28 avril 2012

Fabuleux contraste


Osaka
Le contraste est fabuleux entre la Chine et le Japon. Épatant de voir que deux pays d'Asie aussi rapprochés l'un de l'autre puissent avoir des façons de faire aussi différentes.

J'ai beau n'avoir passé que deux jours au pays du soleil levant et n'avoir vu que la très ordinaire ville d'Osaka, mais je peux déjà dire que j'adore cette nation.

D'abord, pas de smog. Pan-toute. Pour le moment à tout le moins. Deux jours de plein soleil et un ciel complètement bleu en tout temps. Zéro nuage (de pluie ou de fumée).

Les rues sont propres, propres, propres. Pas de crachat nulle part. Le bruit? À des années lumières du vacarme chinois. Les regards amusés devant ma tête de Blanc? Aucun! Les regards hébétés quand je m'efforce de mimer quelque chose? Aucun! Les Japonais essaient vraiment de comprendre.

Pour une troisième journée consécutive, les étrangers ont accouru pour m'aider. Je fais mine de m'auto-tirer le portrait? On se précipite pour prendre la photo pour moi. J'ai un gros point d'interrogation au-dessus de la tête devant le pas-très-simple système de paiement pour le métro? On m'aide à acheter le billet et on me pointe l'escalier à prendre pour me rendre au bon quai. Génial.

26 avril 2012

La semaine en or

Le pot! N'achetez pas de billets de loterie pour ce week-end. Sans même choisir des numéros, je sais que je gagnerai. Parce que j'ai une chance vraiment incroyable. Vraiment!

Vous vous souvenez du Grand Prix de Melbourne? Me voilà dans une situation similaire, au Japon, grâce à la semaine en or. En fait, les Japonais ont des congés fériés les 29 avril, 3, 4 et 5 mai. Donc la plupart prennent leur semaine complète pour voyager, envahir les lieux touristiques et monopoliser les moyens de transport. Et pour couronner le tout, les prix des services augmentent en raison de la demande élevée.

Devinez qui sera coincé dans LA semaine en or... Sans avoir réservé au préalable... Bibi!

Il faut ce qu'il faut. J'ai eu la chance de découvrir ce complot universel il y a tout juste deux jours. Profitant des clous qui tombaient sur Pékin, je me suis rué sur l'internet non censuré de Mao pour réserver des auberges.

Pour le plaisir


Pourquoi cette vidéo me fait-elle penser à mon filleul? Si ce n'était pas aussi inutile, et s'il ne m'avait pas fallu le transporter, je lui aurais acheté... On trouve ce petit âne partout en Chine.

Renâcler pour la dernière fois

Gilly au Temple du ciel avec Tua, son amie finlandaise.
Haaaaaaaaa! Fini la Chine. Pas que je n'aie pas aimé. Mais il sera bénéfique de changer d'air un brin. Et changer d'air, c'est le cas de le dire. Quoique je ne suis pas certain qu'il y aura moins de smog au Japon.

Ceci dit, si j'ai été peu bavard ces derniers jours, c'est que mon proxy me permettant de bloguer ne fonctionnait pas à son plein rendement. Je ne parvenais donc qu'à effectuer de courtes mises à jour quand j'étais chanceux.

La fin du périple à Pékin fut particulièrement intéressante. J'ai rencontré des tas de gens avec qui je m'entendais particulièrement bien. Le hasard a notamment voulu que je croise Aurelien et Marion, un couple français, trois jours consécutifs, sans rendez-vous aucun, dans trois villes différentes. Qui a dit que c'était grand la Chine?

Pour les visites, le smog et le temps gris auront volé la vedette, jusqu'à une averse qui a permis de laisser retomber toute la poussière. Parce que de la poussière et de la pollution, Dieu sait qu'on en respire à plein dans la capitale chinoise.

23 avril 2012

Fini les mauvaises nouvelles


Voyager, c'est être loin. Être loin, c'est recevoir seulement deux types de nouvelles. Les très bonnes... et les un peu trop mauvaises.

Depuis mon départ, il semble que les mauvaises nouvelles s'accumulent. Bandes de coquins, vous vous précipitez tous dans les hôpitaux pendant mon absence. Heureusement, la plupart des pépins qui surviennent au Québec semblent en voie de se résorber.

Quoi qu'il en soit, pour tous ceux qui passent des jours plus difficiles, j'ai mis en boîte le soleil de la Chine et je vous l'envoie, avec mes pensées positives. C'est pour ça qu'il pleut à boire debout aujourd'hui sur Pékin. Mais je ne m'en plains pas.

