12 avril 2014

Après le Rajasthan... Kerala

Les hommes se fabriquent des espèces de jupes avec des serviettes
Pour ma dernière semaine en Inde, j'avais décidé d'aller profiter de la chaleur de Kerala, tout au sud du pays. Pour ce faire, il me fallait attraper un avion très tôt à Udaipur.

Alors qu'il faisait encore nuit, j'ai pris un taxi vers l'aéroport. Là, à moins de deux heures du vol, rien n'était encore ouvert. Aux portes d'entrée, on ne laissait passer que ceux qui détenaient un billet valide. Ensuite, il fallait d'ores et déjà faire inspecter le bagage enregistré, qui serait scellé à l'aide d'attaches de plastiques.

Premier coup d'oeil à Alleppey
La traditionnelle sécurité avant de passer à la zone d'embarquement nous obligeait à sortir tous les appareils électroniques de notre bagage à main. Et on ne rigolait pas. Il ne fallait pas oublier la moindre pile au fond du sac, sous peine de recommencer.

Poulet 65
À une vingtaine de minutes du décollage, on montait dans un autobus qui nous menait à notre petit avion. Direction Mumbai. Là, il m'a fallu patienter pendant quatre heures avant de repartir pour Kochin. Pas particulièrement évident de comprendre le système d'affichage pour connaître sa porte d'embarquement. Mais on finit par y parvenir... même si les préposées ne semblaient pas en mesure de répondre à mes questions.

À Kochin, le soleil brillait intensément. À la sortie de l'aéroport, la chaleur était suffocante en comparaison de la fraîcheur du nord. Un chauffeur m'a immédiatement cueilli pour me mener à Alleppey (Alappuzha)... à deux heures de route. C'est que les distances sont toujours énormes en Inde.

Le balcon de ma chambre
De la voiture, je peux déjà constater le mode de vie plus calme dans le sud du pays. La végétation y est plus abondante, la pollution moins évidente. On traverse plusieurs villages, croisant notamment des processions à dos d'éléphant. Il faut aussi noter les routes mieux définies. L'anarchie des voitures qui foncent l'une sur l'autre, sans être complètement éliminée, est moins fréquente.

Puis vint Alleppey même, une petite ville, somme toute, vraiment incomparable avec tout ce que j'avais vu jusqu'à maintenant. Première chose qui frappe : en raison de la chaleur, les hommes ne portent pas de pantalons. Ils se fabriquent une espèce de jupe avec une serviette qu'ils nouent autour de la taille. Ils en remontent ensuite le bas pour obtenir la longueur désirée.

Outre l'énorme Ramada, qui semble planté là en attendant le reste du développement commercial, tout inspire le calme. Les rues sont à peines illuminées, sauf dans le coeur du village, et les restaurants et boutiques ferment très tôt.

C'est à Alleppey que j'ai goûté le poulet 65, du poulet badigeonné de 65 épices différentes. J'ai aussi rencontré un couple de Québécois qui venait tout juste d'arriver en Inde. Après une journée de transit, j'ai regagné mes quartiers dans une chambre beaucoup plus luxueuse que je l'aurais espéré. Il s'agissait presque d'un appartement avec cuisine, chambre et salle de bain. J'avais aussi mon propre balcon avec chaise berçante. On ne rit plus.

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