7 août 2012

Deux chutes, deux pays, deux jours

Puerto de Iguazu, Argentine
J'avoue, j'ai menti dans le titre. Un brin. Parce qu'il y a plus de deux chutes...

J'ai pris mon vol à 40 $ de Sao Paulo vers Foz do Iguaçu, sur les ailes de Webjet, une décision bien sage et beaucoup moins coûteuse que le bus.

La meilleure façon de savoir qu'on prend une compagnie d'aviation à bas prix?

Quand la carte d'embarquement n'est rien de moins qu'une simple facture.

Quand on marche de la porte d'embarquement à la porte de l'avion, sur le tarmac, avec un contrôle minimum.

Quand l'escalier qui permet de monter dans l'avion est déplacé « à bras » par un employé de l'aéroport.

Mais à tout le moins, le vol paraissait sécuritaire. Survoler la région frontalière entre le Brésil, l'Argentine et le Paraguay, vers Foz do Iguaçu, offrait un paysage spectaculaire : la forêt, la rivière et les fameuses chutes d'Iguazu.


La ville y est relativement calme. Il n'y a en fait rien à faire de particulier si ce n'est que de visiter le parc national des chutes. Ce fut donc mon premier arrêt.

Il s'agissait de ma première rencontre avec des coatis, des espèces de ratons-laveurs sud-américains. Ils sont partout, n'hésiteront pas à fourrer leur nez dans votre sac à dos si vous le déposez par terre. Mais il faut bien sûr faire attention aux morsures et aux coups de griffes.

Les chutes elles-mêmes offrent un panorama d'environ 2,5 km d'eau dégoulinante au bord des falaises. Du côté brésilien, il est possible de s'aventurer dans la Gorge du diable, une passerelle au pied des chutes qui garantit au visiteur de ressortir complètement trempé... À moins d'avoir acheté un poncho ridicule et hors de prix. Ce que je n'ai pas fait. Mais le soleil, même dans l'hiver brésilien, aura tôt fait de sécher l'individu détrempé.

À la sortie du parc national, je suis allé au parc des oiseaux, juste en face. Des centaines de bêtes ailées sont confinées à des cages pour le plaisir des visiteurs. Comme je ne suis pas un amateur de zoos, je ne peux pas dire que j'ai beaucoup aimé. On y croise notamment trop de groupes de touristes qui n'ont aucune notion de civisme.

Seul bémol, j'ai apprécié la possibilité de voir un toucan de près.

Au jour deux, j'ai décidé de suivre les autres clients de l'auberge du côté argentin des chutes et de revenir le soir-même.

Pour ce faire, il faut prendre un premier bus qui nous abandonne à la frontière brésilienne, avec un papier de transfert en main, où on obtient un tampon dans notre passeport. De là, on attend 30 minutes pour le prochain bus de la même compagnie, de manière à descendre à nouveau à la frontière argentine. Il faut alors changer les reais en pesos argentins pour payer l'entrée aux chutes.

Il reste encore à monter dans un autre bus, ou le même si on est chanceux, ou à prendre un taxi, pour arriver à destination. Et à reprendre le manège en sens inverse en début de soirée.

J'ai préféré le côté argentin, même si le coût d'entrée (130 pesos, soit 40 $) y est plus élevé. On y a davantage l'occasion de s'approcher du sommet des chutes, en plus de pouvoir monter sur un bateau, d'où on ressort encore trempé, pour un prix raisonnable.

Paraguay

De Foz do Iguaçu, il est aussi possible de traverser pour une journée au Paraguay, à Cidade del Este. On nous dit qu'il n'est pas nécessaire de montrer notre passeport. Que le Paraguay est la Chine de l'Amérique du Sud : on y trouve des appareils électroniques à prix modique.

Une voyageuse de mon auberge y a passé une demi-journée mais a été interceptée à son retour au Brésil. Comme elle n'avait pas obtenu son tampon à la sortie du Brésil, on lui refusait de revenir... Elle s'en est sortie après quelques heures à s'expliquer avec les autorités.

Pour éviter une mésaventure malencontreuse, j'ai abandonné mon plan de franchir la frontière à cet endroit. Il faudra que je retourne au Paraguay de manière plus officielle... J'ai aussi abandonné l'idée de visiter le barrage Itaipu, faute de temps...

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