10 août 2012

Le dernier droit

Me voilà qui amorce le dernier droit de ce voyage d'une vie. Dans quelques heures, je m'envolerai pour La Havane, Cuba, pour quatre jours.

On met les chapelets sur la corde à linge, on fait la danse du soleil, et on souffle à contre-courant contre les ouragans qui tentent d'apparaître dans l'Atlantique. Quatre petits jours avec du beau temps, ou pas d'ouragans, c'est une bien modeste demande.

Pour parer à toutes éventualités, j'ai réussi à me dénicher un bouquin en anglais (c'est quand même assez rare à Buenos Aires). Disons qu'on ne peut pas compter sur l'internet pour me divertir, puisqu'il semble que la technologie soit plutôt lente sur l'île.

Sinon, j'ai passé les six derniers jours dans la capitale de l'Argentine. Outre ma mésaventure avec les pièces de monnaie, j'ai pu retrouver Kelly, une Australienne rencontrée au Vietnam. Merci à Facebook, j'ai su qu'elle se trouvait dans le coin et nous avons réussi à synchroniser nos horaires.


Tel qu'anticipé, pour une raison difficile à expliquer, le lien qui se tisse entre les voyageurs apparaît très rapidement et n'a besoin que de très peu d'entretien pour demeurer en bon état. Ainsi avais-je l'impression de retrouver une amie de longue date. Encore une fois, le monde, il rapetisse chaque fois qu'on l'explore un peu plus.

Deux jours plus tard, je retrouvais Martin, un ami argentin rencontré en Jordanie. Même feeling.

On ne peut pas dire que Buenos Aires a tellement à offrir en termes de sites à visiter. Quoique je ne me suis pas renseigné plus qu'il le faut. Je me suis imprégné de son atmosphère européenne, des couleurs de La Boca, du côté moderne et branché de Palermo.

J'espérais aussi ajouter le 20e de 21 pays à ma liste, mais il semble qu'il me fallait une nouvelle « embûche » avant de rentrer.

Pour cette dernière journée en Amérique du Sud, je devais découvrir Colonia del Sacramento, petite ville d'Uruguay à une heure de bateau de Buenos Aires. Je devais aussi m'assurer de pouvoir revenir à temps pour prendre la navette qui doit m'emmener à l'aéroport.

Il semble que Colonia Express, la compagnie avec laquelle j'avais tenté de réserver ma place, soit le TAP Airlines des traversiers. Cafouillage dans la réservation, no hablo engles, et no pour réponse à toutes mes tentatives de trouver une solution.

Fâché noir le Monsieur, parce que pas possible de reprendre le tour une autre journée, il a marché du port jusqu'à l'auberge pendant 45 bonnes minutes, au moins, pour décompresser. Surtout après avoir payé un taxi pour rien pour se rendre au port...

La bonne nouvelle, c'est que mon auberge, qui agissait comme « agent de voyage », a non seulement accepté de me rembourser le voyage que j'avais déjà payé (c'est la moindre des choses) mais il m'a aussi offert le souper au barbecue gratuitement...

Allez, tenez bon les amis. Je rentre à ma maison dans cinq dodos...


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