ont l'habitude de recevoir la carte en même temps que leurs billets. Et d'ignorer qu'elle soit nécessaire au voyage. Mais pour le nomade en moi, qui est passé par le net, il faut visiter un consulat pour obtenir ledit papier.

Quoique les informations diffèrent sur le net. À certains endroits, on dit qu'il est possible de payer (plus cher) à l'arrivée à l'aéroport à La Havane. À d'autres, on dit que l'enregistrement à l'aéroport de départ vous sera refusé si vous ne possédez pas déjà la carte de visiteur.

Pas envie de prendre de chances, je cherche la liste des documents nécessaires. Passeport, copie des billets d'avion et preuve d'hébergement semblent faire l'unanimité. Formulaire dûment rempli (introuvable sur le net), preuve d'assurances et autres apparaissent aussi sur différents sites. Difficile de s'orienter.

Une Grosse Pomme au Brésil

Praça de Sé, Sao Paulo
Me voilà désormais dans l'une des plus grandes villes du monde : Sao Paulo.

Premier constat, le titre de métropole est bien mérité. La ville est énorme.

Partout, quand on dit qu'on a l'intention d'y faire un arrêt, les gens nous demandent pourquoi. Rien à faire dans Sao Paulo, qu'on dit. Il n'y a pas de fumée sans feu non plus, qu'on dit. Faque c'est un peu vrai qu'il n'y a rien à faire.

Un peu faux aussi, parce qu'il suffit d'apprécier les paysages urbains et l'architecture pour s'occuper au moins... une grosse journée.

La bonne nouvelle, c'est qu'il est permis de prendre les choses plus lentement à Sao Paulo. L'avenue Paulista est probablement la plus intéressante en raison de ses cabines téléphoniques décorées et ses édifices parfois étranges. Les musées tiendront les amateurs d'art occupés, notamment le MASP, où sont exposées des oeuvres de Van Gogh et Cézanne.

25 juillet 2012

Six shooters plus tard

Paraty, Brésil
Avertissement : aucun « Oh mon Dieu! » ni aucune blague, déplacée ou pas, ne seront acceptés à la suite de ce message.
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Le monsieur a maintenant quitté les paysages de carte postale de Rio de Janeiro pour la petite ville de Paraty, quelque part en route vers Sao Paulo.

Quoique la route soit très jolie, et le bus très confortable si on pense à toutes ces rumeurs qui courent sur la qualité douteuse des bus sud-américains, j'ai profité du trajet de quatre heures pour rattraper un peu de sommeil.

(Parenthèse, littéralement, sur les autobus. Les autobus de ville, eux, sont moins confortables. Suspension?
Connaît pas!)

À Paraty, quoi y'a à faire? Pas grand-chose, il semble. Mais je me suis embarqué dans une journée d'équitation dans la jungle brésilienne, un choix on ne peut plus judicieux.

Sur le dos de Cassiqui, un étalon blanc qui semble obéir moins aux ordres du cavalier qu'à sa volonté de suivre les autres chevaux, j'ai expérimenté le galop, les chemins boueux et les rivières à traverser. Nous nous sommes arrêtés à une chute glaciale où notre très gros groupe de trois touristes a pris un bain « polaire ».

23 juillet 2012

Deux fois grand-père à 28 ans


Au sommet de Corcovado, Rio de Janeiro
Rio de Janeiro. Une des villes que je tenais absolument à visiter. Mais l'aventure a commencé en dents de scie et ne m'enthousiasmait plus tellement.

L'auberge de jeunesse que j'ai choisie n'a ouvert que récemment. On m'a refusé l'accès à ma chambre à mon arrivée, à 7 h 30 du matin, même s'il n'y avait personne dedans, parce que l'heure de l'enregistrement est à midi. Léger manque d'expérience.

On ne pouvait pas y trouver de cartes de la ville non plus. Je comptais sur eux, puisqu'il n'y en avait pas à l'aéroport. Pas plus qu'un guichet automatique ou un kiosque d'information. Ou bien j'ai mal regardé. Pas de carte, dans une ville inconnue, c'est un tantinet insécurisant.

Quand j'ai finalement pu sortir pour explorer, je suis allé m'acheter une bouteille d'eau. Premier commerce, première tentative d'escroquerie. La vieille dame à la caisse a profité de mon incompréhension du portugais pour éviter de me donner tout le change qu'elle me devait. Mais je veillais au grain.

