31 août 2012

La controverse des pesos

Pesos convertibles cubains, source : Google image
Vous avez beau être revenu de voyage, avoir rangé le sac à dos dans la penderie, faire semblant que tout roule comme sur des roulettes, le retour pose son lot de problèmes. Certains d'entre eux étant assez tangibles.

Mon « principal » problème jusqu'à maintenant aura été de remplacer mes pesos convertibles cubains et mes pesos argentins.

En fait, il semble que ce soit mission impossible. Je me suis présenté au seul bureau de change officiel de ma ville. On m'a dit que personne ne rachèterait ces devises parce qu'il est inhabituel qu'elles quittent leur pays d'origine. Au fait, on dit qu'ils sont obligés de les racheter à l'aéroport.

Dans le cas des pesos cubains, on m'a informé que les Canadiens se rendent généralement à Cuba, échangent leur monnaie à l'aéroport en arrivant, et font de même avant le retour.

Dans mon cas, j'ai tenté le coup après avoir payé ma taxe obligatoire de 25 CUC pour quitter le pays. Malgré le tableau lumineux qui me montre le taux de change pour une dizaine de devises, y compris le dollar canadien, avec le taux auquel on devrait le racheter, on m'indique que ce n'est pas possible de reprendre mes CUC.

26 août 2012

Le tour du monde en chiffres

Une dizaine de jours après le retour, je me suis dit que les amateurs de statistiques aimeraient peut-être accoler quelques chiffres à cette expérience du tour du monde, question de relativiser.

D'abord, incluant la journée du départ et celle de l'arrivée, le voyage aura duré six mois, ou encore 183 jours.

La chance étant de mon côté, j'évalue à trois le nombre de jours « gâchés » par la pluie. Les nuages se sont fendus bien plus souvent que ça, surtout que je suis passé en Asie du sud-est pendant la saison des pluies, mais les précipitations n'y ont jamais gêné mes activités. La chance étant de mon côté, le mauvais temps avait parfois tendance à s'abattre alors que je prévoyais être en transit entre deux villes. Soleil ou pas, ça ne changeait rien.

Le seul moment où j'aurai vu la neige aura été lors de mon ascension du mont Tangariro, en Nouvelle-Zélande, mais il est à noter que nous étions alors en été dans l'hémisphère sud.

J'ai bel et bien franchi les frontières de vingt pays (É-U., Nouvelle-Zélande, Australie, Hong Kong, Macao, Chine, Japon, Vietnam, Cambodge, Thaïlande, Jordanie, Grèce, Lituanie, Lettonie, Estonie, Finlande, Portugal, Brésil, Argentine et Cuba) , excluant le Canada, pour atteindre l'objectif que je m'étais fixé au départ. Voilà qui signifie 28 trajets en avion m'ayant mené dans cinq pays supplémentaires (Fiji, Taïwan, Égypte, République tchèque et Panama) où je ne suis débarqué que pour faire escale. J'aurai aussi eu besoin de sept visas différents pour me voir accorder l'entrée dans certains pays.

23 août 2012

Retour aux années 1960

La Havane, Cuba
Il s'agissait de la dernière destination de mon voyage. Les voyageurs à qui j'avais fait part de mon dilemme entre Cuba et Porto Rico m'avaient convaincu d'opter pour les terres de Castro.

Vrai qu'en me posant sur l'île j'ai senti que je débarquais dans un autre monde. Cuba, sa chaleur estivale, contrastait avec la fraîcheur de Buenos Aires.

Dès la sortie de l'avion, on nous réclame notre carte de visiteur et on nous envoie à la sécurité, sans vraiment poser de questions.

À la sécurité, il semble que notre pays de résidence soit plus important que le scan de nos bagages. Quand je dis que je suis du Canada, on décide de ne pas inspecter mon sac.

Idem pour un autre contrôle, où une femme peu menaçante, assises sur un tabouret dans le milieu de la place, demande encore d'où je viens. Canada, c'est le mot magique.

J'attends une éternité pour mes bagages, mais ils sont bien là. Fiou! Et je brandis le mot Canada une troisième fois pour sortir sans problème.

19 août 2012

Six mois de passés

Voilà qui est fait. Six mois durant, j'ai mangé, dormi, exploré à l'extérieur du pays. Le bilan de ce sixième mois est bien personnel puisque je savais très bien qu'il s'agissait du dernier droit.

Le sixième mois, c'est commencer à revenir dans sa tête. C'est se préparer pour éviter d'éclater en arrivant à l'aéroport. C'est relâcher une partie de l'état de veille, aussi, parce qu'on sait très bien qu'il n'y a plus de billets d'avion à acheter, qu'il ne reste que quelques villes à visiter.

Le sixième mois, c'est avoir une date butoir. Sentir que la flexibilité nous glisse entre les doigts, parce que ce 15 août-là, il faut être dans un avion qui part de La Havane. Pas la choix!

À tout le moins, après autant de temps sur la route, c'est être à l'aise avec n'importe quel imprévu. On ne les appelle d'ailleurs plus « imprévus », parce qu'on cesse de prévoir. On vit avec, c'est tout.

16 août 2012

Bienvenue au Canada

Voilà! Six mois plus tard, je suis revenu dans mon fuseau horaire de départ, revenu en sol canadien.

Détrompez-vous, il ne s'agit pas de la fin de mon blogue. Il me reste encore du temps à rattraper sur les dernières semaines du voyage. Alors restez branchés.

Toutefois, voici l'épopée du retour à la maison.