Et pour transformer le négatif en positif, le moment « plogue » du jour. Voici l'adresse pour faire un don à l'équipe de mon amie Marianne, qui participera au Relais pour la vie. Parce que c'est grâce à des dons comme ceux-là qu'on peut garder ceux qu'on aime avec nous. Et que la plupart des pépins finissent par se résorber...

21 avril 2012

Vèrry Goode! (sic)


Besoin de présentation?
Les Chinois maîtrisent l'art de négocier... Pas nous... Pas en commençant, du moins. Mais on finit par développer. Et on espère arriver à établir la valeur des trucs qu'on achète, même si on a toujours un peu le sentiment qu'on aurait pu payer moins.

Ceci dit, la Chine est probablement un bon endroit pour commencer, puisqu'on ne négocie généralement que dans les marchés.

J'ai commencé doucement, pour des cartes postales. J'avoue que ce n'était pas une bonne idée. Des cartes postales, ça ne vaut déjà rien au point de départ. Mais ça m'a permis de voir comment les marchés fonctionnaient.

On m'a dit qu'il fallait tenter d'obtenir le tiers du prix demandé à Shanghai, la moitié à Pékin. C'est probablement vrai si le marchand ne demande pas un prix gonflé aux stéroïdes au départ.

18 avril 2012

Touriste docile

Pingyao
J'ai atteint ma dernière destination en Chine. Je suis maintenant dans la capitale, Pékin, pour encore une semaine.

Il est bon de savoir qu'on a un peu de temps devant soi, même si, en route, j'ai commencé à me dire qu'il faudrait que je réduise la longueur de mes séjours si je veux toujours respecter le plan de départ, soit celui de visiter une vingtaine de pays.

Je dois donc remercier mon Lonely Planet d'avoir fait une erreur monumentale en inscrivant la réserve de pandas à Chengde, près de Pékin, alors qu'elle se trouve réellement à Chengdu, dans l'ouest du pays. Un projet qui tombe à l'eau et qui me laisse bien du temps sur les bras. Reste à vérifier s'il n'y a pas des excursions intéressantes à partir de Pékin.

Ceci dit, je suis tout à fait satisfait d'avoir planifié un arrêt à Pingyao, petite ville où subsistent les fortifications d'autrefois. La vieille ville, quoique touristique, demeure très charmante et pratiquement inchangée.

14 avril 2012

La gestion du temps...

On ne peut pas dire que je vous ai inondés dernièrement. C'est que j'ai été coupé d'internet pendant quelques jours, transport oblige.

J'ai fait le choix ambitieux d'aller passer une journée à Huangshan, à 6 h 30 de route de Shanghai environ, avant de revenir sur la métropole pour prendre un train vers Xi'an. Pourquoi Huangshan? Parce qu'il semblerait que la montagne y soit incontournable.

Ainsi donc ai-je fait des pieds et des mains pour remodeler mon horaire et voir comment j'y arriverais.

Étape 1 : train de nuit entre Shanghai et Huangshan. Sur une couchette dure (hard sleeper). Rien de trop marquant, mais un sommeil rendu, disons-le, plus léger.

Étape 2 : obtenir des indications. Je suis donc arrivé dans le district de Tunxi vers 9 h du matin. Juste le temps de déposer mes bagages à l'auberge et de dire au responsable de la réception que je veux aller à la montagne. Il me dit que je n'aurai pas le temps. Il le faudra, pourtant, parce que c'est la seule journée dont je dispose.

Et de deux!

*À noter que l'internet chinois refuse d'obtempérer pour la mise en ligne de photos. Les portraits de Gilly devront attendre...

Happy anniversary to you... C'est ce que Marilyn chanterait probablement ce dimanche pour souligner mes deux mois à globe-trotter (ou de globe-trottage), à errer à travers les fuseaux horaires.

Deux mois, le tiers du voyage, font maintenant figure de souvenirs. Mais rappelez-vous, c'est probablement un an en vie de tourdumondiste.

Pas de réels problèmes de santé encore (on touche du bois), même si le manque de sommeil et la nourriture chinoise font parfois leur effet. Pas de mésaventures traumatisantes non plus. Mais tout de même plusieurs petits inconforts. C'est normal.

En mode bilan, tel qu'attendu, la Chine pose pour le moment le plus gros défi du point de vue de la langue et de la culture, quoique rien ne peut plus me suprendre avec tout ce qu'on voit à la télé et sur l'internet. Il faut seulement se débarrasser de ses réflexes nord-américains, de ses idées préconçues sur la façon de faire les choses.

8 avril 2012

Une muraille du langage

Hangzhou
La Chine est sans aucune doute le pays le plus épuisant que j'ai visité jusqu'à maintenant. Parce qu'il faut beaucoup d'énergie, particulièrement quand on voyage seul, pour se débrouiller dans un pays où on ne vous comprend pas. Ou presque pas.