20 juillet 2012

Plus jamais TAP! JA-MAIS!

Plage d'Ipanema, Rio de Janeiro
Je n'ai pas encore envoyé ma lettre de plainte. Mais j'ai tellement l'intention de réclamer un dédommagement.

Tsé la fois ou j'ai perdu mes bagages? Ben c'était une des facettes de l'incompétence des employés de TAP Airlines, la compagnie d'aviation portugaise.

Pour mon vol entre Lisbonne et Rio de Janeiro, qui prévoyait une escale de huit heures à Recife, j'ai dépensé plus d'argent que jamais pour un seul billet d'avion.

Surprise numéro 1 : le vol est retardé d'une heure et demie, sans qu'on nous donne une raison.

À l'enregistrement, on me dit que mes bagages iront directement à Rio de Janeiro, malgré l'escale. Je doute. Huit heures, ou six et demie maintenant, ce n'est peut-être pas suffisant pour effectuer le transfert... Que je suis amer!

Je me rends à la porte d'embarquement numéro 44, tel qu'indiqué sur mon billet fraîchement imprimé.

En chemin, j'entends à peu près une dizaine de messages pour des changements de numéro de portes d'embarquement. Décidément, les Portugais ont de la difficulté à se brancher...

Bien sûr, ma porte d'embarquement change aussi. Les bagages suivront-ils?

16 juillet 2012

Cinq mois, une histoire sans karma

Le décompte vers le retour à la maison est très, très amorcé. Ceux qui voient le verre à moitié plein diront que j'ai franchi la marque des cinq mois sur la route. Ceux qui voient le verre à moitié vide diront qu'il me reste moins d'un mois à flâner dans des contrées éloignées. À faire mienne cette Terre de plus en plus petite.

Je suis de ceux qui voient le verre à moitié vide, pour le moment. Parce que je n'ai pas tellement envie de rentrer, si ce n'est que pour passer quelques heures avec ce filleul qui s'ennuie (avec raison!) un peu trop pour son petit coeur d'enfant.

Ceci dit, dans la rubrique bilan, je peux sans doute affirmer que ce cinquième mois aura été le plus intense, tant au plan des interrogations, des remises en question, des stress non nécessaires que des rencontres inoubliables. Peut-être juste parce que je deviens encore plus sensible avec le temps.

Ce dernier mois aura été ponctué d'une visite à l'hôpital, d'un arrêt improvisé en Grèce, de l'achat de mon billet d'avion le plus dispendieux à vie, même s'il est one way, d'une aventure rocambolesque pour mon visa pour le Brésil, de bagages perdus et de rencontres bouleversantes. De mon plus grand moment de déprime du voyage aussi, en lien avec toutes ces aventures. Il a d'ailleurs fallu que je m'arrête plusieurs fois, sur des bancs de parc, n'importe où en fait, parce que je n'avais plus envie de bouger. Parce qu'il me fallait absolument faire une pause, réfléchir là, là, et tenter de surmonter le creux de vague. Chercher un sens...

Étrangement le Portugal

Sagres, Portugal
Avec toutes ces histoires de karma remplies d'émotions, j'ai négligé un tout petit brin de vous jaser de ma dernière destination en date : le Portugal.

Si je dis que San Francisco est ma ville préférée dans tout le monde entier (jusqu'à maintenant), et que Lisbonne me rappelle San Francisco, ça vous situe?

La chaleur attendue ne s'est pas présentée dès le début. Un modeste 28 degrés Celsius faisait osciller le mercure à un maximum considéré frisquet. Sans compter qu'il fallait enfiler un gros chandail en soirée pour ne pas se les geler.

Mais il semble que le soleil soit en voie de se reprendre, alors qu'on prévoit entre 37 et 40 pour les prochains jours.

Autre constatation : un important festival de musique, avec Radiohead comme tête d'affiche, notamment, se tenait le week-end dernier. Tout le monde envahissait la capitale et réclamait un des lits disponibles dans les auberges de jeunesse.

14 juillet 2012

Une dernière fois sur le karma

Sintra, Portugal
Peut-être que je devrais me taire tout de suite...

