21 octobre 2012

Une question de choix

Les membres d'une excursion lèvent leur verre
dans une forêt près de Chiang Mai
Je ne le répéterai jamais assez : faire le tour du monde, c'est une question de choix. La vie en général, vous me direz, est remplie de ces choix. C'est vrai! Mais encore faut-il prendre des décisions.

Comme la décision de partir... Facile, vous direz encore, quand on n'a ni enfant ni maison. Vrai encore, mais il n'y a pas de situation insoluble. Il n'y a pas de situation idéale non plus. Quand on veut partir, on trouve les moyens.

On m'a reproché de faire un tour du monde en six mois. De vouloir toucher terre dans une vingtaine d'États. On me fait encore les gros yeux, parfois, quand j'en parle. Mais j'ai fait mon choix à moi. Je voulais un soupçon de toutes les cultures pendant que d'autres voulaient s'y baigner et s'y sentir absorbés. Les points de vue sont pourtant bons pour l'un comme pour l'autre.

J'ai fait un tour du monde complet sans jamais qu'on me mette de la pression pour boire une goutte d'alcool. J'ai goûté, bien sûr, mais je ne me suis jamais étourdi. Ça coûte cher, boire, vous diront les uns. Moi, j'ai investi un peu plus dans la qualité de mes repas, c'est tout. Dans le même sens, j'ai visité Bruxelles, reconnue pour la diversité de sa bière, et je me trouvais à Munich pour le Fruhlingfest, une version petit-format de l'Oktoberfest. Sans verser dans la consommation d'alcool.


On n'est pas obligé non plus de sauter en parachute, de faire du saut à l'élastique ou d'attraper le malaria pour dire qu'on a voyagé, qu'on a vécu. Ce n'est pas parce qu'une chose existe qu'on doit forcément l'essayer.

J'ai vu des gens végétariens voyager dans des pays où la viande est pratiquement l'unique source d'alimentation. J'ai vu des gens allergiques aux arachides et aux poissons s'empiffrer dans les pays d'Asie où les mets traditionnels comportent tous des noix ou de l'huile de poisson. J'ai vu des femmes voyager en solitaire sans craindre pour leur sécurité. Suffit de savoir s'entourer et d'éviter les risques les plus importants. J'ai vu des gens âgés loger dans les auberges de jeunesse. J'ai vu des familles faire de même. J'ai vu des gens sans le sou travailler un peu partout tout en voyageant, pour voir le monde. J'ai vu des gens qui ne restent jamais assez longtemps au même endroit pour avoir le temps de se faire des amis. J'ai vu des gens unilingues se débrouiller sans comprendre un traître mot de ce que leur interlocuteur disait.

Quand on veut, on fait des choix. Et on fait confiance qu'on trouvera des solutions. Qu'on rencontrera les gens qui sauront nous aider. Qu'on saura s'entourer de gens comme nous. Qu'on créera pour nous le scénario qui nous convienne.

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