21 avril 2012

Vèrry Goode! (sic)


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Les Chinois maîtrisent l'art de négocier... Pas nous... Pas en commençant, du moins. Mais on finit par développer. Et on espère arriver à établir la valeur des trucs qu'on achète, même si on a toujours un peu le sentiment qu'on aurait pu payer moins.

Ceci dit, la Chine est probablement un bon endroit pour commencer, puisqu'on ne négocie généralement que dans les marchés.

J'ai commencé doucement, pour des cartes postales. J'avoue que ce n'était pas une bonne idée. Des cartes postales, ça ne vaut déjà rien au point de départ. Mais ça m'a permis de voir comment les marchés fonctionnaient.

On m'a dit qu'il fallait tenter d'obtenir le tiers du prix demandé à Shanghai, la moitié à Pékin. C'est probablement vrai si le marchand ne demande pas un prix gonflé aux stéroïdes au départ.


À Xi'an, j'ai obtenu un article pour un peu plus de la moitié du prix. À Pingyao, environ le tiers du prix. À Pékin, j'ai réussi à acheter pour environ huit fois moins cher. Il vient qu'on ne sait plus et qu'on offre des prix ridicules.

Une constante demeure. Chaque vendeur nous dira qu'il ne peut pas baisser parce que son prix et son produit sont «vèrry goude». Avec le « e » bien accentué. Toujours meilleur que l'autre d'à côté, qui est bien sûr qualifié de médiocre.

Et quand ils cèderont enfin, parce que vous refusez de bouger davantage, ils ajouteront : « Very hard, you... »

L'une des vendeuse a tenté en vain de me faire monter mon prix. Elle me donnait des petites tapes sur le bras parce que j'étais inflexible. Et quand je voulais partir, elle me retenait en disant qu'elle voulait faire des affaires avec moi. Quand elle a dit « ok! », j'ai voulu m'assurer qu'on s'était compris.

- Ok pour 150 yuans?
- 160!
- Non, j'ai dit que je n'irais pas plus haut que 150.
- Mais ce ne sont que 10 yuans.
- Justement, ce ne sont que 10 yuans. Alors pourquoi s'obstiner.
- Ok, 155.
- Non, tu m'as dit ok pour 150.

Alors je sors 150 yuans et elle me dit :

- 10 de plus.

Et quand je dis non, elle accepte les 150 yuans en faisant la moue... « Very hard, you. » Ils sont persistants. Ils essaient vraiment tous les trucs.

Et quand on est incertain, on fait plusieurs endroits et on demande le prix de départ. Pour un article en particulier, on exigeait 180 yuans. À l'étage suivant, la vendeuse me demande : « Tu veux mon prix de départ ou mon meilleur prix? »

Va pour le meilleur prix. 30 yuans. Six fois moins. Et le plus beau, c'est qu'on pouvait encore négocier. Fou quand même.

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