30 septembre 2014

Belgrade au petit matin

Belgrade
Belgrade (On remarque un brin de murale en haut a droite)

La première impression de Belgrade, capitale de la Serbie, est plutôt austère. Comme à Sarajevo, la gare et le terminus sont situés côte à côte. Ils sont dans un secteur qui n'est pas particulièrement joli.

Je suis descendu du bus entre 5 h 30 et 6 h du matin. Le soleil était à peine levé. La fraîcheur, elle, n'avait pas encore tombé. Déjà, les transporteurs publics sillonnaient les rues. Il y avait déjà beaucoup de quidams dans ces rues. Étonnant pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude d'être debout aussi tôt.

J'ai marché jusqu'à passer devant le ministère de la Défense, Une partie du bâtiment est laissé en ruines, endommagé qu'il est à la suite des bombardements des années 1990. Dans une ville où tout semble avoir été reconstruit, cette cicatrice du passé a de quoi surprendre.

Je suis arrivé à mon auberge, la Belgrade Eye, alors que tout le monde dormait. J'ai rarement vu un aussi mauvais accueil. Quand on a réalisé que j'avais réservé un lit pour le soir même, on m'a dit de repasser vers midi. On ne m'a pas offert de laisser mes bagages, d'utiliser l'internet ou la salle de bain, ou d'utiliser la cuisine commune. Revenez plus tard, point.

23 septembre 2014

Le bus entre Sarajevo et Belgrade

Sarajevo
Fidèle à mon habitude, j'ai décidé d'effectuer mon plus important déplacement en autobus la nuit. De cette façon, je n'ai pas à amputer une journée de visite dans une ville ou dans une autre et j'économise sur les frais d'hébergement.

Cette fois, j'ai fait le trajet entre les capitales de la Bosnie et de la Serbie, Sarajevo et Belgrade. Pour le trajet de nuit, il faut partir du terminus du secteur serbe de Sarajevo. Impossible d'y aller à pied. Il faut prendre un taxi ou opter pour une navette organisée par l'auberge de jeunesse.

Au terminus, il y avait très peu de personnes qui parlaient l'anglais. Une note, au guichet, faisait mention du trajet de bus que je voulais emprunter. Mais je ne lis pas le bosniaque. Il y avait deux possibilités : mon trajet était devancé ou quelqu'un se présenterait plus tard pour vendre les billets pour ce trajet. J'ai mis toute ma foi dans la deuxième option, qui s'est avérée.

Pendant que j'attendais au terminus, une importante averse a commencé. Rien de bien rassurant quand dans les semaines précédant mon voyage, d'importantes inondations ont frappé les Balkans et des glissements de terrain ont coupé des routes.

21 septembre 2014

Cimetières et piste de bobsleigh

Sarajevo
Sarajevo
La piste de bobsleigh
Par une journée plutôt nuageuse à Sarajevo, mon nouvel ami et moi avons entrepris de trouver le stade olympique de Sarajevo. Ce n'est pas tant le stade lui même que les vastes cimetières qui le bordent qui attiraient notre attention.

Après la guerre d'ex-Yougoslavie, ou pendant même, il fallait enterrer les morts. Les parcs, les terrains de football... et même les terrains jouxtant le stade olympique ont tous été transformés en cimetières. On peut s'y promener longtemps, se recueillir, surtout, et prendre un moment d'arrêt en constatant que tous ces décès sont survenus dans les mêmes années. Beaucoup de pierres tombales portent l'inscription « 1993 ».

Il y a aussi quelque chose de surréaliste à voir les collines au loin sur lesquelles sont plantées des rangées parallèles de croix blanches. Il y a des statues du Christ, avec en arrière-plan les anneaux et le stade olympique. Il y a, de chaque côté, des routes importantes où défilent sans arrêt des centaines de véhicules.

16 septembre 2014

Mostar, une histoire de pont

Mostar
Stari Most, Mostar
J'avais hésité à visiter Mostar, en Bosnie-Herzégovine, parce qu'on me disait qu'il n'y avait là que peu de choses à voir. Un pont de pierre reconnu au patrimoine mondial de l'UNESCO... pis c'est pas mal ça. Mais tout le monde dit qu'il faut néanmoins y passer et que le trajet aller-retour se fait très bien en une journée à partir de Sarajevo.

