Cancun |
«Le Mexique? Vraiment?»
Ils auraient été moins surpris que je leur balance le nom du Kirghizistan, de l'Azerbaïdjan ou que j'aie prévu deux semaines au Suriname. Le Mexique, c'était un peu la déception. Encore plus quand je leur disais que mon premier arrêt serait à Cancun, une des villes les plus touristiques pour les amateurs de séjours à bas prix sur des plages mexicaines.
Je dis un peu, mais la déception était vive. Qu'est-ce que j'allais bien faire là-bas? Surtout quand on sait que la plage et moi ne sommes pas des compléments naturels. Pourtant, d'un point de vue naturel, le Mexique a tellement de choses à offrir en dehors des étendus de sable.
Pour dire vrai, les billets d'avion les plus abordables que j'avais trouvés passaient par Cancun avec une escale à Newark. C'était visiblement une route assez suivie par les Américains qui se rendent au Mexique.
À noter que je me suis envolé quelques heures seulement après les attaques à Paris. Nous ignorions encore tout de l'origine et des conséquences de cet événement. Je m'attendais à des mesures de sécurité renforcées aux États-Unis. Mais comment auraient-elles pu être plus renforcées qu'elles le sont déjà? Seulement, à l'aéroport, les écrans de télé crachaient tous les plus récents développements sur les attaques. Les voyageurs s'arrêtaient presque systématiquement devant l'un d'eux pour obtenir une mise à jour.
À l'aéroport de Cancun, le service de bus ADO, qui parcourt aussi le reste du pays, offre des navettes vers le centre-ville de Cancun, pour environ 5 $, ou des bus vers Playa del Carmen directement. La navette nous amène à la station de bus au coeur du secteur commercial de Cancun. La route est loin d'être jolie.
Pour moi, cet arrêt ne visait qu'à me reposer avant de descendre vers Tulum. Je ne m'étais pas donné la peine de réserver un hôtel près de la plage. Je me trouvais plutôt à distance de marche de mon auberge, Hostel Orquideas.
D'emblée, Cancun est loin d'être magnifique. On aperçoit le gros symbole de McDonald's dans les airs et la rue commerciale est quelconque.
Cancun |
Ce qui m'a frappé, c'est l'occupation de l'espace public. L'aspect social. Le fait que la communauté se rassemble. Ici, on a perdu cette capacité de nous retrouver en groupe comme on le faisait autrefois dans les villages.
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Puisque les conditions météo ne promettaient pas de s'améliorer, de Cancun, j'ai surtout vu mon auberge et ses hamacs. J'ai aussi découvert un petit commerce de crème glacée maison, au coin de calle Margaritas et calle Gladiolas. J'ai opté pour celle aux fruits de la passion. Excellent. Je n'en ai pas trouvé beaucoup d'aussi bonnes ailleurs au Mexique.
Quand il pleut autant, tout ce qu'il y a à faire, c'est de rencontrer les autres voyageurs. À Cancun, la plupart des gens amorcent ou finissent leur voyage. Le contact est un peu plus difficile à établir parce que tout le monde est en mode adaptation ou en mode départ.
Quoi qu'il en soit, je n'ai pas l'impression d'avoir manqué quoi que ce soit en ne prolongeant pas mon séjour et mes quelques heures à Cancun, même sous la pluie, m'ont suffi amplement.
Bonjour Jonathan,
RépondreSupprimerComme tu as l'air de bourlinguer, dis moi si tu y es allé si le Brésil (Recife, Fortaleza), c'est mieux..Merci