4 mars 2012

Going with the flow

Queenstown, Nouvelle-Zélande
Je m'anglicise peu à peu. Il y aura bientôt trois semaines complètes que je serai parti, dix ans environ, en âge de chien, six mois, en temps de voyageur tourdumondiste, et la petite voix dans ma tête passe subtilement du français à l'anglais, sans arrêt. C'est comme ça, quand on est immergé.

Quoique je dis immergé... On a beau aimer les cousins français, mais diable qu'ils sont partout. On ne peut pas tourner un coin de rue sans en croiser un. MAIS, pas beaucoup de « French Canadians ».

« You're my first French Canadian » qu'on m'a dit aujourd'hui. Yé!

Toute cette entrée en matière pour excuser mon titre anglais. Mais c'est ce qui m'est venu comme titre naturel.

Parce que j'ai attaché très, très au fond de mes bagages le cartésien planificateur en moi, j'accepte de ne pas trop savoir, deux ou trois jours d'avance, où je serai et ce que je ferai. À moins d'être en haute saison, c'est probablement la meilleure façon de voir le monde. Et ça permet de changer les plans à la dernière minute.


C'est ce que j'ai fait, voyant dans l'annulation de mon ferry un signe à la Nostradamus. Pas de ferry? Bon ben on ira à Queenstown, tout en bas de l'île du sud, là où tout le monde dit qu'il faut passer. Tant pis pour Picton, Nelson et le tralala nordique.

Pas trop besoin de me battre pour obtenir mes remboursements pour le traversier, c'était déjà ça de pris. Et je me suis envolé, comme un petit oiseau, tôt ce matin. La capitale, toujours grise, pluvieuse et venteuse, a cédé le pas, une heure de battements d'ailes plus tard, à un soleil magnifique (et une légère brise).

Queenstown, je t'aime! Juste pour ton soleil. Mais aussi parce que maintenant je comprends pourquoi tout le monde dit qu'il faut y débarquer. Certains préféreront la centaine de bars, beaucoup trop nombreux pour le nombre de têtes de pipes ici. Mais je craque pour les énormes montagnes, le lac, la nature avec un grand N, un peu au milieu de nulle part.

J'ai vu les énormes pics d'Innsbruck, enneigés. Mais ici, y'a un lac. Le quasi-silence, en hauteur. Un sentiment que cette nature est vraiment plus forte que tout.

Donc, me fiant toujours aux ragots, je vide mon compte de banque, demain, pour explorer le fjord de Milford Sound. 120 habitants là-bas. Et des phoques (c'est garanti). Et peut-être des dauphins itou.

Je me rends compte que j'ai choisi des pays dispendieux. Plus de temps en Asie m'aurait permis d'économiser. Mais il ne faut pas passer à côté de la Nouvelle-Zélande.

1 commentaire:

  1. Je te suis depuis que je suis de retour de l'Afrique et tu me permets de voyager encore en peu...

    Je rêve déjà du jour ou je vais repartir!!!

    Profites-en

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