18 mai 2013

Ces autres qui partent

On ne revient jamais totalement d'une longue expédition. Ou peut-être que si. Pour certains. Mais cette nostalgie lancinante, aussi faiblarde soit-elle, ne s'éteint pas.

Il y a ceux qui, inévitablement, poursuivent leur périple quand il nous faut rentrer. Comme cette fille rencontrée quatre jours avant la fin de ma propre aventure. Elle en était à sa première semaine de six mois d'exploration.

Il y a ces autres qui nous regardent les yeux ronds quand on leur dit qu'on n'est pas rentrés à la maison depuis des mois. Ils jalousent mais se croient incapables de faire pareil. Ou font face à trop d'obstacles.

Puis, ils vous écrivent pour vous demander comment vous avez fait. Réécrivent pour dire qu'ils planifient leur propre tour du monde. Et, comme mon ami Ben, rencontré au Japon, ils lancent leur propre blogue pour tenir famille et amis au courant.

12 mai 2013

Un simple au revoir à l'Afrique

Le Cap, Afrique du Sud
Il n'était pas question de laisser passer cette dernière journée en terre africaine sans en profiter un brin. Les optimistes estimaient à quatre heures le temps de voiture qu'il nous faudrait pour lier Wilderness et Le Cap. Bibi et acolyte se sont donc levés à 6 h pour ramener la rutilante à bon port.

Le débat fait encore rage à savoir si nous devons ou non en être fiers, mais nous avons « ouvert » un McDonald's comme d'autres « ferment » les bars. Pour déjeuner. Parce que pas d'autres options. Pas le temps de niaiser : la route est longue devant.

Ce sont finalement cinq heures, peut-être un peu plus, qu'il a fallu pour arriver à destination. Au bout du troisième « Wake Me Up Before You Go Go », la pluie a commencé à tomber. Fort! Bah, pas tant que ça. Mais suffisamment pour que la radio demande aux automobilistes de rester chez eux. Plusieurs accidents avaient déjà eu lieu et bloquaient les routes de la métropole. On se serait cru en pleine tempête de neige au Québec. Pour une simple averse.

Quoi qu'il en soit, la situation climatique, avec le mercure qui avait dramatiquement chuté, nous rassurait sur l'expédition à Robben Island dont nous n'avons pu profiter. Nous aurions été misérables s'il nous avait été possible de réserver un billet. Mes chaussures, seule paire dans mes bagages, était encore humide de la veille. Rien pour améliorer la situation.