Première et seule vraie journée d’exploration à Delhi. À mon
agence, on m’a réservé un chauffeur pour la journée. Ne me faut que le
rejoindre en métro, avec tous mes bagages.
Se faire avoir par un chauffeur de rickshaw 101 : « Je
t’emmène où tu veux pour le même prix que le métro! »
Vous et moi, on sait très bien que c’est faux. Je négocie et
il me fait monter. Mais il me dépose un peu plus loin, me disant que la route
est fermée pour aller où je vais. Encore, on sait que c’est faux. Mais plutôt
que de me faire trimbaler dans toute la ville par un chauffeur malhonnête, je
suis retourné avec mon plan A : le métro bondé, super agréable avec tous
mes bagages.
Mon chauffeur m’a mené au mémorial de Gandhi, un énorme parc
où errent les chiens, comme partout en ville. Le parc, propret, compte en son
centre une pièce de marbre où le mahatma a été incinéré. On doit retirer nos
chaussures pour en approcher. En confiant nos chaussures au surveillant qui
insiste pour que nous lui donnions, on apprendra que ledit monsieur demande un pourboire. Laisser ses chaussures à l’entrée sans gardien fera tout aussi bien
l’affaire.
S’ensuit une visite au fort Rouge et à la tombe d’Humayun, un
mini Taj Mahal. Des enfants jouent au cricket avec rien, les chiens sont
galeux et il faut faire très attentions aux pigeons, qui sont partout. Si le
lieu était relativement calme, il est difficile de faire une photo sans que
quelqu’un marche devant l’appareil à la dernière minute.
Avec un chauffeur, on prendra nécessairement le repas dans un
restaurant où tout plein de Blancs sont aussi entraînés. Les prix sont gonflés.
Quand on peut s’organiser tout seul…
Idem pour les magasins de soie, où on nous fera les gros
yeux si on n’achète rien. Il faut éviter de se sentir mal. Les chauffeurs nous
y emmènent sans que nous le demandions, pour recevoir une commission.
Le temple du Lotus est une autre attraction très jolie, qui
fait de belles photos, mais qui n’a rien de bien spécial. On enlève nos
chaussures, on entre dans le silence, et on ressort quand on est prêt. Et c’est
tout.
Se promener dans Delhi nous donne la chance d’apprécier le
trafic, toujours infernal, toujours congestionné. Impossible de dire combien il
y a de voies en réalité. Tout le monde klaxonne et tout le monde «fonce dans le
tas».
Enfin, en soirée, je montais dans un train de nuit pour
Varanasi. À la station de Delhi, on peut payer un porteur, qui porte une espèce
de corde blanche autour d’un bras et un numéro de licence, pour qu’il
transporte notre sac, mais surtout, pour qu’il nous emmène exactement là où
nous devrons monter dans le train.
Les conseils d’usage : ne faire confiance à personne
dans le train. Personne. Ne jamais acheter de nourriture dans le train. Jamais.
Et verrouiller ses bagages. Dans le cas d’une nuit en train, utiliser son sac
avec les objets de valeur comme oreiller est une excellente idée.
Un petit problème d’affichage m’a presque fait manquer on
train, puisque celui qui était en gare portait le mauvais numéro jusqu’à cinq
minutes du départ. Ouf!
Ce qui est bien, toutefois, pour s’assurer d’être au bon
endroit, c’est qu’une liste de passagers est collée sur chaque wagon. En
trouvant le bon wagon, avec notre numéro de siège, on peut confirmer qu’on
monte dans le bon véhicule. Magie!
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