26 avril 2012

Renâcler pour la dernière fois

Gilly au Temple du ciel avec Tua, son amie finlandaise.
Haaaaaaaaa! Fini la Chine. Pas que je n'aie pas aimé. Mais il sera bénéfique de changer d'air un brin. Et changer d'air, c'est le cas de le dire. Quoique je ne suis pas certain qu'il y aura moins de smog au Japon.

Ceci dit, si j'ai été peu bavard ces derniers jours, c'est que mon proxy me permettant de bloguer ne fonctionnait pas à son plein rendement. Je ne parvenais donc qu'à effectuer de courtes mises à jour quand j'étais chanceux.

La fin du périple à Pékin fut particulièrement intéressante. J'ai rencontré des tas de gens avec qui je m'entendais particulièrement bien. Le hasard a notamment voulu que je croise Aurelien et Marion, un couple français, trois jours consécutifs, sans rendez-vous aucun, dans trois villes différentes. Qui a dit que c'était grand la Chine?

Pour les visites, le smog et le temps gris auront volé la vedette, jusqu'à une averse qui a permis de laisser retomber toute la poussière. Parce que de la poussière et de la pollution, Dieu sait qu'on en respire à plein dans la capitale chinoise.


Je ne m'ennuierai donc pas de mon lit très dur de l'auberge, sur lequel j'ai passé neuf nuits à avoir mal aux os. Il s'agissait purement et simplement d'une planche de bois recouverte d'un drap épais. Je ne m'ennuierai pas des «Take a looke... Very goode... Good price for you my friend». Ni des gens qui renâclent sans arrêt avant de cracher dans la rue... ou sur le plancher du restaurant. Je ne m'ennuierai pas de me faire pousser dans le métro, de me faire arnaquer par les prix trop élevés au marché, d'essayer d'expliquer au serveur que je vais payer l'addition, de me faire klaxonner même s'il y a de la place pour passer...

Ceci dit, j'ai tout de même beaucoup apprécié mon passage en Chine, qui m'a fait voir un monde un tant soit peu différent. Y'a pas à dire, on s'habitue à être nomade, à voir des nouveaux trucs chaque jour. Au point où il est effrayant de penser qu'on perd sa capacité à s'émerveiller devant l'inconnu. Même l'inconfort provoqué par les difficultés à se faire comprendre finit par devenir routinier et relativement facile à contrôler.

Mais il n'y a rien de mieux que de changer de pays pour ressentir un électrochoc. Pour perdre encore et toujours tous ses repères.

J'ai quitté Pékin ce matin pour Osaka. L'aéroport de Pékin, ce n'est pas rien. On m'a redirigé de comptoir en comptoir pour réaliser mon enregistrement. D'abord, merci aux Chinois d'avoir placé dans le métro une liste, mandarin seulement, des compagnies aériennes avec leur terminal associé.

Mon vol faisait un arrêt à Yantai, Chine. Choix 1 : terminal international ou domestique? Va pour le domestique. Là, le panneau indique bien le vol pour Yantai avec numéro correspondant à celui sur ma réservation. Mais erreur! Il faut s'enregistrer au terminal international... et converger ensuite vers l'avion au terminal domestique... Pourquoi faire simple? Ajoutons à cela un retard d'une heure pour le décollage...

À l'escale, l'avion s'est vidé simplement pour que tout le monde puisse faire estampiller son passeport. Et nous sommes tous remontés dans le même avion.

À Osaka, il m'a fallu récupérer ma passe de train, valide pour deux semaines, qui me permettra d'utiliser tous les JR du Japon. Sans l'aide précieuse de Japonais, je n'aurais jamais pu me rendre à mon auberge. D'abord parce que le système ferroviaire est particulièrement compliqué pour l'étranger qui n'a que quatre heures de sommeil dans le corps. Et parce que les indications ne sont pas toujours assez claires à mon goût.

Une dame qui attendait le métro sur une ligne différente de la mienne a même décidé de quitter son quai pour  m'accompagner à bon port. Elle s'est aussi permis de monter dans le wagon avec moi pour être sûr que je lisais bien la carte énumérant les stations.

Même si je n'ai exploré qu'un rayon de 100 mètres autour de mon auberge à Osaka, près de la station de métro Momodani, je peux déjà dire que j'aime le Japon. Pour ses caisses enregistreuses intelligentes qui comptent l'argent toutes seules. Pour ses toilettes avec robinet intégré, qui réutilisent dans la cuvette l'eau avec laquelle on s'est lavé les mains. Pour ses « poubelles » à liquide, dans les fast-foods, où on verse le surplus de nos boissons, ou la glace, avant de jeter les verres. Brillant!

Et ma dent sucrée, qui n'a pas trouvé de quoi se satisfaire en Chine, a déjà retrouvé la forme...

* À noter qu'une théorie tend à contrecarrer mon explication de la nourriture expirée en Chine. Il semble que les dates inscrites sur les aliments soient potentiellement les dates de fabrication plutôt que les dates d'expiration. Il reviendrait donc au client de savoir combien de temps un aliment peut être conservé. Mais un doute subsiste dans certains cas.
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