29 juin 2015

De Dalhousie à Ella



Quitter Dalhousie est un simple coup de dés. Il n'y a pas énormément de trains chaque jour à partir de Hatton et il faut prévoir le trajet en bus vers la gare. On attrape un bus au bout de la route à Dalhousie et on attend qu'il soit plein pour pouvoir partir.

Il y a encore les routes sinueuses et un arrêt au terminus de Hatton, qui est situé avant la gare. Le stationnement est beaucoup trop petit pour la quantité de véhicules et c'est le chaos total. C'est là que nous sommes descendus et nous avons réalisé qu'il n'était pas particulièrement évident de naviguer dans les rues achalandées pour trouver notre route, même si la gare n'était qu'à un jet de pierre.

Nous sommes arrivés à cinq minutes du départ de notre train selon l'horaire officiel. La file d'attente qui avançait à pas de tortue s'allongeait passablement. Le caissier ne semblait pas vouloir s'activer et nous entendions le convoi s'approcher. Même si le guichet était identifié « troisième classe », on y vendait des accès pour les classes 2 et 3.

Au final, le train qui s'est amené se dirigeait vers Kandy, alors que notre destination finale était Ella. Nous avons attendu, attendu, attendu... et découvert que la toilette des hommes était verrouillée. Sans demander la permission, j'ai utilisé celle réservée aux moines.



Le train s'est finalement pointé avec beaucoup de retard et nous avons entamé le voyage vers Ella dans les hauteurs des montagnes. En après-midi, en pleine saison des pluies, la température peut descendre passablement quand on se trouve dans un train qui roule à vive allure les fenêtres ouvertes.

Pour ceux qui veulent apprécier le paysage, il est préférable de s'asseoir sur la droite. Pour moi, qui portais un coupe-vent pour me protéger du froid, gauche ou droite ne changeait rien. Je ne pouvais garder l'oeil ouvert après l'éreintante ascension du Sri Pada en matinée.



Nous avons passé la station la plus élevée du pays, à Pattipola, et nous sommes arrivés à Ella alors qu'il faisait déjà noir. Il y avait déjà énormément de tenanciers d'hôtels qui nous attendaient pour nous offrir une chambre. Le petit bout de village entourant la gare semble exclusivement réservé aux touristes.

J'ai tenté de résister aux propriétaires d'hôtels, mais un d'entre eux m'a offert de me conduire dans l'hôtel de mon choix si je n'étais pas satisfait par ce qu'il m'offrait. L'énorme chambre du Blue View Inn, avec deux lits doubles et une télévision, dans un secteur hypercalme, était trop chère pour moi. Mais comme le proprio ne semblait pas vouloir repartir à la chasse, il a accepté une réduction de 33 %. J'aimais déjà Ella.