13 mars 2014

PUSH-kar


Pushkar! D'emblée, il est décevant que j'aie passé si peu de temps dans cette ville.  Ses montagnes, ses temples... tous ces endroits qu'il aurait fait bon de visiter « à dos » de motocyclette.

À défaut d'avoir ce temps, je me suis engagé dans les ruelles pour rejoindre le lac sacré. On dit que ce lac est apparu quand Brahma a déposé là une fleur de lotus. Les Indiens viennent de partout pour un pèlerinage. Ils se baignent dans le lac, y font des offrandes.


Avant d'arriver au lac, déjà, j'ai croisé des musiciens très bruyants qui invitaient les touristes à se joindre à eux. Déjà, c'est un avant-goût de l'artificiel qui dilue l'authenticité de Pushkar.

Dans les rues longeant le lac, on comprend que le « push » dans Pushkar a sa raison d'être. On essaie par tous les moyens de nous convaincre d'acheter des trucs. On nous force presque à acheter de la marijuana aussi... Mais on dit qu'après quelques jours, quand on s'attarde, les commerçants nous reconnaissent et nous laissent tranquilles.


Même sur les quais, on voudra nous inciter à faire une offrande en échange d'un don en argent. Il faut enlever ses chaussures avant de descendre les marches qui vont vers l'eau. Un homme a refusé que je transporte mes chaussures avec moi et a tenté de me forcer à déposer des fleurs sur l'eau. J'ai refusé. Il s'est emporté. A crié. M'a dit de retourner chez moi. «Ce n'est pas un lieu de contemplation ici, c'est un lieu sacré», qu'il a dit.

Eh ben. Si moi j'ai envie d'observer pour comprendre ta culture, Mon Grand, je pense que ton dieu me pardonnera. Tous les autres Indiens ont été très accueillants. 1-0 pour moi. Mais il semble courant qu'on tente d'intimider les touristes pour les forcer à payer. Il faut ignorer, même si c'est désagréable.

Il y a aussi le seul temple de Brahma qu'on puisse visiter. Avant d'entrer, on vous dira qu'il faut laisser chaussures, appareils photos, téléphones, sacs, etc dans un casier.Vous et moi, on sait que le casier n'est pas obligatoire. Mais encore une fois, on tentera de vous intimider. Et contre le casier, on demandera de l'argent. Contribution volontaire... Dès ce moment, j'ai décidé que les contributions volontaires, quand on ne m'a pas averti avant, seront très, très basses. Cinq roupies.

Et oui, dans le temple, tout le monde prend des photos avec son cellulaire. Personne ne leur reproche... Donc...

Enfin, à Pushkar, il y a une panoplie de restaurants de kebabs végétariens. On y rencontre assurément d'autres touristes, entassés comme nous sur des chaises de plastique en bordure de rue. Ça fait aussi changement des chapatis et des currys.

De Pushkar, j'ai dû reprendre un taxi vers Ajmer, où j'ai acheté mon billet de bus vers Bundi. Local bus, encore une fois. Le numéro du siège sur le billet ne veut rien dire, encore une fois.

Je me suis retrouvé coincé contre une fenêtre à l'avant du bus pour six ou sept heures. Encore un de ces bus qui s'arrêtent partout sans prévenir. Dans lequel personne ne parle français. Je répétais donc « Bundi », « Bundi », pour être certain que quelqu'un m'avertisse une fois ma gare arrivée... Et cette gare, elle n'est jamais venue. À Bundi, je suis descendu au milieu d'une route d'où j'ai attrapé un rickshaw jusqu'à mon hôtel.

1 commentaire:

  1. Bonjour !

    Quel bonheur de suivre votre périple ! Merci de prendre le temps de nous raconter tout ça, c'est vraiment bien et vous nous donnez plein de conseils et d'astuces.

    J'attends la suite avec impatience.

    Au plaisir de vous relire.

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