12 mars 2012

Course... pour quitter Melbourne

Sur la piste du Grand Prix de Melbourne
Pays numéro 3 : l'Australie. Me voilà désormais à Melbourne, où les expériences sont... intéressantes. Disons-le comme ça.

Les leçons s'accumulent à vitesse grand V.

Leçon numéro Z (!) : Quand tu dis au douanier que tu n'as pas de billet de retour, évite d'avoir l'air nerveux. Celui-ci a été gentil et a répondu :
« no worries ». Mais que je ne sache pas plus de trois jours d'avance où je serai, ça l'agaçait. On va remédier pour les pays plus sensibles qui s'en viennent. Prix de consolation, la douanière à Christchurch ne s'arrêtait plus de m'appeler « My Love ».

Leçon numéro 12345.1.2.3 : Quand tu achètes un billet d'avion, arrange-toi donc pour arriver dans la ville que tu ne connais pas à une heure décente. Mettons pas après 20 h. Faut croire que de marcher tout Prague à minuit, sans un sou l'an dernier, ne m'avait pas suffi. Ici, les navettes qu'on m'avait indiquées n'étaient plus en fonction à minuit, après tout ce temps à tenter de passer les douanes. Plan B : navette restante et tram. MAIS... plus de tram. Plan C : partager un taxi avec un autre voyageur coincé et être accueilli par un « Je me demandais où tu pouvais bien être passé » par la réceptionniste de l'auberge.



Leçon qui va avec le formulaire TZ rose disponible au douzième étage : Quand tu choisis une destination, vérifie donc s'il y a un événement majeur dans la ville où tu débarques. Juste au cas où tu aurais omis de réserver ton auberge ou ton hôtel deux ans d'avance.

Il se trouve que le Grand Prix de Melbourne (Formule 1) sera disputé cette fin de semaine. Il se trouve aussi que la piste soit... juste en face de mon auberge. Il se trouve donc qu'il n'y a plus de chambres disponibles en ville à partir de vendredi. Tsé, quand toi tu n'avais pas réservé... Prix de consolation : c'était plein partout pour mercredi et jeudi également, mais l'auberge où je me trouve a reçu une annulation. Je pourrai donc rester jusqu'à vendredi matin.

Donc, dans la colonne « Je n'aime pas Melbourne, mais pour les mauvaises raisons », on ajoute : 1. Devoir faire « sniffer » ses bagages par un chien pisteur, bien immobile sur une ligne peinturée au sol, à l'aéroport. 2. Avoir un autre chien qui nous prend pour une borne-fontaine dans un parc, alors qu'on est assis par terre en train de manger. 3. Le propriétaire du chien qui, du bout des lèvres, souffle un « I'm sorry »... Ben t'es mieux d'être sorry, parce que là, y'a rien de plus que tu peux faire... à part tenir ton chien en laisse. 4. Être dans une auberge de jeunesse où les décibels en tout temps sont supérieurs à la limite permise, où les gens se permettent de taper dans la porte en pleine nuit pour dire bonne nuit à leur conquête d'un soir. Ha, cette jeunesse que je n'ai déjà plus... 5. Un wi-fi avec lequel il faut se battre dix minutes pour qu'il se connecte.

Bref, rien de majeur! Rien qui ne s'oublie pas en quelques minutes. Rien pour gâcher les 23 degrés et le gros soleil de cette fin d'été. Et l'anticipation des pingouins et des koalas que je devrais voir demain.

D'ici mercredi, j'essaierai de voir si je peux louer une voiture pour le week-end de manière à m'éloigner de la folie du Grand Prix. Kaching! Mais il faut ce qu'il faut. Je me console avec cette rumeur persistante que je pourrai me loger pour 5 $ en Asie du Sud-Est.

1 commentaire:

  1. Heureux de te lire! Parce que j'apprends des choses sur les moeurs étrangères. Et parce que je me re-re-redis que les voyages sont décidément faits pour la jeunesse, ou la mi-jeunesse...

    Léon Dion

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