27 février 2016

Les pyramides d'Ek Balam et le cenote Zaci

Ek Balam
Quand on arrive à Valladolid, on croise un tas de gens qui viennent de Chichen Iza ou qui planifient de s'y rendre. On verra aussi une poignée d'entre eux qui reprendront un refrain assez populaire : les ruines d'Ek Balam, un peu au nord, sont beaucoup plus intéressantes et surtout, beaucoup moins achalandées. On y trouve d'ailleurs un cenote pour se rafraîchir une fois la visite terminée.

À moins d'avoir vu trop de ruines déjà, il est vrai que le détour par Ek Balam, pendant qu'on y est, est plus qu'intéressant. Pas sûr que je vous recommanderais de laisser tomber Chichen Iza pour autant. Ça reste une des sept merveilles du monde moderne.

On part pour Ek Balam en matinée en optant pour un collectivo, soit un taxi partagé. Ils sont quelques-uns à attendre les clients. Idéalement, ils espèrent quatre passagers pour partager la note. Si vous êtes seul ou deux, on vous demandera de payer la note pour le taxi au complet. Si personne ne se pointe en un temps raisonnable, vous pouvez toujours essayer de négocier. À trois, la négociation est plus facile. Souvent, ils savent pertinemment qu'ils ont le gros bout du bâton.

Probablement que nous nous y sommes pris un peu tard pour partir. Nous ne trouvions plus personne dans Valladolid qui souhaitait aussi visiter les ruines. L'attente a duré une vingtaine de minutes avant qu'on puisse enfin partir.

Le transport prend environ 30 minutes.


Il est vrai que le site est plus modeste que celui de Chichen Iza. Vraiment moins achalandé aussi, du moins quand nous nous y trouvions. On y accède en traversant un petit boisé. Le plupart des ruines sont accessibles. On peut y grimper et découvrir de très beaux points de vue. Près de l'entrée, par exemple, on obtiendra un visuel très intéressant sur l'Acropole, l'énorme pyramide où il faut absolument monter.

Ek Balam. On aperçoit l'Acropole sur la droite.

L'escalier très pentu peut être exigeant pour les gens moins en forme ou pour ceux souffrant de vertige. La technique du slalom, pour monter, mais surtout pour redescendre, est à privilégier. La structure fait 32 mètres de haut. Sur l'un des paliers, on peut voir la sculpture d'une bouche de jaguar.

Le plus impressionnant, c'est probablement la vue qu'on a tout en haut. Bien sûr, on pourrait dire qu'on a aperçu le même paysage à Coba. On voit bien que le Yucatan est plat, plat comme une crêpe. Quand on voit un monticule, c'est probablement qu'il y a des ruines sous la végétation. D'en haut, on voit aussi le reste du site d'Ek Balam. Et on finit par essayer de calculer toute l'étendue du royaume maya. Jusqu'où pouvaient s'étendre les complexes construits au 8e siècle?

Ek Balam. La vue à partir de l'Acropole
Avec le temps, Ek Balam sera sans doute encore plus impressionnant. On présume qu'il y a encore tellement de ruines ensevelies.

Si vous ouvrez l'oeil, quoiqu'il n'est pas nécessaire de chercher beaucoup, vous pourrez certainement vous rapprocher des nombreux lézards qui se font dorer au soleil.

Un des fameux lézards
Ceci dit, pour repartir, si vous êtes un peu décalé par rapport aux autres visiteurs, vous risquez d'attendre longtemps des partenaires pour un collectivo. C'est l'inconvénient de presque avoir le site à soi. Pour nous, après une heure à attendre et à essayer de négocier pour faire réduire le prix, nous avons finalement accepté de payer un supplément pour ne pas passer toute la journée au débarcadère.

De retour à Valladolid, nous avons cherché une petite boutique où il est possible de goûter du véritable chocolat maya, à ce qu'on dit. Selon notre carte maison, ça se trouvait quelque part le long de la Calle 41.

Nous avons effectivement trouvé une petite boutique où on nous a donné de très petits morceaux sucrés avant de nous proposer d'en acheter pour des prix vraiment très élevés. Si on tente de vous attirer en vous faisant miroiter une dégustation gratuite, ne perdez pas votre temps.

Le Templo de San Bernardino
Un peu plus loin au bout de la Calle 41 se trouvent le Templo de San Bernardino et le Convento de Sisal. On peut les visiter, mais nous avons préféré en faire un tour rapide à l'extérieur avant de nous égarer volontairement pour flâner dans le quartier. Le voisinage, calme, nous permet quand même de voir quelques adolescents tuant le temps dans la rue et une espèce de saloon populaire même en milieu d'après-midi. Les portes battantes...

Enfin, nous avons terminé la journée en nous rendant au cenote le plus simple à trouver, en plein milieu de la ville, celui de Zaci. Le bassin y est très grand et pratiquement à ciel ouvert. En fin de journée, soit environ à une heure de la fermeture, l'endroit était pratiquement désert. L'eau y est rafraîchissante et vous pourrez même obtenir gratuitement un traitement pour adoucir votre peau, alors que des dizaines de poissons viendront vraisemblablement grignoter les peaux mortes de vos pieds si vous demeurez immobile. C'est qu'il y a des gens qui paient vraiment pour ça...

Cenote Zaci

Pour souper, on nous avait recommandé Mr. Taco, un restaurant pas cher fréquenté par la population locale sur Calle 37. C'était savoureux et c'est toujours agréable de se tenir loin des établissements touristiques.

Si vous avez une chance, le parque Francisco Canton Rosado est joli en soirée. Comme dans plusieurs parcs mexicains, on trouve des espèces de bancs, mais il s'agit en fait de deux chaises conçues pour être face à face. Les jeunes couples qui flirtent s'en servent un peu partout. Il me semble toutefois un peu inconfortable d'être assis face à face de cette façon, plutôt que côte à côte.

Enfin, ne cherchez pas une crème glacée savoureuse dans les parages. Nous avons visité plusieurs commerces et tous offrent la même crème glacée qui ne goûte rien. Seule exception, le stand à gelato maison au coin sud-est du parc, un stand placé directement sur le trottoir, sous les arcades, devant le restaurant El Tequila del Mexico. Vous aurez été prévenus.

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