25 novembre 2012

Les bons coups des auberges de jeunesse

Orie et son auberge, le 1166 Backpakers à Nagano.
La qualité d'une auberge de jeunesse, des gens qu'on y rencontre, du service qu'on y reçoit, influencera très certainement la perception que nous aurons d'une ville, ou même d'un pays.

Si j'ai déjà donné quelques trucs pour aider au choix d'une auberge de jeunesse, j'ai cru bon de donner quelques exemples concrets qui font parfois la différence. En choisissant parmi les auberges que j'ai appréciées suffisamment pour les recommander dans ma page liens, j'illustre des bons coups qu'on souhaiterait voir plus souvent.


22 novembre 2012

La surprise du Vietnam

Sapa
Je n'aime pas qu'on me demande quel pays j'ai préféré au cours de mon tour du monde. Parce qu'on ne compare pas les pommes avec les pommes quand on tente de départager l'Asie, l'Europe et l'Amérique du Sud.

Je peux toutefois identifier une des plus belles surprises, sinon LA plus belle surprise du périple. En débarquant au Vietnam, je ne m'attendais à rien. J'ai trouvé beaucoup.

Si le souffle des mobylettes en perturbe plusieurs, je l'ai trouvé plutôt charmant. Bien sûr, traverser la rue relève d'une épreuve de haute voltige. Mais une grande respiration et le sens de l'aventure suffisent pour s'en tirer vivant. Pour moi, la circulation dans le vieux Hanoi, c'est la vie asiatique qui suit son cours, tout simplement.

Pour un voyage au Vietnam, il faut préférablement confier certains trajets à une agence de voyage. Les prix y sont généralement plus avantageux et il est plus facile de s'y retrouver que de tenter de passer du point A au point B par soi-même. Quoique ce soit possible.

16 novembre 2012

Comment choisir son auberge?

Le USA Hostels de Los Angeles
On a beau vouloir économiser, il faut être prudent dans le choix de son auberge de jeunesse. Pour dormir sur ses deux oreilles, il est parfois opportun de payer quelques dollars supplémentaires.

S'il m'est arrivé de ne pas être satisfait des auberges que j'ai choisies, je m'en tire généralement à bon compte. Pourquoi?

- Réserver tôt permet évidemment de choisir parmi un plus grand nombre d'auberges. Quoique... Être à la dernière minute permet parfois de profiter d'une annulation. Pas d'endroit où coucher? Demandez à la réception pendant combien de temps ils réserveront le lit d'un client qui ne se présente pas. Et attendez. Il arrive que ça fonctionne. Sinon, plus une auberge est remplie, plus elle semble populaire... Ça peut être bon signe.

- Savoir que les sites comme hostelbookers et hostelworld affichent seulement une portion des lits offerts. En contactant directement l'auberge, il arrive qu'il reste des lits même si le site internet prétend le contraire.

13 novembre 2012

Pourquoi l'auberge de jeunesse?

Une auberge relativement luxueuse à Xi'an

Mon auberge de Pékin, avec sa terrasse à l'avant.
C'est quoi ça une auberge de jeunesse? Pourquoi dormir là? Ça doit être impossible de dormir là-dedans... Tu es courageux de fréquenter ces endroits.

Quand on m'a parlé des auberges de jeunesse pour la première fois, j'avais 21 ans. On me racontait que c'était moins cher, moins confortable qu'un hôtel, qu'il fallait que j'amène mon sac de couchage ou que je paie pour les draps, que les dortoirs comptaient une dizaine de lits, que je risquais bien de ramener des punaises de lit, que les douches ne seraient pas tellement propres et que l'eau chaude venait en option.

Foutaise! En fait, ce ne l'était pas autant il y a huit ans. Mais le réseau s'est développé. Les jeunes voyageurs sont exigeants. Les établissements qui ne s'adaptent pas n'auront pas de bonnes références sur hostelworld ou hostelbookers ou encore tripadvisor. Et ça, c'est mauvaise pour la business.

Je sais de quoi je parle. J'ai visité 58 auberges en six mois. Au moins 75 dans ma vie de voyageur. J'en ai expérimenté beaucoup. Et je continue d'en faire mon lieu de sommeil principal sur la route.

Ce qu'il y a de vrai, c'est que l'auberge de jeunesse coûte généralement moins cher que l'hôtel. On y trouve des clients de 18 à 80 ans, bien sûr avec plus de jeunots que de... très sages.

Le concept : effectivement, ce sont des dortoirs. De trois à 26 lits, dépendant. Plus il y a de lits, moins c'est cher. L'établissement fournit non seulement les draps, mais de plus en plus, une lampe de lecture pour chaque lit, un casier pour les effets personnels, la connexion wi-fi et le petit-déjeuner. L'époque du croûton sec avec une lampée de café infecte est passée, la plupart des repas sont désormais tout à fait respectables.

6 novembre 2012

Trame sonore d'une vie

La musique berce l'ensemble de notre vie, ne serait-ce que parce que la radio s'égosille en bruit de fond pendant que nous vivons des moments joyeux, tristes ou troublants. En quelque sorte, ces chansons composent la trame sonore de notre vie, parce qu'à entendre chacune de ces pièces de nouveau, les souvenirs remontent à la surface.

J'ai déjà posté la chanson Details in the fabric, de Jason Mraz, arrivée par hasard alors que j'avais besoin d'un peu de réconfort. « Hold your own, know your name, and go your own way » que dit la chanson. J'avais écouté le disque des dizaines de fois, ne pouvais pourtant pas me souvenir de cette chanson. Mais un soir, en regardant un coucher de soleil, la pièce s'est faufilée à jamais dans ma boîte à souvenirs.

