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13 octobre 2012

Thérapie de New York à Philadelphie

Sur le site du World Trade Center, la nouvelle
Tour de liberté est en construction.
Certains y verront une forme de thérapie. D'autres une façon de tourner le fer dans la plaie. Se payer ses premières vacances à l'extérieur de la ville, après un retour mouvementé à la vie « normale », est un couteau à double tranchant. Comme le risque qu'on prend de revoir des amis qu'on ne connaît que pour avoir passé quelques heures ensemble auparavant.

J'ai tout emballé, Gilly compris, et je me suis lancé aveuglément sur l'autoroute 91, direction Mountainside, New Jersey. Tous mes oeufs dans le même panier, j'avais l'intention d'y passer les quatre jours de ma longue fin de semaine de l'Action de grâces.

Quatre jours entre le New Jersey, New York et... Philadelphie, où je n'en avais rien à foutre des charmes de Grand Central ou de la cloche de la liberté. J'étais là, c'est tout.

Quel bonheur de retrouver des amis voyageurs. De fuir le quotidien qui ne faisait plus partie de ma vie pendant les six mois de mon voyage. De retrouver ces gens qui comprennent. Qui se permettent de rêver avec moi.

Quelle déception de voir le temps passer si vite. Même en volant du temps au temps. Même en repoussant le sommeil qui nous aurait coûté de précieuses heures ensemble. Quelle déception de claquer des doigts vendredi pour me réveiller lundi, les deux mains sur le volant, autoroute 91 encore, en route vers le Québec.

J'ai au passage pu me rendre au mémorial du 11-septembre, en passant tous les contrôles de sécurité qui s'imposent, et pris aller-retour le traversier vers Staten Island. J'ai aussi pu goûter le sandwich steak-fromage réputé être le meilleur de Philadelphie. Pour expérimenter, il faut faire la file chez Jim's Steaks.

Au final, j'ignore encore si j'ai gagné ou perdu à m'infliger cette « thérapie ». Tout ce que je sais, c'est que ma tête a recommencé à tourner.

2 octobre 2012

Un week-end hors du temps

La philosophie au jour le jour a beau faire son oeuvre, la route du retour demeure cahoteuse, met du temps à se paver.

Pour relâcher la pression, je reprends la route. Repartir pour mieux revenir.

Je me paie un week-end hors du temps. Temps suspendu! Temps étiré.

Le remède à un retour à la maison, c'est probablement de se laisser le temps. Mais aussi de repartir, comme pour un sevrage progressif. C'est mettre en opposition l'ancien-moi et le nouveau-moi. Savoir lequel triomphera.

C'est sortir de ces quatre murs qui se sont érigés dès le retour pour nous encabaner dans le monde d'avant. Ceux qu'on a laissé se rapprocher, qui nous écrasent un peu en nous faisant croire que le passé n'est que le passé, qu'il ne sera jamais plus réalité. Ceux qui adoucissent les grands moments de bonheur du continent A, relativisent les petits malheurs du continent B, font la promotion des vertus du quotidien.