10 mai 2015

Anuradhapura... ou pas

Sri Maha Bodi
J'ai hésité avant d'inclure Anuradhapura sur ma liste de destinations au Sri Lanka. Riche en ruines et en dagobas, la ville est considérée comme plus animée que Polonnaruwa, qui offre semble-t-il des attractions semblables. Les guides touristiques recommandent de s'y arrêter et de passer au moins deux jours pour faire le tour du complexe de ruines.

Je suis arrivé par train tôt en matinée. Il a fallu environ trois heures à partir de Colombo et le train n'offrait que des places en première classe pour environ 1000 roupies.

La gare est relativement petite et les chauffeurs de tuk-tuk nous attendent de pied ferme. J'ai choisi de marcher jusqu'à mon hôtel. Il m'a fallu une quinzaine de minutes, sous une chaleur déjà écrasante, pour y parvenir. Contrairement à des villes comme Ella ou Galle, où on croise régulièrement d'autres touristes, ici, j'avais l'impression d'être le seul visiteur venu d'un autre pays.

Pour explorer les ruines, on peut choisir un chauffeur de tuk-tuk ou louer une bicyclette, puisque les sites sont étendus sur environ trois kilomètres. Compte tenu de la fatigue du voyage pour arriver jusque là, j'ai opté pour le tuk-tuk. Avec le recul, si j'avais abouti à Anuradhapura à n'importe quel autre moment du voyage, j'aurais plutôt choisi le vélo, qui donne plus de liberté.

Déjà, dans la portion hôtelière de la ville, il y a très peu de restaurants en dehors des hôtels. Je me suis attrapé une collation dans une espèce de dépanneur. À noter, certains endroits chargeront un supplément pour les bouteilles d'eau si vous souhaitez qu'elles soient froides.

Le premier arrêt était Vessagiriya, où le principal intérêt est de grimper sur un énorme rocher pour avoir une vue des environs.

Vessagiriya
Rapidement, je me suis rendu à Isurumuniya Vihara, un temple construit à même une espèce de grotte. Comme dans la plupart des endroits sacrés de la ville, il faut retirer les chaussures et porter des vêtements qui couvrent les genoux et les épaules. La leçon merveilleuse qu'on tire, dès qu'on pénètre dans le complexe, c'est que le soleil qui chauffe l'air jusqu'à 40 degrés Celsius cuit aussi le sable, la pierre et tout autre endroit où on posera les pieds. Leçon donc : mieux vaut garder ses chaussettes. Sinon, il devient presque impossible de marcher. Et si on a fait comme moi et qu'on n'a que des sandales sans chaussettes : ayoye!

On a beau chercher de l'ombre pour se ménager : on n'y arrive pas. À tout le moins, il y a un énorme Bouddha à l'intérieur et des sculptures dans un petit musée. On peut aussi y observer des chauve-souris en quantité industrielle.

Autre leçon : les chaussures qu'on enlève, il ne faut pas les laisser au soleil. Parce que nos pieds « pu capables », dedans des souliers brûlants, c'est pas jojo.

Isurumuniya Vihara
En marchant en canard pour répartir la douleur, j'ai ensuite visité les jardins royaux juste à côté. L'endroit est agréable pour finalement trouver un peu d'ombre et pour se retrouver tout seul. L'étendu de verdure est particulièrement calme.

L'attrait le plus intéressant, selon moi, demeure le Sri Maha Bodhi. On raconte que l'arbre qui s'y trouve est le plus vieux qui ait été authentifié sur la planète. Il aurait plus de 2000 ans. Un temple a été construit tout autour.

Le plus difficile, c'est d'arriver à marcher autour du temple et d'apprécier ce qu'on voit tout en combattant la douleur. Les Srilankais trouvaient ça très drôle de me voir grimacer à chacun de mes pas. En vérité, il m'a fallu vraiment énormément d'efforts pour me tenir debout jusqu'à la sortie.

En sortant du complexe, j'ai averti mon chauffeur : fini les temples où il faut enlever ses chaussures. Trop douloureux.

Après, outre les multiples dagobas que je me suis contenté de regarder de loin, j'ai fait une incursion vers Moonstone, où les ruines sont nombreuses, mais pas aussi impressionnantes que ne le laissent croire les livres touristiques. C'est sans compter que la chaleur donne envie de retourner quelque part où l'air conditionné nous bercera.

À la lumière de ces visites, j'ai laissé tomber le musée et je suis rentré directement à l'hôtel.

Je ne me suis pas aventuré dans la portion plus urbaine de la ville. Je me suis contenté de tester Casserole, le restaurant asiatique recommandé par le Lonely Planet. Le service y était adéquat et les portions immenses. La nourriture était bonne également. À noter que l'éclairage de rue n'est pas particulièrement puissant à Anuradhapura et qu'il peut être inquiétant, pour les gens le moindrement insécures, de marcher en soirée.

Après une journée complète, j'avais l'impression d'avoir passé assez de temps à Anuradhapura et j'ai décidé que je partirais le lendemain vers une autre ville.

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