8 avril 2012

Une muraille du langage

Hangzhou
La Chine est sans aucune doute le pays le plus épuisant que j'ai visité jusqu'à maintenant. Parce qu'il faut beaucoup d'énergie, particulièrement quand on voyage seul, pour se débrouiller dans un pays où on ne vous comprend pas. Ou presque pas.

Il faut essayer de comprendre, en plus de tous ces trucs habituels dans une nou
velle ville : ne pas se perdre, comment fonctionne le métro, surveiller son portefeuille, trouver une épicerie...

J'ai déjà vécu une expérience semblable en Europe, notamment en Pologne. Mais à tout le moins, l'alphabet y était le même. J'arrivais à repérer des mots sur un panneau, des noms de rue sur une carte.

Par chance, Hong Kong et Shanghai offrent souvent les deux versions : cantonnais (ou mandarin) et anglais. Quoique ce n'est pas évident toujours. Et quand on sort des grandes villes, alors là...

Ainsi viennent les astuces. Truc numéro 1 : toujours prendre la carte de visite de l'auberge ou l'hôtel où on réside. L'adresse y est souvent inscrite en chinois et permet d'être compris partout. Perdu? Un taxi vous ramène à bon port.


Truc numéro 2 : Posséder un guide du voyageur (du type Lonely Planet) qui offre une traduction de tous les noms propres. Perdu? On pointe les symboles dans le livre et les gens comprennent immédiatement... Du moins ce serait souhaitable...

J'ai expérimenté la chose à Hangzhou, aujourd'hui. Là, l'anglais, et même le français, trône sur les panneaux près des temples ou dans les parcs. Mais pour prendre l'autobus ou commander au restaurant, rien à faire. Mon livre m'a à tout le moins permis de me rendre compte que j'étais monté à bord du mauvais autobus. Et d'en trouver un autre par essai et erreur.

Je peux aussi confirmer qu'il faut toujours écouter la petite voix qui nous dit de rebrousser chemin. J'avais payé pour entrer dans le parc menant au temple de Lingyin. Mais surprise, il fallait payer encore pour le temple du même nom. Le billet obtenu à l'entrée permettait seulement de voir d'autres attractions. Le problème, c'est que j'ai manqué de temps. J'avais payé pour tout, mais je n'ai pas tout vu. La petite voix me disait de retourner vers le bus, au cas. Parce que j'avais un train à prendre.

La décision a été la bonne. Une heure, que ça a pris, pour arriver à la gare. Entassés comme des sardines dans un autobus de ville, les Chinois n'hésitent pas à se piler sur les pieds et à se bousculer pour le moindre espace libre. Au bout d'une heure, je commençais à me sentir plutôt mal là-dedans, notamment à cause de la chaleur. Il était temps de sortir à l'air frais.

Scam

Voilà, je confirme, il faut se méfier des jeunes couples chinois dans les endroits très touristiques. Ils ciblent les Blancs, leur demande de prendre une photo pour eux, engagent la conversation et finissent avec une invitation à partager une cérémonie du thé hors de prix. Quand on décline, ils insistent. Trois fois on m'a approché. Toujours avec la même méthode. C'est pas beau mentir, mais j'utilise l'excuse du « Ha, le thé? Je suis allé hier... » Comme ça, ils sont rassurés et pensent que j'ai déjà été dépouillé de tout mon argent. Et moi, j'ai la paix.

Carte Octopus

Petit truc pour Hong Kong, en terminant. On y trouve la carte Octopus, très pratique, qui est une copie conforme d'un projet-pilote instauré à Sherbrooke il y a quelques années. Il s'agit d'une carte de type « paypass » que l'on recharge à volonté et qui permet de payer pour tout le transport en commun, de même que dans les restaurants et les épiceries.

Pour le métro, par exemple, le coût de chaque voyage est réduit avec la carte. Moins cher que d'acheter des billets à la pièce. Seul hic, on ne plonge jamais la main dans les poches pour payer. L'argent, lui, part en fumée quand même. On perd un peu la notion de combien on dépense chaque jour.

Ladite carte peut être achetée à l'aéroport et sera complètement remboursée (sauf frais de gestion) au moment du départ...

1 commentaire:

  1. Sérieusement, aujourd'hui, en vous lisant, j'ai vraiment eu l'impression de vivre une aventure dont vous êtes le héro! Une amie est allée en Chine et a vécu ce problème de langue elle aussi! Elle utilisait le même truc de la carte d'hôtel. Rassurant, oui, mais à la fois insécurisant! "All the way to Heaven is Heaven". Quelqu'un l'a déjà écrit alors ça doit être vrai (moi, j'y crois en tout cas!). Allez! Bonne journée, Jonathan!

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