17 décembre 2013

Le canyon de Colca

On dit que de visiter Arequipa sans un détour au canyon de Colca équivaut à visiter Cusco sans aller au Machu Picchu. Autrement dit, c'est non!

Plusieurs options s'offrent aux curieux qui se dirigent au canyon, généralement sous la forme d'excursions d'une, deux ou trois journées. Le choix idéal nous paraissait évident, particulièrement parce que le temps nous pressait : deux jours. Nous avons réservé avec Peru Schweiz Explorer, la compagnie recommandée à notre auberge de jeunesse.
Le voyage d'une journée inclura le petit-déjeuner, l'observation des condors, s'ils daignent se pointer, un coup d'oeil au canyon, vu d'en haut, puis, sur le chemin du retour, un arrêt dans un buffet et des bains thermaux.




Celui de deux jours permet de faire tout ça en plus de descendre jusque dans les profondeurs du canyon et de remonter. Ceux qui opteront pour trois jours effectueront simplement la descente plus lentement.

***

Notre navette nous a cueillis à 3 h 30 du matin. Entassés pendant des heures, nous n'avons pu dormir beaucoup avant de prendre le petit-déjeuner, principalement composé de petits pains vides.

Nous avons ensuite disposé d'une trentaine de minutes pour regarder les condors. Les étrangers s'entassent près des falaises, fixent l'horizon vide et espèrent. Ce n'est que quelques minutes avant de quitter que nous avons aperçu, au loin, un volatile qui se détachait des rochers. Juste le temps de faire une photo.

Puis, dans la poussière du village de Cabanaconde, nous avons touché terre pour une longue marche de 18,4 kilomètres en descente. C'est la beauté des canyons, right? On descend pour toujours, mais après, il faut remonter.

N'empêche, nous avons dîné au milieu de nulle part avant de reprendre la route, croiser un terrain de soccer improvisé et descendre encore vers l'oasis de Tapay, où nous devions passer la nuit. Pas de voitures, le minimum d'électricité, le calme plat. Ah! Et des toilettes... de base.

De là, le lendemain, il nous fallait remonter. Début de la journée : 5 h. Les plus lents devaient partir plus tôt ou louer une mule qui les mènerait en haut. Petit-déjeuner? Après l'ascension. Pas facile quand on n'est pas habitué à l'altitude et qu'il faut atteindre un point culminant à presque
4000 m. Il faut s'arrêter souvent, suivre le rythme de sa respiration, et ravaler quand le guide nous siffle
un : « déjà fatigué? ». Ici, ce qui me trouble, c'est le mot « déjà ». Surtout quand il reste au moins une heure de montée.

Une fois le sommet atteint, il faut marcher encore dans le coquet village de Cabanaconde pour mériter son repas.

Après, outre l'arrêt aux bains thermaux très apprécié pour des muscles endoloris, il n'y a pas un seul trou dans la route qui aurait pu nous empêcher de dormir. Les efforts et le manque de sommeil se faisaient sentir. Dodo bien mérité.

Ici, la vidéo de la traversée d'un pont très instable (pour accéder aux bains thermaux). Il m'a fallu cesser de filmer pour retrouver mon équilibre...




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