Idem pour la chanson Fix you de Coldplay, entendue à des funérailles où j'en ai pris pour mon rhume. À voir partir un jeune homme de 20 ans pour le cimetière, j'ai su que je devrais mener à terme mes projets pendant qu'il était encore temps.

Étrangement, vers la fin de mon voyage, dans le village de Paraty au Brésil, la radio n'émettait pour moi que des crépitements jusqu'à ce que résonne Fix you. Ce n'est pourtant pas un succès que les radios diffusent. Le chauffeur venait d'insérer un cd.

Le lendemain, toujours à Paraty, j'ai passé la journée sur un bateau. Alors que nous jetions l'ancre dans une baie, les haut-parleurs ont craché Details in the fabric. Toujours pas un succès radio. Encore un cd. Quelles étaient les chances d'entendre ces deux chansons significatives en 24 heures?

Pour ceux que ça intéresse, voici une dizaine de chansons qui s'imposent dans la boîte à souvenirs, qui font partie de la trame sonore de mon voyage. Heureusement ou malheureusement. On ne choisit pas toujours.


Living in the Moment - Jason Mraz
L'album Love is a Four Letter Word est sorti pendant mon voyage. Vivre le moment présent, l'essentiel du message de la chanson, ne pouvait que me parler.


Call Me Maybe - Carly Rae Jepsen
Sans aucun doute le succès de l'été, Call Me Maybe n'a pas échappé à beaucoup de gens. Impossible de ne pas l'entendre. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, plusieurs se sont retrouvés à fredonner ce ver d'oreille. Et quand je l'entends, je souris encore.


Aujourd'hui ma vie c'est d'la marde - Lisa Leblanc
J'ai succombé à l'album de Lisa Leblanc, que j'ai acheté et écouté en boucle, notamment au Brésil. Son succès aux paroles colorées m'a fait sourire.


We Are Young - Fun.
J'avoue que je n'ai pas écouté les paroles. Je ne connais que le titre répété dans le refrain. Et la mélodie que j'ai gravée dans l'âme. Je regardais ces autres voyageurs, qui découvrent la vie en même temps qu'ils découvrent le monde, qui à 18 ans, qui à 23 ans, et qui s'éclatent sans penser à demain. Parce qu'ils ont le temps. Parce que ce sont ces moments de jeunesse qu'ils auront en tête toute leur vie en se disant qu'ils auront bien vécu. Et qu'à vivre dans le moment présent, pendant qu'on peut, tout le monde peut se sentir jeune.


Ho Hey - The Lumineers
Pour être honnête, je n'avais jamais entendu parler des Lumineers avant. Cette chanson, c'est l'exemple parfait de la musique en trame de fond qui finit par nous rendre nostalgiques.


Février - Vincent Vallières
Écouter Vallières chanter Février, un 29 février (par un p'tit maudit mois qui n'en finit pas) en Nouvelle-Zélande (à la fin de l'été dans l'hémisphère sud), c'est particulièrement amusant. Et réconfortant. Quand je l'entends, je revois le mont Tangariro s'éloigner par la fenêtre de l'autobus. Et moi qui ris tout seul dans une mer de touristes anglophones qui ne comprendraient pas de toute façon.


Your House - Alanis Morissette
Quand on a beaucoup de temps pour écouter sa musique, dans les avions, les trains, les autobus, ou parce qu'on veut simplement couvrir le bruit ambiant, on redécouvre des chansons qu'on n'avait pas su écouter avant. Cette chanson cachée de l'album Jagged Little Pill en est un exemple.


Home - Phillip Phillips
Étrangement, les chansons avec la thématique de la maison, de savoir d'où on vient, de vouloir retourner dans ses terres natales, sont récurrentes. Étrange dans un voyage où la notion du lieu qu'on appelle chez soi devient plus floue... Quand on se dit qu'on n'appartient peut-être pas à un endroit spécifique...


I Will Remember You - Ryan Cabrera
Voilà une autre touche nostalgique qui rappelle cette centaine de visages croisés par hasard et que j'associe maintenant à mes amis. Impossible de les oublier.

Geneviève Jodoin
Quand j'avais envie de musique francophone, je me rabattais souvent sur l'album G de Geneviève Jodoin.

4 novembre 2012

Touriste chez soi

Le parlement de Québec
Qui a dit qu'on ne pouvait pas agir en touriste chez soi? C'est vrai qu'on se sent toujours un peu ridicule d'avoir l'air perdu à Québec ou à Montréal, alors qu'on s'en foutrait à Paris ou à Rio. C'est vrai aussi qu'on se dit qu'on attendra la retraite pour explorer notre cour arrière. Et c'est vrai aussi qu'on se promène chez nous davantage pour voir des amis que pour s'intéresser aux particularités de certaines villes. En général, j'entends.

C'est en accueillant un ami autrichien que j'ai commencé à m'interroger sur les choses à faire à Québec. Bien sûr il y a le parlement, les plaines d'Abraham, le Vieux-Québec, mais encore?

J'ai donc consulté les guides touristiques, et question de bien m'imprégner, j'ai réservé un lit à l'auberge Hi-International de Québec, située rue Ste-Ursule dans le Vieux. C'est aussi parce que c'est là que logerait mon ami.

En deux jours, en passant toute la vieille ville au peigne fin, en descendant vers le Petit Champlain et la Basse-Ville, en faisant un tour complet de l'île d'Orléans et en grimpant les marches menant tout en haut des chutes Montmorency, j'ai retrouvé la liberté hors du temps du touriste en moi. Le même contact avec les inconnus à l'auberge, la même ouverture avec les serveuses de restaurants, les employés des boutiques et musées.