31 octobre 2012

On parle de moi

Mon tour du globe commence lui aussi à voyager. Pour tout le mois de novembre, il s'agit du blog du mois sur le site français de Skyscanner, un comparateur de billets d'avion qui permet non seulement d'éviter de multiplier les recherches sur les nombreux sites de compagnies diverses, mais qui permet d'avoir rapidement un aperçu des prix et des horaires de vols de toutes ces compagnies à la fois.

Une présentation de même qu'une courte entrevue réalisée avec moi seront donc présents sur le site pour tout le gris mois de novembre. N'est-ce pas là une bonne nouvelle pour illuminer un mois autrement ennuyant? Il est possible de consulter l'article sur la page Actualités du site, ou directement au http://www.skyscanner.fr/actualites/blog-du-mois-mon-tour-du-globe

27 octobre 2012

De l'intérêt de voyager seul

La question revient souvent : tu ne t'ennuies pas à voyager seul?

Ou encore, on chante mes louanges pour mon courage : moi je ne serais tellement pas capable... J'ai besoin de partager quand je voyage.

Je ne vous raconterai pas ma vie. Quoique...

J'ai commencé à voyager solo à ma deuxième présence en Europe. Presque trois ans après avoir débarqué sur le Vieux Continent la première fois.

Truth is out : j'ai eu la frousse un brin. Prendre l'avion tout seul. Arriver à l'étranger sans personne pour m'aider à me retrouver si je me perds...

L'affaire, c'est que dans l'avion, j'ai déjà eu la chance de discuter avec une parfaite inconnue. Enrichissant. Dans l'avion suivant, qui me menait vers Varsovie en Pologne, j'ai rencontré une Française qui parlait le polonais. Elle m'a guidé jusqu'à mon auberge de jeunesse. J'ai reporté les inquiétudes au lendemain.

21 octobre 2012

Une question de choix

Les membres d'une excursion lèvent leur verre
dans une forêt près de Chiang Mai
Je ne le répéterai jamais assez : faire le tour du monde, c'est une question de choix. La vie en général, vous me direz, est remplie de ces choix. C'est vrai! Mais encore faut-il prendre des décisions.

Comme la décision de partir... Facile, vous direz encore, quand on n'a ni enfant ni maison. Vrai encore, mais il n'y a pas de situation insoluble. Il n'y a pas de situation idéale non plus. Quand on veut partir, on trouve les moyens.

On m'a reproché de faire un tour du monde en six mois. De vouloir toucher terre dans une vingtaine d'États. On me fait encore les gros yeux, parfois, quand j'en parle. Mais j'ai fait mon choix à moi. Je voulais un soupçon de toutes les cultures pendant que d'autres voulaient s'y baigner et s'y sentir absorbés. Les points de vue sont pourtant bons pour l'un comme pour l'autre.

J'ai fait un tour du monde complet sans jamais qu'on me mette de la pression pour boire une goutte d'alcool. J'ai goûté, bien sûr, mais je ne me suis jamais étourdi. Ça coûte cher, boire, vous diront les uns. Moi, j'ai investi un peu plus dans la qualité de mes repas, c'est tout. Dans le même sens, j'ai visité Bruxelles, reconnue pour la diversité de sa bière, et je me trouvais à Munich pour le Fruhlingfest, une version petit-format de l'Oktoberfest. Sans verser dans la consommation d'alcool.

13 octobre 2012

Thérapie de New York à Philadelphie

Sur le site du World Trade Center, la nouvelle
Tour de liberté est en construction.
Certains y verront une forme de thérapie. D'autres une façon de tourner le fer dans la plaie. Se payer ses premières vacances à l'extérieur de la ville, après un retour mouvementé à la vie « normale », est un couteau à double tranchant. Comme le risque qu'on prend de revoir des amis qu'on ne connaît que pour avoir passé quelques heures ensemble auparavant.

J'ai tout emballé, Gilly compris, et je me suis lancé aveuglément sur l'autoroute 91, direction Mountainside, New Jersey. Tous mes oeufs dans le même panier, j'avais l'intention d'y passer les quatre jours de ma longue fin de semaine de l'Action de grâces.

Quatre jours entre le New Jersey, New York et... Philadelphie, où je n'en avais rien à foutre des charmes de Grand Central ou de la cloche de la liberté. J'étais là, c'est tout.

Quel bonheur de retrouver des amis voyageurs. De fuir le quotidien qui ne faisait plus partie de ma vie pendant les six mois de mon voyage. De retrouver ces gens qui comprennent. Qui se permettent de rêver avec moi.

Quelle déception de voir le temps passer si vite. Même en volant du temps au temps. Même en repoussant le sommeil qui nous aurait coûté de précieuses heures ensemble. Quelle déception de claquer des doigts vendredi pour me réveiller lundi, les deux mains sur le volant, autoroute 91 encore, en route vers le Québec.

J'ai au passage pu me rendre au mémorial du 11-septembre, en passant tous les contrôles de sécurité qui s'imposent, et pris aller-retour le traversier vers Staten Island. J'ai aussi pu goûter le sandwich steak-fromage réputé être le meilleur de Philadelphie. Pour expérimenter, il faut faire la file chez Jim's Steaks.

Au final, j'ignore encore si j'ai gagné ou perdu à m'infliger cette « thérapie ». Tout ce que je sais, c'est que ma tête a recommencé à tourner.

2 octobre 2012

Un week-end hors du temps

La philosophie au jour le jour a beau faire son oeuvre, la route du retour demeure cahoteuse, met du temps à se paver.

Pour relâcher la pression, je reprends la route. Repartir pour mieux revenir.

Je me paie un week-end hors du temps. Temps suspendu! Temps étiré.

Le remède à un retour à la maison, c'est probablement de se laisser le temps. Mais aussi de repartir, comme pour un sevrage progressif. C'est mettre en opposition l'ancien-moi et le nouveau-moi. Savoir lequel triomphera.

C'est sortir de ces quatre murs qui se sont érigés dès le retour pour nous encabaner dans le monde d'avant. Ceux qu'on a laissé se rapprocher, qui nous écrasent un peu en nous faisant croire que le passé n'est que le passé, qu'il ne sera jamais plus réalité. Ceux qui adoucissent les grands moments de bonheur du continent A, relativisent les petits malheurs du continent B, font la promotion des vertus du quotidien.