5 juin 2012

Tuk-tuk Sir?

Wat Pho, Bangkok, Thaïlande
Vous connaissez peut-être déjà la chanson. Mais m'a va vous la conter (chanter?) pareil...

En Asie du sud-est, il faut s'attendre à être harcelé constamment. Les vendeurs qui veulent nous refiler des gugusses toutes plus inutiles les unes que les autres. Des restaurateurs qui veulent toujours plus de clientèle. Et évidemment, les fameux chauffeurs de tuk-tuk.

Tuk-tuk Sir? Tu dis non au premier, l'autre d'à côté pose la même question. Le manège se poursuit constamment.

Le problème, c'est qu'à un moment ou à un autre, on n'a pas tellement le choix d'utiliser les services d'un de ces chauffeurs. Et il faut marchander. Parce qu'ils essaieront toujours d'avoir le gros prix.


Au Vietnam et au Cambodge, c'était plutôt facile. En Thaïlande, les chauffeurs de tuk-tuk sont de vraies pestes. Non seulement ils ne parlent ni ne comprennent l'anglais, mais ils ont un petit côté malhonnête.

Ce matin, alors que je cherchais à me rendre à la station de train la plus proche pour acheter un billet, deux d'entre eux ont tenté de m'embarquer. J'ai dit non. «Where are you going?» qu'ils demandent.

Station de train, que je réponds. «Oh! It's so far. At least 3 km», qu'ils essaient de me faire croire. Je leur fais comprendre que je ne suis pas dupe et je décide de marcher.

Mais comme j'ai perdu pas mal de temps déjà en matinée, je finis par céder à un autre chauffeur, quelques mètres plus loin. On s'entend pour 30 bahts, soit 1 $. Bien sûr, dès que je suis à bord, le monsieur demande : « Boom boom? » Non, pas boom boom...

La station était effectivement... très proche.

En descendant, je lui demande où se trouve la billetterie. Il me fait signe de remonter dans le tuk-tuk. Au final, il n'a eu aucun scrupule à m'emmener de la station de train, où je peux avoir le plus bas prix pour un billet, à une agence de voyages où il reçoit une commission. J'ai refusé de descendre et je lui ai dit de me ramener à la station de train.

De là, tant qu'à avoir pris le moyen de transport dispendieux pour quelques mètres, je lui demande de me ramener en échange de 30 autres bahts.

Au moment de payer, il a exigé plus. Désolé le gros, mais moi, je ne joue pas. Je lui ai donné ses 60 bahts et j'ai viré les talons avant qu'il ne trouve le temps de répliquer.

Plus tard en journée, alors que j'étais semi-égaré, que je savais dans quel coin j'étais, c'est-à-dire loin de mon auberge, mais pas précisément où, j'ai hélé un tuk-tuk de nouveau. Sachant que j'avais payé 200 bahts d'une rue près de là jusqu'à l'auberge, je me fixe ce prix comme maximum pour cette nouvelle course.

D'emblée, le gars demande 200. Pas le goût de négocier, je dis que ça me va. Ce qu'il était éberlué, le monsieur, que j'accepte de verser cette somme « astronomique ».

Sauf qu'en route, comme tous ses collègues, le chauffeur fait un arrêt « imprévu ». En échange d'un coupon d'essence du propriétaire, les «tuk-tukeurs» emmènent les touristes dans leurs magasins. Je connaissais le truc. J'ai accepté de jouer le jeu à condition qu'il n'y ait pas d'autres arrêts par la suite.

Le problème, c'est que je suis débarqué dans un commerce où on fabrique des habits sur mesure. Et bien sûr, tous les touristes prétendent être intéressés mais doivent rapidement trouver un moyen de se défiler devant les vendeurs insistants.

Au retour, le chauffeur demande « You, alone? » Oui! « Boom boom? » Non, pas boom boom!

Pas à court de tours, il me demande où je vais ensuite. « Ayutthaya, Lopburi, Chiang Mai... »

« Do you have your tickets? »

PIÈGE!!!! (avec des gros néons rouges qui clignotent et au moins quatre points d'exclamation) NE JAMAIS répondre non à cette question. Il vous entraînera vers une agence de voyages...

Autre scam

Nouveau scam que j'ai vu venir des centaines de kilomètres à l'avance, près d'un parc de Bangkok. Mais j'ai  fini par payer quand même.

Une dame donnait du maïs aux pigeons. Quand je suis passé, elle m'a tendu trois sacs de nourriture. Je n'en veux pas, mais elle me les fait tenir de force, en me disant que c'est pour la chance de Bouddha.

Je m'éloigne avec les sacs que je refuse d'ouvrir. Elle se met à me poursuivre et répète que c'est pour la chance de Bouddha. Elle finit par ouvrir les sacs et me verser le maïs dans les mains. Qu'est-ce qu'on fait rendu là? On « garoche » tout ça par terre. Et là? «Pay money!»

Bien sûr! C'était inévitable... Combien? 150 bahts (5 $)!

Pffff! J'ai donné 30 bahts, alors que les deux dames réclamaient « des billets ». Réclame tant que tu veux, je ne suis plus très flexible sur les arnaques.

Quand je me suis retourné, j'ai vu les deux dames rires. Alors pour me venger, je dirai que l'une des deux, si c'était bien une dame, ressemblait étrangement au personnage mi-chien, mi-homme (!) dans Spaceballs, succès de 1987 intitulé La folle histoire de l'espace en français. Si je ne m'abuse, la bête était incarnée par John Candy. Kin! No more mister Nice Guy... (Et ça signifie sûrement un mauvais karma à venir.)

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