Tour Hassan, Rabat |
La journée la plus chargée de mon séjour au Maroc serait non seulement remplie de rebondissements, mais elle me permettrait de toucher trois villes en un peu moins de 24 heures.
Le plan avait été échafaudé la veille, pas parce qu'il était particulièrement logique, mais parce qu'il me permettait de concilier mon emploi du temps avec ce que je souhaitais vraiment voir. Chefchaouen en situé très au nord du Maroc, pas très loin de Tanger. Il aurait donc été logique de me diriger directement au nord. Je suis plutôt parti vers le sud-ouest, direction Rabat.
C'est que mon ami Burak devait attraper un avion de la capitale. J'avais aussi la curiosité de visiter cette grande ville côtière empreinte de modernité. J'avais prévu prendre le dernier train en soirée pour arriver à Tanger pour la nuit. J'estimais que je passerais une dizaine d'heures dans les moyens de transport.
Très tôt, nous nous sommes lancés en bas du lit à Chefchaouen et, près des complexes hôteliers, dans une ville complètement endormie, nous n'avons eu aucun problème à trouver un taxi. Dans les rues désertes, il n'a eu aucune difficulté à nous conduire jusqu'à la gare routière. Là, le personnel est loin d'être très sympathique. Pas grave quand on s'apprête à partir.
La route vers Rabat prend environ cinq heures. Du terminus, il vaut mieux prendre un taxi pour s'approcher du centre de la ville. La gare de Rabat-Ville, fraîchement rénovée, est bien jolie. Problème, problème, problème, elle ne permet pas de ranger ses bagages. Pas de consigne. Et poser la question, c'est comme annoncer à quelqu'un qu'on a une maladie mortelle et contagieuse. On détourne le regard, on nous ignore, on nous dit que c'est interdit.
Nous avons donc opté pour le premier hôtel que nous pouvions trouver et nous avons payé pour qu'on accepte d'y garder nos bagages en sécurité pour la journée.
À Rabat, la route qui mène vers la médina est bordée de palmiers et transpire la modernité. On est loin de Fès et de la Marrakech touristique. Mais voilà, nous avons décidé que nous avions vu assez de médinas.
Nous sommes donc allés manger dans un des restaurants très courus de la ville, le Dar Naji, où on nous verse de l'eau dans les mains dès notre arrivée pour qu'on les lave. La nourriture y est un peu plus chère que dans les restaurants bon marché, mais la décoration est jolie, traditionnelle, et des espaces sont réservés pour faire des photos avec des costumes. La vue y est aussi agréable.
De là, nous avons marché vers l'océan Atlantique. C'était un premier regard sur l'océan pour mon ami, qui ne pouvait plus le quitter des yeux. Avec le phare, la plage, et le cimetière As-Shouhada, le panorama est impressionnant.
Comme dans toutes les villes, la casbah est un endroit intéressant à visiter, quoique semblable à plusieurs autres casbahs. Le point de vue, par contre, vaut le détour puisqu'on profite d'une vue en plongée sur la plage et l'océan.
Vue à partir de la Casbah |
Rabat |
Après une visite éclair, nous nous sommes dirigés vers la gare de nouveau. Avec toute la curiosité du monde, nous nous sommes arrêtés au McDonald's dans l'espoir de goûter le McArabia, la spécialité locale. Mais il n'en restait plus. Première fois que je vois un McDonald's à court de denrées.
Enfin, en entrant dans la gare pour attraper mon train vers Tanger, après avoir repoussé les adieux avec mon ami le plus longtemps possible, j'ai constaté que le train arriverait avec une heure de retard.
Comme je l'avais déjà constaté, il n'est pas nécessairement très évident que le train qui s'amène est celui dans lequel on doit monter. J'ai pris place dans celui qui me semblait rouler dans la bonne direction, mais je me suis inquiété quand il poursuivait sa route alors que mon heure d'arrivée était passée...
D'une lenteur infernale, le train est arrivé à Tanger avec plus d'une heure et demie de retard. Passé minuit, on attrape n'importe quel taxi qui voudra bien de nous. Le chauffeur fait monter trois passagers; charge le prix d'une course complète à chacun d'entre eux. Tant pis.
Mon auberge était située dans la médina. Selon les directives qu'on m'avait laissées, il fallait descendre du taxi dans la cour d'un hôtel et marcher 150 mètres dans les rues étroites où les voitures ne peuvent pénétrer.
En l'apprenant, mon chauffeur a fait les yeux ronds. Il s'est enfoncé dans la médina avec son taxi jusqu'à ce qu'il ne puisse plus avancer. C'est dangereux, qu'il a dit. Il m'a demandé de l'attendre dans le véhicule pendant qu'il trouvait quelqu'un qui pouvait me guider jusqu'à la porte de mon auberge...
J'y suis arrivé en toute sécurité. On m'y attendait pour fermer boutique.
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