4 novembre 2012

Touriste chez soi

Le parlement de Québec
Qui a dit qu'on ne pouvait pas agir en touriste chez soi? C'est vrai qu'on se sent toujours un peu ridicule d'avoir l'air perdu à Québec ou à Montréal, alors qu'on s'en foutrait à Paris ou à Rio. C'est vrai aussi qu'on se dit qu'on attendra la retraite pour explorer notre cour arrière. Et c'est vrai aussi qu'on se promène chez nous davantage pour voir des amis que pour s'intéresser aux particularités de certaines villes. En général, j'entends.

C'est en accueillant un ami autrichien que j'ai commencé à m'interroger sur les choses à faire à Québec. Bien sûr il y a le parlement, les plaines d'Abraham, le Vieux-Québec, mais encore?

J'ai donc consulté les guides touristiques, et question de bien m'imprégner, j'ai réservé un lit à l'auberge Hi-International de Québec, située rue Ste-Ursule dans le Vieux. C'est aussi parce que c'est là que logerait mon ami.

En deux jours, en passant toute la vieille ville au peigne fin, en descendant vers le Petit Champlain et la Basse-Ville, en faisant un tour complet de l'île d'Orléans et en grimpant les marches menant tout en haut des chutes Montmorency, j'ai retrouvé la liberté hors du temps du touriste en moi. Le même contact avec les inconnus à l'auberge, la même ouverture avec les serveuses de restaurants, les employés des boutiques et musées.



Comme quoi il n'y a pas besoin de s'éloigner pour se sentir ailleurs, libre.

Et il y a ce petit quelque chose d'étrange à sentir l'atmosphère habituelle des auberges de jeunesse... avec un petit quelque chose de bien québécois. Dans la bonne moyenne des établissements du genre, mais rien de bien transcendant.

Ailleurs dans le monde, on dit souvent qu'il est difficile d'interagir en anglais dans la ville de Québec. Il semble que ce soit de moins en moins le cas. À tout le moins, la plupart des gens essaient poliment de se faire comprendre des non-francophones.

Enfin, il y a aussi ce quelque chose de passionnant à obtenir à chaud l'impression des autres voyageurs sur nos villes et notre culture.

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