25 septembre 2012

Le retour

Quand toute notre vie entre dans un sac de 65 litres...
C'est bien beau partir, mais au bout d'un moment, il faut bien revenir. Ou peut-être pas! Mais disons qu'il faille revenir... Personne ne réagira de la même manière.

Certains ont besoin d'une aide psychologique pressante. D'autres descendront de l'avion comme s'ils venaient de descendre de l'autobus. Parce qu'il n'y a pas une seule vraie façon de revenir.

Ces amis rencontrés sur la route, comme moi, avaient tous la même théorie. Quand on connaît déjà la date butoir, on s'efforce à se conditionner, lentement mais sûrement, à l'inévitable.

Sauf qu'advient une « bipolarité » inconfortable. Probablement inévitable elle aussi. De grandes joies, des retrouvailles attendues, la sainte paix à savourer. Des moments de noirceur aussi, de solitude inexplicable, même après six mois sur la route... en solitaire, de tristesse qui ne se traduit pas en mots.

On réalise que la notion de chez-soi a changé. Que les attaches se sont effritées. Que cette indépendance acquise nous mènera inexorablement ailleurs. Après tellement d'adieux, on relativise ces liens qui s'entremêlent et nous retiennent.

21 septembre 2012

Maintenant sur Facebook


Bonne nouvelle. Mon tour du globe est maintenant sur Facebook. Il est possible d'accéder à la page en cliquant ici ou en vous rendant au www.facebook.com/montourduglobe

Bien sûr, vous me direz qu'il est un peu tard, considérant que je suis, pour le moment, bien assis chez moi après six mois à bourlinguer. Mais vous y trouverez toutes les nouvelles récentes, les messages les plus récents du blogue, des photos qui n'ont pas été publiées ici, des vidéos et des trucs pour lancer votre propre voyage autour du monde.

La page est bilingue pour le moment. Le lancement étant plus que frais, le contenu s'ajoutera lentement, jour après jour.

En attendant, je travaille d'arrache pied pour traduire chacun des messages de ce blogue pour la version destinée au public anglophone.

Merci de continuer de me lire.

18 septembre 2012

Si c'était à refaire...

Sapa, Vietnam
Je prends un retard énorme. Énorme! Dans tout. Parce qu'à revenir à la maison, je m'enfarge un peu trop dans les fleurs du tapis. Mais ça passera. J'espère! Et j'arriverai à rétablir la vitesse du sable qui coule dans le sablier à un rythme qui me convienne davantage.

En attendant, on me demande souvent ce que je pense de cette longue épopée de six mois qui s'éloigne lentement dans le rétroviseur. Si c'était à refaire... me lance-t-on. Avec les points de suspension. Pour que je complète l'affirmation.

Si c'était à refaire, je ne changerais rien. Pas une minute, pas une seconde. Rien! N'en déplaise à ce touriste français qui jugeait ma cavale trop rapide pour que je puisse goûter vraiment les saveurs d'un voyage.

Vrai que je n'en aurai jamais fini avec ce monde. Qu'il m'en restera toujours plus à découvrir. Mais on ne regrette jamais le bonheur. On ne souhaite pas revenir en arrière et changer une ivresse qui nous fait oublier les imperfections de la vie.

Quand j'y repense, je n'ai pas appris tellement de mots dans chacune des langues auxquelles je me suis buté. J'ai eu mal au ventre presque quotidiennement pendant des semaines, des mois. J'ai eu mal aux os à dormir sur des presque-lits, planches de bois à peine couvertes d'une matière visant le confort. J'en ai vécu des frustrations de ne pas pouvoir communiquer, de ne pas savoir où aller, de devoir courir les visas, les bagages perdus, les billets de train et d'autobus. Mais je ne changerais rien. Et ce n'est pas pour bien paraître, pour avoir l'air d'avoir compris quelque chose que je n'ai pas compris ou pour répondre au cliché qui veut qu'on ne regrette jamais le bonheur.

C'est parce que je le sens, juste là. Je sais que j'ai pris la meilleure décision de ma vie en mettant les voiles. Je me suis permis de devenir quelqu'un où que je sois, de laisser une empreinte qui s'efface déjà lentement un peu partout sur la planète, mais qui me permet de m'agripper solidement au volant qui conduit ma vie je-ne-sais-où.

6 septembre 2012

Le repos du nomade

Pendant toute mon aventure, j'ai publié un carnet de voyage aux deux semaines dans le quotidien La Tribune. Voici la reproduction du bilan qui y a été imprimé le 18 août dernier.

Source : CUSTEAU, Jonathan. « Le repos du nomade », La Tribune, samedi 18 août 2012, p. 10.
Les liens que l'on tisse dans un voyage comme celui-là sont beaucoup plus forts qu'on peut se l'imaginer. Ils laissent souvent songeur, toujours un peu triste après chaque adieu, et nous plongent dans une solitude qu'on ne craignait pourtant pas, comme ici sur l'île de Mykonos, en Grèce.

Le repos du nomade


Permettez-moi d’avoir la gorge nouée. Permettez-moi d’avoir la tête qui tourne, saoulé de ces six mois écoulés. En passant la porte de l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, mercredi, le livre s’est refermé dans un fracas assourdissant. J’ai fermé la boucle, mis fin à six mois de vagabondage autour du monde. J’ai rangé les voiles. Je suis rentré. Et je refuse toujours d’entendre l’alarme du quotidien qui reprend ses droits.

Après six mois à voguer de découverte en découverte, j’essaie encore de me poser. Ce qu’elle me manquera cette liberté de me lever chaque matin dans un pays différent. Dans un pays que j’aurai choisi.

2 septembre 2012

Pause photos

Puisque Gilly a monopolisé l'espace visuel de ce blogue depuis sa création, et considérant que je souhaitais publier des photos beaucoup plus souvent, je me rattrape avec quelques clichés illustrant les dernières haltes de mon voyage. Restez branchés! Le blogue n'est pas mort.

Malecon, La Havane, Cuba

Calle San Miguel, La Havane, Cuba

La Boca, Buenos Aires, Argentine

La Boca, Buenos Aires, Argentine

Chutes d'Iguazu, Puerto de Iguazo, Argentine