23 août 2012

Retour aux années 1960

La Havane, Cuba
Il s'agissait de la dernière destination de mon voyage. Les voyageurs à qui j'avais fait part de mon dilemme entre Cuba et Porto Rico m'avaient convaincu d'opter pour les terres de Castro.

Vrai qu'en me posant sur l'île j'ai senti que je débarquais dans un autre monde. Cuba, sa chaleur estivale, contrastait avec la fraîcheur de Buenos Aires.

Dès la sortie de l'avion, on nous réclame notre carte de visiteur et on nous envoie à la sécurité, sans vraiment poser de questions.

À la sécurité, il semble que notre pays de résidence soit plus important que le scan de nos bagages. Quand je dis que je suis du Canada, on décide de ne pas inspecter mon sac.

Idem pour un autre contrôle, où une femme peu menaçante, assises sur un tabouret dans le milieu de la place, demande encore d'où je viens. Canada, c'est le mot magique.

J'attends une éternité pour mes bagages, mais ils sont bien là. Fiou! Et je brandis le mot Canada une troisième fois pour sortir sans problème.


Avant d'aller héler un taxi, parce qu'on s'entend que ce n'est pas tentant de prendre le transport en commun à Cuba, je change tous mes euros et une partie de mon argent américain en pesos convertibles cubains. Parce qu'imaginez-vous donc qu'on refuse de changer mes pesos argentins... Et je crains de ne pas trouver de guichets automatiques.

Pour les incultes comme moi, notez que le pesos convertible cubain (CCU) est la monnaie des touristes, avec un taux de change d'environ un pour un avec le dollar canadien ou américain. Ensuite, on peut tenter d'en échanger contre des pesos de la monnaie nationale (1 CCU=24 pesos de la monnaie nationale). Il faut bien sûr s'assurer que notre change est rendu dans la bonne monnaie quand on paie en CUC...

On m'indique que le taxi vers l'aéroport franchira n'importe quel trajet pour le prix fixe de 25 CUC. Ce qu'on découvre après, c'est qu'on peut probablement négocier. J'ai fait le trajet inverse, pour quitter l'île, pour 20 CUC.

Toujours est-il que je disais avoir été plongé dans un autre monde. De la banquette de mon taxi, j'avais l'impression de tourner un épisode de Pan Am. Les routes semblent avoir été pavées à une autre époque, plus ou moins entretenues depuis. Les maisons et autres édifices, à moitié construits, sont tout aussi figés dans le temps, comme toutes ces voitures qui n'ont probablement qu'une partie de la carrosserie d'authentique. Et il y a ces gens éparpillés, qui attendent l'autobus sans ordre apparent, là où il n'y a aucun arrêt de planté.

Pour cette première journée, je ne pouvais passer à côté du Capitole, des petites maisons colorées, de ces individus qui vivent carrément sur le pas de leur porte, assis en bordure de rue à regarder la vie passer.

J'en ai profité pour visiter le magasin officiel de cigares... et un appartement de particulier qui, étrangement ou pas, vend des cigares, vrais ou faux, à prix réduit.

J'ai eu droit à une averse interminable, apparemment chose rare... et à un début de rhume qui n'annonçait rien de bon pour mon futur trajet en avion.

De Cuba, j'ai découvert un peuple chaleureux. Celui qui a toujours un père, un cousin ou un frère qui vit à Toronto. Qui demande notre nom et nous offre d'aller prendre un café, une bière, de nous trouver une femme qui fait bang-bang. On se croirait parfois en Thaïlande...

Ayant une date de tombée plutôt claire, j'ai choisi de ne pas exagérer. J'ai marché La Havane de la vieille ville à la place de la Révolution. J'ai visité Nécropolis, le cimetière, et le musée des arts cubains. Sans oublier les fortifications situées de l'autre côté de la baie, là où on m'a expliqué le travail effectué dans la tour de contrôle...

« Si c'est un navire canadien, on dit bienvenue. Si c'est un navire français, on dit bienvenue. Si c'est un navire américain, on sort les canons et on fait boom! » 

Ç'a le mérite d'être clair.

Et la chance étant de mon côté, j'ai aussi assisté au carnaval de La Havane.

2 commentaires:

  1. Salut!
    Excellent le tour du monde! Je te souhaite le mieux et beaucoup de plaisir!
    Je voulais savoir si tu as pu changer des pesos argentins à Montréal?

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    1. Je n'ai pour le moment trouvé aucun moyen de me départir de mes pesos argentins...

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