Mon vol devait quitter à 9 h 20 de La Havane, Cuba, vers Toronto, où je prendrais un dernier avion avant d'arriver à la maison. N'ayant pas accès à internet pour réserver mon siège et ne sachant pas si l'avion était petit ou immense, je décide de me rendre à l'aéroport deux heures et trente minutes avant le décollage.

Je grimpe donc dans le taxi à 6 h 30 en me disant que je déjeunerais en attendant l'avion.

Aéroport de La Havane : il faut payer une taxe de 25 CUC (pesos cubains convertibles) avant de passer l'immigration.

Je tente ensuite de me débarrasser de mes pesos cubains et argentins, mais le bureau de change les refuse.

Une fois en zone internationale, j'essaie de me trouver de quoi grignoter. Mais surprise. Pas vraiment de nourriture même s'il y a quelques stands (fermés) qui devraient en proposer. Plan B : une barre tendre achetée à la boutique hors-taxe.

10 août 2012

Le dernier droit

Me voilà qui amorce le dernier droit de ce voyage d'une vie. Dans quelques heures, je m'envolerai pour La Havane, Cuba, pour quatre jours.

On met les chapelets sur la corde à linge, on fait la danse du soleil, et on souffle à contre-courant contre les ouragans qui tentent d'apparaître dans l'Atlantique. Quatre petits jours avec du beau temps, ou pas d'ouragans, c'est une bien modeste demande.

Pour parer à toutes éventualités, j'ai réussi à me dénicher un bouquin en anglais (c'est quand même assez rare à Buenos Aires). Disons qu'on ne peut pas compter sur l'internet pour me divertir, puisqu'il semble que la technologie soit plutôt lente sur l'île.

Sinon, j'ai passé les six derniers jours dans la capitale de l'Argentine. Outre ma mésaventure avec les pièces de monnaie, j'ai pu retrouver Kelly, une Australienne rencontrée au Vietnam. Merci à Facebook, j'ai su qu'elle se trouvait dans le coin et nous avons réussi à synchroniser nos horaires.

7 août 2012

Règlement de compte

Quartier La Boca, Buenos Aires
Bon! On va mettre quelques affaires au clair. Parce que les mêmes problèmes surviennent dans tous les pays du monde et il me semble que ce ne serait pas trop compliqué de les régler. J'ai décidé de dire un gros « Ça va faire! »

Ça va faire de fermer les bureaux d'information touristique les dimanches. C'est bien beau les jours de repos, mais les voyageurs ne disparaissent pas le dimanche. Pour une raison inconnue, c'est toujours ce jour-là qu'on a des questions. Doit bien y avoir quelqu'un quelque part qui soit volontaire pour faire le travail.

Ça va faire de me demander si j'ai du change. Si je te donne un billet de 100 pesos, c'est que le guichet automatique m'a préalablement donné des billets de 100 et que je dois les casser. C'est toi qui gères un commerce. C'est toi qui es supposé me donner du change. Et oui, ça m'insulte quand je te donne un 10 et que tu me demandes si j'ai une plus petite note.

18 heures d'autobus

La frontière du Brésil, de l'Argentine et du Paraguay

L'autobus
Comme la plupart des touristes qui visitent l'Argentine et qui manquent de temps, je n'ai eu d'autre choix que de prendre le bus entre Puerto de Iguazu et Buenos Aires, une jolie aventure d'une durée de 18 heures.

Pour trouver le trajet approprié, j'ai utilisé le site www.plataforma10.net. À ma grande surprise, il y a un autobus qui part environ toutes les 15 minutes vers Buenos Aires.

Le seul problème que je voyais, c'était que je devais partir du côté argentin, alors que je logeais du côté brésilien. Ça signifiait donc de quitter l'auberge au moins deux heures à l'avance pour être certain de traverser les frontières sans embrouilles.

J'ai opté pour la compagnie Crucero del Norte, qui offre non seulement des sièges inclinables pour dormir, mais aussi films et nourriture à bord du véhicule.

J'avoue que j'étais craintif à l'idée de passer 18 heures dans un autobus. Mais considérant le confort des sièges et l'heure de départ, ce n'était pas si mal.

On nous a d'abord servi un apéritif et des bonbons avant de nous offrir un vrai souper. Après nous avoir passé un mauvais film humoristique argentin, on nous a présenté une réalisation hollywoodienne en anglais avec sous-titres en espagnol.

Bien sûr, le sommeil permet de faire passer le temps aussi. Mais il faut être bien habillé. Parce que l'air conditionné est particulièrement froid.

Le lendemain, on nous a servi un déjeuner et deux films américains doublés en espagnol.

Deux chutes, deux pays, deux jours

Puerto de Iguazu, Argentine
J'avoue, j'ai menti dans le titre. Un brin. Parce qu'il y a plus de deux chutes...

J'ai pris mon vol à 40 $ de Sao Paulo vers Foz do Iguaçu, sur les ailes de Webjet, une décision bien sage et beaucoup moins coûteuse que le bus.

La meilleure façon de savoir qu'on prend une compagnie d'aviation à bas prix?

Quand la carte d'embarquement n'est rien de moins qu'une simple facture.

Quand on marche de la porte d'embarquement à la porte de l'avion, sur le tarmac, avec un contrôle minimum.

Quand l'escalier qui permet de monter dans l'avion est déplacé « à bras » par un employé de l'aéroport.

Mais à tout le moins, le vol paraissait sécuritaire. Survoler la région frontalière entre le Brésil, l'Argentine et le Paraguay, vers Foz do Iguaçu, offrait un paysage spectaculaire : la forêt, la rivière et les fameuses chutes d'Iguazu.