Il y a peut-être quelques moments où on peut se sentir bien seul... mais on reçoit tout de même beaucoup d'amour. |
Il faut un certain détachement pour partir. J'ai croisé des gens qui sont rentrés sans aller au bout du parcours dessiné au départ parce qu'ils avaient le mal du pays. Ils ne supportaient pas la distance, la solitude ou la différence. Il faut le faire quand la petite voix nous le commande.
Mais au risque d'en décevoir plusieurs, je ne me suis jamais ennuyé. Parce que je m'attaquais à quelque chose de plus grand que tout ce que j'avais imaginé. Parce que j'étais prêt, aussi, et qu'à se déprogrammer d'une vie qu'on laisse en plan, on fait avec le moment présent et ce qu'il nous offre. Ce qui n'empêche pas de se sentir loin quand les malheurs s'abattent.
Avec les Facebook, Skype et autres courriels, je pouvais tout de même me tenir au courant. Quoique, le décalage, des fois, il nous jouait des tours. Si j'ai fait sonner le téléphone informatique plus souvent au début, je me suis trouvé à manquer de temps pour l'utiliser au fur et à mesure que j'avançais.
Pour ceux qui ont soif de valorisation, quitter permet aussi à l'entourage de mesurer notre importance relative. Les « Je t'aime » et « Tu me manques » n'auront jamais autant plu. Parfois, c'est en s'éclipsant qu'on arrête de nous tenir pour acquis. Mine de rien, ça provoque aussi une certaine sélection naturelle dans l'entourage.
C'est quand on part que tout le monde dit « Je t'aime ». Même certains inconnus qu'on attrape au vol et qui deviennent des amis précieux. On a le « Je t'aime » (sans que ce soit amoureux) facile quand on vagabonde.
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