Quoique la prochaine histoire peut présenter un certain intérêt. Et elle traite de mon nouveau sujet favori : le karma.

On reprend là où je l'avais laissé : les bagages perdus.

Après une nuit sans bagages, j'ai enfilé mes seuls vêtements, les mêmes bas qui puent, pour aller demander un joyeux visa pour le Brésil. Tout ce que j'ai, c'est l'adresse du consulat. Et une confiance pas à son meilleur.

Parce qu'on va se le dire en partant, les probabilités jouent contre moi. Pas juste à cause de mes bas. On estime qu'il faut en moyenne 10 jours ouvrables pour fournir un visa pour le Brésil. À tout le moins dans les autres pays. À propos du Portugal, je n'ai rien trouvé sur le site broche à foin du consulat. Mais je dois voler dans sept jours plus ou moins ouvrables...

13 juillet 2012

L'épopée des bagages perdus

Lisbonne, Portugal
J'aurais dû me la fermer!

J'aurais dû me la fermer avec mon histoire de karma. Comme je le disais dans mon message précédent, quand on crache dans les airs, ça nous retombe dessus. Quoique, j'aurai une deuxième histoire pour contrebalancer. Et me prouver que je ne sais pas quoi penser de ce karma.

Après avoir fait l'éloge de l'aéroport de Helsinki, j'ai pris mon vol pour Prague comme prévu. Il semble que mon escale d'une heure, en route vers Lisbonne, ait été suffisante pour que je marche de la porte C4 à la porte C7 (environ 50 mètres), dans l'aéroport, mais que les bagagistes auraient eu besoin d'une douzaine d'heures supplémentaires pour assurer le transfert de mes avoirs... On dirait que la distance était plus longue en boguey.

À mon arrivée à Lisbonne, avec la déconseillée compagnie TAP, l'atterrissage a été relativement chancelant, si on peut utiliser ce qualificatif pour un atterrissage. Nous étions trente minutes en retard. Et pendant que tout le monde attendait devant le convoyeur, l'intercom crachait que nos bagages seraient livrés (pour la plupart d'entre nous) avec 15 minutes de retard supplémentaires. Peut-être fallait-il les laisser décanter cet atterrissage ordinaire.

10 juillet 2012

Karma et aéroport

Helsinki
Tsé le karma! Tsé quand on dit que si on crache dans les airs, ça nous retombera dessus... J'aime à croire que ce principe s'applique aussi à l'argent qu'on lance par les fenêtres. Q'un jour, le vent le ramènera, du moins en partie, dans la maison. On peut toujours rêver.

Vous vous rappelez ce fameux voyage entre le centre-ville de Amman et l'aéroport, joyeuse promenade qui m'a coûté 40 $JD faute de change? Ben y'a quelqu'un quelque part qui s'est senti coupable. Aujourd'hui, j'ai pu me rendre à l'aéroport de Helsinki pour gratuit. Oui, oui, zéro cenne.

J'avais raté le bus que je devais prendre par 30 secondes. Il m'est passé au visage alors que j'attendais pour traverser la rue. La bonne nouvelle, c'est que la borne de paiement du bus suivant était brisée. Le chauffeur a décrété que c'était gratuit.

All in all, ça veut dire que mon taxi de Jordanie revient à 35 $JD maintenant. Encore trois autobus gratuits et j'aurai retrouvé pleine satisfaction.

Aéroport

Quant à l'aéroport lui-même, il est plutôt bien organisé. On peut imprimer nos cartes d'embarquement et notre étiquette de bagage par nous-mêmes. Après, il ne reste qu'à déposer le bagage sur le convoyeur. Le problème, c'est que l'endroit est trop petit et que les files d'attente sont très longues. Mais l'idée est bonne.

7 juillet 2012

Encore et toujours planifier

Helsinki, Finlande
Je ne ferais pleurer personne. Là n'est pas mon intention de toute façon. Mais six mois à voyager, à travers les découvertes et les rencontres, c'est beaucoup de planification au fur et à mesure. Beaucoup de décisions à prendre rapidement, trop parfois, et à assumer no matter what. Ça épuise un peu.

Visiter les pays baltes, se promener jour après jour en passant d'une ville à l'autre demande d'être alerte pour les horaires de train, de bus, pour réserver les auberges de jeunesse à 24 heures d'avis.

