21 janvier 2015

Chefchaouen : la découverte!

Chefchaouen
Plaza Uta el-Hammam

On m'avait chaudement recommandé de visiter Chefchaouen lors de mon périple au Maroc. Petite ville perchée dans les montagnes, elle n'est accessible que par bus.

Nous avions considéré de prendre un taxi pour sauver un peu de temps, mais le prix qu'on nous proposait, 800 dirhams pour le taxi, était très loin de ce que nous devions payer pour le bus. Le seul inconvénient, outre les cinq heures du trajet, c'était que nous devions partir de Fès à 7 h 30 du matin.

Nous nous sommes donc levés alors que tout le monde dormait encore et nous sommes sortis dans une médina complètement déserte. Au grand jour, quand elle est endormie, la médina est calme. L'ambiance y était très particulière, au point où je suggère à tous de tenter l'expérience.

Les seuls autres âmes qui vivent que nous avons croisées dans la rue à cette heure étaient les deux Américains rencontrés la veille, qui se dirigeaient eux aussi vers Chefchaouen.



Bien sûr, bien sûr, quand on nous parle d'un trajet de cinq heures, au Maroc, il faut plutôt en compter six. Avec des arrêts de temps en temps. Mon ami Burak, qui a le mal des transports, a trouvé les routes sinueuses bien désagréables

Au bout des six heures, l'autobus commence son ascension, puis redescend un peu pour s'immobiliser à la petite gare de Chefchaouen. Celle-ci est située en contrebas de la ville, au creux de deux rues qui forment un V. Il n'y a pas toujours un taxi qui attend les touristes, ce qui signifie qu'il faut marcher ou être patient. Et quel que soit le côté qu'on choisira d'emprunter, il faudra gravir la montagne.

Il est tout à fait possible de rejoindre la médina à pied. Il faut environ 15 minutes. Mais si la fatigue l'emporte, un taxi finira bien par passer par là. Il n'aura pas de compteur, mais chargera probablement un prix raisonnable, soit environ 15 dirhams. Et s'il peut faire monter quelqu'un d'autre en chemin, à qui il chargera le même prix, il accumulera un pécule beaucoup plus rapidement.

Par ailleurs, il est suggéré de réserver son hôtel un peu d'avance. Ceux à bas prix se remplissent rapidement. À noter qu'on n'y parle pas toujours bien français ni anglais.

Une fois installé, il suffit de se lancer pour explorer. Chefchaouen est la ville bleue. Les murs, les escaliers, tout est peint de la couleur du ciel. Il y a ce quelque chose d'apaisant, de fantastique même, à cette couleur. Dans une ville aussi petite, aussi, on sera moins victime de harcèlement qu'à Fès ou Marrakech.

Quoique. On tombe rapidement sur la Plaza Uta el-Hammam, au centre de laquelle trône un énorme sapin. En novembre déjà, il était décoré de lumières en soirée.

Sur la Plaza se trouvent quelques restaurants, plutôt chers et pas nécessairement très bons. On insistera beaucoup pour que vous y mangiez. Notre repas sur la plaza, sans surprise, ne fut pas mémorable. C'est aussi autour de la place et dans les rues environnantes que se trouvent la majorité des petites boutiques vendant des souvenirs.

Nous avons ensuite exploré un brin avant de tomber par hasard sur les deux Américains qui avaient fait le trajet de bus avec nous.

Nous avons convenu de grimper jusqu'à la mosquée Bouzaafar, sur une colline à l'extérieur de la médina, pour voir le soleil se coucher. On grimpe en quinze ou vingt minutes maximum et les points de vue sur la médina sont très jolis. On peut aussi y croiser quelques chèvres, mais les touristes sont peu nombreux à s'y aventurer. L'endroit est donc plutôt calme.

Chefchaouen, vers la mosquée Bouzaafar

Mosquée Bouzaafar
Lentement, les lumières de la ville s'allument, le soleil se couche... et le vent se lève. 

Nous sommes redescendus de la colline et nous avons parcouru la médina en soirée. Bien sûr, elle est beaucoup plus calme à ce moment et certainement moins dangereuse que dans les grandes villes. Quoique vers minuit, il n'était pas très tentant de s'attarder.

Nous avons fini la soirée au restaurant Chez Fouad, que je recommande grandement. Ce restaurant n'a l'air de rien, il n'est souvent ouvert qu'après 21 h, mais on entre jusqu'au fond, où on trouvera un escalier qui descend. Au sous-sol, on trouve deux grandes tables.

Le repas est fait sur commande et est vraiment excellent. La spécialité est, semble-t-il, le poisson, Sous la lumière pâle, on déguste et on entend la radio du propriétaire, à l'étage, qui crachote.

Nous y sommes allés deux fois. Nous étions les seuls clients. Et pourtant, c'était excellent.

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