11 juin 2017

Les auberges du sud de la France

L'auberge de jeunesse de Carcassonne

La première fois que j'ai visité la France, je n'avais encore jamais passé la nuit dans une auberge de jeunesse. Je n'avais pas nécessairement été impressionné, mais je m'imaginais que le concept d'auberge de jeunesse était le même partout. Pour le prix, il m'apparaissait normal que le confort soit limité.

Après avoir visité plusieurs pays d'Europe et des lieux d'hébergement aux quatre coins du globe, j'en viens à la conclusion que la France traîne un tantinet de la patte en matière d'auberges. À la fois pour Marseille, Carcassonne et Toulouse, les choix qui s'offraient à moi étaient limités. Et tant à Marseille qu'à Carcassonne, il m'a fallu me résigner à dormir dans les gîtes de la Fédération unie des auberges de jeunesse (FUAJ), aussi connue ailleurs comme le réseau HI, pour Hosteling International.

Étrangement, la France est le seul pays qui m'a forcé à me procurer la carte de membre HI pour loger dans ses auberges. J'avais pourtant visité l'auberge HI de Boston en avril. Ailleurs, on offre plutôt un rabais à ceux qui ont déjà leur carte.

À Carcassonne, l'auberge est située dans la Cité, avantageusement pour tous ceux qui souhaitent flâner dans les ruelles de la ville fortifiée. Le personnel est très sympathique, mais tout le reste mérite des améliorations. Le petit déjeuner est très simple. Le wi-fi ne fonctionne que dans la pièce commune. On ne trouve qu'une ou deux prises de courant dans le dortoir, alors que les voyageurs ont généralement besoin de recharger leurs appareils.


La chambre comptait une douche, deux lavabos, mais pas de toilette. Et les lits étaient munis de draps... jetables. Très minces et pas particulièrement confortables.

Les mêmes critiques s'appliquent à l'auberge de Marseille, située dans Bonneveine, sauf pour les draps, en tissu. Un peu loin du centre-ville, elle est néanmoins près de la plage et bien desservie par le transport en commun. Là également, le wi-fi fonctionne dans un espace limité, les prises de courant sont peu nombreuses et les douches sont exiguës. Drôle d'idée, aussi, d'avoir des lits en hauteur sous lesquels on trouve des casiers et un bureau de travail. C'est qu'il n'est pas très discret d'essayer de grimper dans un lit en pleine nuit... La plupart des autres auberges donnent la priorité aux lits d'en bas...

Enfin, à Toulouse, je dormais à La petite auberge Saint Sernin. Au point de départ, je trouvais le rapport qualité-prix raisonnable, bien que le petit-déjeuner ne soit pas inclus. Le système de sécurité est bien conçu, mais les heures de réception sont étranges, soit à partir de 10 h le matin. Bien située, elle est un peu bruyante en soirée.

Le problème, et tout un problème, il vient d'un employé, à moins que ce ne soit le propriétaire. Un matin, alors qu'un jeune homme était en train de s'enregistrer, l'homme en question est arrivé en trombe, en criant, affirmant que l'auberge était pleine et que tous les lits étaient occupés. Si le jeune client ne partait pas, il appellerait la police. Le client en question provenait d'un pays « arabe ». Je ne saurais dire lequel. Il est parti sans faire d'histoire.

Le problème, c'est qu'en consultant le site internet de l'auberge, je voyais très clairement qu'il restait encore des lits pour le soir même.

Le même scénario s'est reproduit en après-midi. Cette fois, trois hommes s'engueulaient sur le trottoir avec le même employé, qui menaçait à nouveau d'appeler la police en prétextant que l'auberge était pleine. « Le problème, c'est que vous ne pensez pas comme nous », qu'il a lancé.

Les trois hommes ont abandonné. Le soir même, un ami arrivé à 21 h, sans réservation, n'a eu aucun problème à obtenir un lit... Je ne peux donc que conclure que dans cette auberge, on fait preuve de racisme en sélectionnant les clients.

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