Le problème se pose encore plus à l'approche des fins de semaine, pendant la saison où tout le monde voyage. À Helsinki, où tout coûte les yeux de la tête, il ne restait déjà que très peu d'endroits où dormir. À moins d'avoir envie de payer plus de 50 euros pour une chambre plus ou moins médiocre.

J'ai donc entrepris de réserver les billets d'avion pour le prochain (et dernier) mois, et de planifier de façon un peu plus serrée. Il pourrait s'agir d'une erreur. Ayant déjà un très dispendieux billet d'avion qui devrait me mener de Lisbonne à Rio de Janeiro, il me reste encore à obtenir un visa pour le Brésil. Le problème, c'est que je ne dispose pas des 10 jours ouvrables que la plupart des consulats brésiliens exigent. Moi qui pensais que ce serait plus simple que d'avoir un visa pour la Chine. Là au moins, il fallait au plus cinq jours...

Le gobelin de Tallinn

Tallinn, Estonie
Tallinn n'est qu'à deux heures et demie d'autobus de Tartu. Et elle a beau être une capitale, la ville est relativement petite.

Comme dans les autres États baltes, l'intérêt est d'abord porté sur la vieille ville. Comme dans les autres États baltes, des étudiants ont mis sur pied une compagnie qui offre un tour guidé gratuit qui raconte l'histoire de plusieurs bâtiments en ajoutant des anecdotes croustillantes qu'on soupçonne un peu exagérées.

Quand on sort des fortifications, une très petite portion près du port fait écarquiller les yeux par son architecture étrange et originale. Et j'ai cru apercevoir un ou deux collègues dans cet étrange gorille enfermé dans une cage de verre avec une machine à écrire... On parle d'un faux gorille bien sûr.

Tartu, paradis étudiant

Tartu, Estonie
J'ai suivi le plan. Après deux jours complets en Lettonie, j'ai enchaîné vers l'Estonie. La capitale, Tallinn, étant tout au Nord, j'ai profité de l'occasion pour m'arrêter ailleurs en chemin.

Après environ quatre heures d'autobus sur le trajet Riga-Saint-Petersbourg, j'ai débarqué à Tartu, une ville étudiante du sud-est estonien.

À force de prendre les autobus, on commence à manquer de positions pour un minimum de confort. Surtout quand on a une vieille dame qui prend toute la place sur le banc d'à côté. Mais il semble que l'antipathie était mutuelle dans ce cas précis puisqu'elle a demandé de changer de banc. Yé! Et j'ai pu profiter du wi-fi gratuit dans l'autobus en plus.

Toujours est-il que Tartu est une petite ville que sa population rend vivante parce que, comme Sherbrooke, elle vibre au rythme imposé par les universitaires. Tout les sites d'intérêts sont regroupés et il est très facile de parcourir une bonne partie de l'endroit à pied.

2 juillet 2012

Eternal sunshine of the spotless mind

Sigulda, Lettonie
Tel que prévu, je réalise une visite éclair dans les pays baltes. Éclair au sens où je ne reste que deux ou trois jours dans chacun des pays. Avec le temps que j'ai et les attractions qu'il y a à voir, c'est probablement suffisant.

Ainsi ai-je fait mon chemin jusqu'en Lettonie. Mon avion vers Vilnius avait fait escale à Riga, mais je n'avais pas eu le temps de visiter la ville.

Première impression, la capitale lettone grouille davantage que celle de la Lituanie. On sent davantage l'âme de la vieille ville, les gens y sont plus souriants et plus sociables. Malgré sa petite taille, Riga a l'envergure des grandes villes.

Ceci dit, j'ai fait un tour de la vieille ville en quelques heures seulement. Après, il faut verser dans la contemplation pour ralentir le rythme. Remarquez qu'avec le soleil éternel qu'on trouve ici en été, on peut facilement se débarrasser des musées pendant les heures d'ouverture (généralement entre 10 h am et 6 h pm) et déambuler dans les rues jusqu'à la tombée de la nuit, vers 11 h pm.

Oui, oui, 11 h pm. Ce qui est suffisant pour jouer quelques tours au cerveau, qui se sent dans un perpétuel après-midi. Mais qui facilite grandement les visites.