1 novembre 2015

Pourquoi le Mile-End de Montréal?

Restaurant Nonya
Le Mile-End de Montréal, c'est où? Qu'est-ce qu'on peut y faire? Bonnes questions pour quelqu'un qui ne vient pas de la métropole et qui a tendance à fréquenter les mêmes circuits quand il s'y rend en visite (lire « le Vieux-Montréal).

J'ai donc sauté sur l'occasion de participer à un tour culinaire de type 5 à 7 dans le Mile-End, dans le cadre de l'événement MTL à table, pour satisfaire ma curiosité. Le secteur est, en gros, délimité par l'avenue du Parc et le boulevard Saint-Laurent, entre Van Horne et Saint-Joseph. En gros... Et je ne crois pas que je m'y étais arrêté avant.

En réalité, le quartier, il est bien pour manger. Les petits restaurants, parfois issus de longues traditions, parfois tout ce qu'il y a de plus nouveaux, sont le principal attrait. Et mon guide Ronald Poiré insiste : autant il ne faut pas juger un livre à sa couverture, autant il ne faut pas juger une cuisine à la façade du bâtiment. Les meilleures adresses ont parfois des façades mal entretenues.

Ronald Poiré, c'est une encyclopédie de la restauration montréalaise. Selon lui, le Mile-End, c'est le nouveau Plateau, le nouveau coin branché où les jeunes hipsters aiment se retrouver. Il cite les Xavier Dolan, les Half Moon Run. Les jeunes professionnels de la compagnie de jeux vidéo Ubisoft s'y retrouvent aussi régulièrement.

Dégustation chez Nonya

Le Mile-End, c'est le lieu des premières boutiques végétariennes, du premier restaurant à desserts. Dans plusieurs des petits restaurants, les chefs sont aussi les propriétaires. On peut les croiser sans devoir les chercher. Comme chez Nonya (rue Bernard Ouest), un restaurant indonésien où nous avons fait une dégustation de rouleaux impériaux, de brochettes de poulet, de crevettes au cari, de boulettes au porc. Le plus gros intérêt de cette cuisine, c'est le goût authentique qu'on ne retrouve plus dans la nourriture industrielle.

D'autres endroits ont traversé le temps, comme le Café Olimpico (rue Saint-Viateur), où les adultes se réunissaient autrefois pour regarder des événements sportifs. Aujourd'hui, la clientèle s'est rajeunie, mais on promet qu'on sert encore et toujours du vrai café qui n'a rien à voir avec le café filtre. Notre visite éclair a à tout le moins permis de constater le cachet.

Autre institution, Wilensky (avenue Fairmount) n'a pas changé depuis les années 1970 paraît-il. On y vend encore les sandwichs au pain de maïs et à la « baloney ». Le commerce a été le théâtre du tournage du film The Apprenticeship of Duddy Kravitz, qui mettait en vedette Richard Dreyfuss.

C'est sans compter la maison de l'original Fairmont Bagel, où les bagels sont faits à la main, trempés légèrement dans le miel et le sésame, avant d'être cuits au four à bois. Le va-et-vient est constant. J'ai eu la chance de goûter leurs bagels et ils sont effectivement très bons. Le Saint-Viateur est un autre commerce célèbre qui vend des bagels.

Fairmount Bagel

Fairmount Bagel
Sinon, le Kem Coba (avenue Fairmount) est une crèmerie où les files d'attente sont semble-t-il omniprésentes en été. Une fois par mois, le quartier est aussi le théâtre d'un grand marché de food trucks.

Enfin, Ronald Poiré en connaît long sur l'histoire du quartier et saura expliquer la présence des traditionnelle maison avec les escaliers à l'avant. Ces constructions sont typiques de Montréal...

Il est toujours possible de s'inscrire pour un tour guidé comme celui que j'ai fait en se rendant à l'adresse suivante : http://www.tourisme-montreal.org/mtlatable/tours-fr.php

J'ai été invité par Tourisme Montréal dans le cadre de l'événement MTL à TABLE.

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