Petite trêve concernant l’Inde pour revenir un tantinet en
arrière, au mois de juin dernier, alors que je quittais la chaleur suffocante
d’Istanbul un peu à la dernière minute. Je craignais de rater mon vol pour Amsterdam, sur les ailes de Turkish Airlines.
Il faut dire que les préposées à l’aéroport étaient aussi
particulièrement lentes. J’ai néanmoins pu monter dans l’avion et arriver à
l’aéroport Schipol en soirée, comme prévu.
À Amsterdam, il est hyperfacile de se rendre au centre-ville
avec le train. Une quinzaine de minutes, trente tout au plus, et le tour est
joué. Et de la gare centrale, plusieurs trams sont à notre disposition.
Je craignais un peu de me perdre, mais tout était très
facile, jusqu’à trouver mon auberge de jeunesse, Van Gogh Hostel, à un jet de
pierre du musée consacré à ce même artiste.
S’il est reconnu que les auberges de jeunesse de la
métropole hollandaise ne soient pas d’une qualité à tout casser, mon
établissement était tout à fait acceptable. Ce n’était pas un lieu de beuveries
comme je le craignais.
La ville elle-même est très agréable pour marcher, quand on
a un peu de temps. C’est ce qui m’a convaincu d’utiliser mes jambes pour me
rendre au Dam pour profiter d’un des tours gratuits offerts en matinée ou en après-midi.
Il est toutefois impératif de réserver ou d’arriver tôt, puisqu’on m’a refusé
l’accès au tour à ma première tentative.
Moyennant quelques frais, la même compagnie offre une
tournée du Red Light District en soirée, un must
pour quiconque veut comprendre le fonctionnement du quartier des prostituées.
Mon guide pour cette expédition, un homosexuel flamboyant,
ne manquait pas d’images colorées et de blagues pour dévoiler les secrets du
quartier. Il nous a entre autres expliqué la signification des drapeaux placés
au-dessus de certains établissements, drapeaux qui donnent un aperçu des
pratiques sexuelles permises entre les quatre murs du bâtiment.
Nous avons entre autres vu la condomerie, un magasin qui
vend bien sûr toutes sortes de condoms dans une variété de tailles. Il y aussi
toutes ces boutiques qui exposent en vitrine leurs meilleurs titres de films
XXX, du masochisme au fétichisme, alors que d’autres magasins ont dû retirer
leur bannière parce que jugée trop explicite… Pourtant.
On nous entraîne aussi près de Oude Kerk, une très vieille
église bordée par la rue des prostituées bien en chair. Selon notre guide, le
prix raisonnable pour une prostituée est d’environ 50 euros, quoique « celles »
possédant quelques attributs supplémentaires dans le pantalon chargent 35
euros… Dépend des goûts.
Il y a par ailleurs ces établissements avec des spectacles
sexuels, où des couples ont des relations complètes sur scène, ou ces espèces
de cabines qui permettent d’accéder à un spectacle pour deux euros.
L’âge des plus vieilles prostituées, les tentatives de
placer des hommes derrière les vitrines et le système de sécurité des
travailleuses du sexe sont aussi des détails auxquels le guide s’attarde.
Bref, il faut assurément s’offrir une virée dans le Red Light
lors d’un passage à Amsterdam. Il faut toutefois éviter de prendre des photos
des femmes qui travaillent. Danger!
*Ce billet est commandité.
Réduire Amsterdam au quartier est assez réducteur même si je reconnais que cela fait partie des visites . Il y a tant à voir dans cette ville et également dans les environs (Keukenhof, Polders...)
RépondreSupprimer