Il y a même l'option de prendre l'autobus ou le train. Le bus serait néanmoins légèrement plus rapide. Après vérification, j'ai un peu plus de 30 minutes pour me rendre au terminus et attraper le bus. Sinon, il me faudra attendre un brin et prendre le train. Ce qu'il y a de bien, c'est que le terminus et la gare sont un à côté de l'autre.

On m'avait dit qu'il me faudrait environ 20 minutes pour atteindre le terminus à pied. En réalité, c'était un tant soit peu plus long, si bien que je suis arrivé en sueur, deux minutes avant le départ du bus. Et il y avait une bonne file d'attente. Mais en ayant un peu la foi en ce karma qui m'en devait bien une, j'ai pu y arriver de justesse et tomber endormi sur mon petit banc d'autobus.

13 septembre 2014

Pourquoi Littleton, New Hampshire?

Littleton, New Hampshire
La microbrasserie Schilling, près de la rivière à Littleton.

Dans mon escapade vers le mont Lafayette, j'ai passé presque une journée complète dans la petite ville de Littleton, la grande petite ville la plus près de notre camping situé à Twin Mountains au New Hampshire. La pluie nous forçant à retarder notre randonnée d'une journée, nous avons tenté par tous les moyens de trouver quelque chose à faire.

Littleton est situé en bordure de la route 93. De là, on accède facilement au Applebee's et à une station-service, forcément deux des lieux les plus visités par des voyageurs de passage. J'ai d'ailleurs reconnu l'endroit rapidement puisque c'est exactement là que je m'étais arrêté pour une pause santé l'an dernier lors de mon ascension du mont Moosilauke.

On y trouve aussi un Walmart, un Staples et un magasin à un dollar. Woohoo!

Quand on se rend directement en ville, où il y a surtout la rue principale, le paysage change un brin. C'est en plein le genre de petite ville typique qu'on choisirait pour tourner un film campé dans un village américain. Il y a des drapeaux américains à tous les lampadaires. L'architecture rappelle la vieille Amérique.

Il y a quand même quelques trouvailles intéressantes. D'abord, pour la nourriture, le Littleton Diner's est excellent. Dans la pure tradition des diners, on peut manger de la nourriture qui goûte comme celle de nos grands-mères. Il y a aussi Schilling, la microbrasserie en bordure de rivière, qui sert des pizzas et des bières brassées sur place. L'ambiance est très agréable, à la bonne franquette, avec des tables en bois style rustique.

La rivière, justement, est particulièrement jolie. Elle est traversée, entre autres, par un pont couvert strictement réservé aux piétons.

Sur la rue principale, deux magasins d'antiquités et de vieilleries feront le bonheur des curieux, des nostalgiques et de ceux qui aiment les trucs vieillots. L'un donne plus dans la friperie. L'autre paraît plus organisé.

7 septembre 2014

Lafayette dans les mollets



On va prendre les choses à l'envers! Pour la fin de semaine de la fête du Travail, j'ai passé tout un week-end dans l'État du New Hampshire avec l'objectif de grimper jusqu'au sommet du mont Lafayette, qui culmine à 1600 mètres d'altitude. C'est à peu près deux fois la hauteur du mont Orford, beaucoup plus accessible pour l'Estrien que je suis.

Le plan de départ était de monter le dimanche pour rentrer doucement vers la maison le lundi. Mais voilà, la pluie, le ciel chagrin et les menaces d'orages ont changé les pronostics. Nous avons reporté l'ascension d'une journée, une décision qui a été particulièrement payante.

Pour lancer la randonnée, nous nous sommes stationnés en bordure de la route 93 au Lafayette campground, un stationnement prévu pour les visiteurs d'un jour.

Du stationnement, on atteint les sentiers très rapidement. Deux embranchements s'offrent à nous : le Old Bridge Path sur la gauche ou la Falling Waters Trail. Il semble que pour réaliser une boucle, plutôt que de monter et descendre sur le même chemin, la seconde option soit à privilégier pour commencer. La Falling Waters Trail, qui traverse un ruisseau à plusieurs occasions, comporte des sections abruptes. Elle est composée de grosses pierres qu'il peut être plus hasardeux de franchir en descente.