Il faut essayer de comprendre, en plus de tous ces trucs habituels dans une nou
velle ville : ne pas se perdre, comment fonctionne le métro, surveiller son portefeuille, trouver une épicerie...

J'ai déjà vécu une expérience semblable en Europe, notamment en Pologne. Mais à tout le moins, l'alphabet y était le même. J'arrivais à repérer des mots sur un panneau, des noms de rue sur une carte.

Par chance, Hong Kong et Shanghai offrent souvent les deux versions : cantonnais (ou mandarin) et anglais. Quoique ce n'est pas évident toujours. Et quand on sort des grandes villes, alors là...

Ainsi viennent les astuces. Truc numéro 1 : toujours prendre la carte de visite de l'auberge ou l'hôtel où on réside. L'adresse y est souvent inscrite en chinois et permet d'être compris partout. Perdu? Un taxi vous ramène à bon port.

Simple divertissement

Andreas travaille fort pour réussir une bonne photo
Il est déjà établi qu'une portion importante des voyages réside dans les rencontres que nous faisons. Ainsi, les souvenirs qui resteront le plus longtemps ne sont pas toujours ceux que l'on grave en visitant des lieux très connus.

Ainsi il y a quelques jours, j'ai passé la soirée avec un autre voyageur qui logeait à mon auberge pour une seule nuit. Pas le temps de voir Shanghai, dans son cas. Alors nous avons pris une marche de santé jusqu'au Bund, la promenade qui  longe la rivière Huangpu. Mais la beauté de sortir à plusieurs, le soir, c'est de faire des arrêts imprévus. De passer moins de temps à la destination que dans chacune des haltes sur la route.

Dans ce cas précis, nous nous sommes amusés à prendre des photos dans le noir sans trépied. Jusqu'à rivaliser d'ingéniosité, avec un verre de carton trouvé par terre (eh oui!) et un briquet, pour photographier... un vélo. Les Chinois qui passaient par là, après minuit, se demandaient bien ce que deux Blancs trouvaient bien à cette vieille bécane.Les points d'interrogation dans leurs yeux éclairaient bien plus que tous les réverbères. Eux ne peuvent pas comprendre. Mais moi je me souviendrai. Je n'ai pas compté le nombre de tentatives, mais il y en a eu plusieurs. Alors appréciez ou pas, voici le résultat.



5 avril 2012

Pâté chinois

J'ai atteint la Chine. La « vraie » Chine. Arrivé à Shanghai en fin d'après-midi, j'ai survécu au vol sur une compagnie à rabais : Spring Airlines. De base, pas de repas, pas de confort, mais un trajet pas trop cher entre Hong Kong et Shanghai. Notons les sièges qui semblent faits à base de carton, avec « pas de rembourrage », et qui ne s'inclinent pas.

Entouré de Chinois, j'ai découvert que les hôtesses de l'air de cette compagnie, en plus de démontrer les consignes de sécurité au début du vol, nous proposent des exercices pour nous dégourdir avant l'atterrissage. Comique de voir tout le monde lever les bras dans les airs pour secouer ses mains.

C'était facile aussi de passer les douanes. Pas de questions. Ou presque. Un tampon dans le passeport. Et voilà, set to go.

J'ai opté pour le Maglev pour atteindre la ville, avant de m'aventurer dans le métro. Il n'a pas fallu beaucoup de temps pour qu'une femme me considère comme un guichet automatique ambulant. Un blanc qui arrive de l'aéroport : kaching!

4 avril 2012

Survivre à Macao

Macao
Survivre à Macao. Dans le sens de vivre après son passage à Macao. Et dans le sens de rester en vie à Macao...

Pas que c'est dangereux. Surtout que cette portion de la Chine tient plus de l'Europe et de Las Vegas que de l'Asie... dans sa portion la plus commerciale. Mais à 28 degrés Celsius, avec 60 % d'humidité (amis météorologues, ça fait combien en température ressentie?), avec un jean bien chaud, un coup de chaleur est si vite arrivé.

Heureusement, j'ai survécu (un peu malgré moi) à mon ascension d'une colline en ménageant les quelques millilitres d'eau qu'il me restait.

Le pire, disons-le comme ça, c'est de se perdre dans les rues tortueuses alors que la noirceur (et le smog) tombe, dans une ville où chaque gratte-ciel ressemble étrangement à tous les autres gratte-ciel. Que les repères visuels n'existent pas. On oublie le système romain des rues parallèles et perpendiculaires. On oublie la logique. On oublie les signes sur les panneaux, parce qu'ils pointent immanquablement dans la mauvaise direction...