Le désert de Thar, près de Jaisalmer |
Comme dans bien des endroits en Inde, on finit par accepter de grimper à l'arrière d'une moto, sans casque, et de se laisser conduire à vitesse folle dans les méandres des villages.
Ce matin-là, les rues étaient presque désertes. Mais il a suffi d'une distraction pour qu'on subisse une collision à un jet de pierre du marché. De l'arrière, j'ai vu l'autre moto arriver directement vers nous. Je me suis vu me fendre le crâne sur le pavé aussi, avec toute l'impuissance du monde.
L'impact n'a finalement pas été trop violent. Je ne suis même pas tombé. Les deux engins ont subi un peu de casse matérielle. L'autre conducteur s'était fait mal à un pied aussi. Mais ç'aurait pu être bien pire. Et comme on m'avait dit que les accidents pouvaient provoquer des émeutes en Inde, j'étais très heureux que tout se règle à l'amiable.
Du point de départ, nous sommes partis à quatre pour notre randonnée dans le désert : un Australien, deux Français et moi. Dès les premiers kilomètres, la conduite du chauffeur de notre Jeep est erratique. Rien de surprenant. Il avale le bitume à une vitesse qui rend inconfortable le couple de Français.
Nous nous arrêtons quelques minutes dans un village, où un adolescent m'adopte d'emblée pour me faire visiter. Il m'entraîne vers l'école et les maisons, au fond, au point où notre chauffeur s'est lancé à ma recherche après m'avoir perdu de vue. L'adolescent aurait bien aimé que je lui laisse ma casquette ou mes lunettes de soleil. Mais quand on s'apprête à passer toute une journée dans le désert, difficile de ne pas être égoïste un brin. Protection d'abord!
Nous sommes ensuite arrivés là où quatre chameaux nous attendaient. Avant de grimper sur nos chameaux, les touristes qui en étaient à terminer leur safari nous ont prévenu que la saison des amours était bien amorcée. Il était donc possible que nos bêtes, des mâles, s'emballent un brin si des femelles venaient à passer par là.
Nous avons passé quelques heures à dos de chameau avant de nous arrêter près d'un village pour laisser les animaux boire. Nous avons ensuite trouvé un coin pour le dîner. Dans tout safari, il semble qu'une pause soit essentielle entre midi et 14 h puisque le soleil plombe trop fort.
De là, notre guide attache les pattes des chameaux ensemble pour les empêcher de courir. Il les laisse toutefois se promener à leur guise en claudiquant dans le secteur.
Le guide s'affaire ensuite à préparer le dîner, nettoyant ses pots avec du sable. Miam! Et on s'installe sur une couverture pour goûter. Il nous explique que le désert regorge de cobras en été, mais qu'ils ne sortent pas à ce temps-ci de l'année. Les safaris s'interrompent donc après mai et reprennent après les grandes chaleurs. Le guide, lui, rentre chez lui seulement à la fin de la saison. S'il n'a pas fait assez d'argent avec son travail dans le désert, il devra briser de la pierre dans une carrière en attendant de redevenir guide.
En après-midi, nous avons poursuivi notre parcours, toujours à travers des éoliennes, pour aboutir finalement aux dunes de sable juste avant le coucher du soleil.
Nous avons regardé la soleil descendre avant de souper. Rapidement, la température descend aussi. Heureusement, un feu nous tient au chaud jusqu'au moment d'aller au lit.
J'aurais bien aimé regarder les étoiles avant de m'endormir, mais puisque c'était temps de pleine lune, la lumière était trop forte pour bien apprécier.
Je confirme que malgré toutes les couvertures fournies, il fait très froid dans le désert la nuit. Et malgré les apparences, le sable peut être bien dur pour le dos...
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