21 septembre 2014

Cimetières et piste de bobsleigh

Sarajevo
Sarajevo
La piste de bobsleigh
Par une journée plutôt nuageuse à Sarajevo, mon nouvel ami et moi avons entrepris de trouver le stade olympique de Sarajevo. Ce n'est pas tant le stade lui même que les vastes cimetières qui le bordent qui attiraient notre attention.

Après la guerre d'ex-Yougoslavie, ou pendant même, il fallait enterrer les morts. Les parcs, les terrains de football... et même les terrains jouxtant le stade olympique ont tous été transformés en cimetières. On peut s'y promener longtemps, se recueillir, surtout, et prendre un moment d'arrêt en constatant que tous ces décès sont survenus dans les mêmes années. Beaucoup de pierres tombales portent l'inscription « 1993 ».

Il y a aussi quelque chose de surréaliste à voir les collines au loin sur lesquelles sont plantées des rangées parallèles de croix blanches. Il y a des statues du Christ, avec en arrière-plan les anneaux et le stade olympique. Il y a, de chaque côté, des routes importantes où défilent sans arrêt des centaines de véhicules.

De là, nous avons négocié un taxi pour nous permettre de visiter les pistes de bobsleigh abandonnées dans les montagnes.

Cachette pour les tireurs d'élite pendant la guerre, les pistes n'attirent maintenant que les touristes et les graffiteurs. Ses parois sont couvertes de dessins et de tags. Dès notre arrivée, on nous avise qu'on peut marcher sur la piste mais qu'il ne faut jamais en sortir. Des mines antipersonnel dorment encore dans les forêts qui bordent la structure bétonnée.

À travers les graffitis, on voit des trous, çà et là, percés pour permettre aux tireurs d'élite de voir l'ennemi s'approcher...

Quand on remonte la piste jusqu'en haut et qu'on suit le chemin encore un instant, on arrive dans un restaurant abandonné. Il en reste quelques murs, beaucoup de briques sur le sol, mais surtout une vue sensationnelle sur Sarajevo.

De là, nous sommes retournés en ville pour nous arrêter quelques minutes devant le parlement, symbole de Sarajevo pendant la guerre. Les images du bâtiment en feu ont fait le tour du monde.

Alors que la pluie commençait à tomber, nous sommes aussi allés visiter un centre commercial particulièrement peu achalandé. On y trouvait néanmoins de jolies citations sur les murs.

Il ne me restait ensuite que quelques heures à Sarajevo avant de partir pour la Serbie.


Sur le mur d'un centre commercial de Sarajevo

Une fenêtre pour les tireurs d'élite dans la piste de bobsleigh

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