Le décompte vers le retour à la maison est très, très amorcé. Ceux qui voient le verre à moitié plein diront que j'ai franchi la marque des cinq mois sur la route. Ceux qui voient le verre à moitié vide diront qu'il me reste moins d'un mois à flâner dans des contrées éloignées. À faire mienne cette Terre de plus en plus petite.
Je suis de ceux qui voient le verre à moitié vide, pour le moment. Parce que je n'ai pas tellement envie de rentrer, si ce n'est que pour passer quelques heures avec ce filleul qui s'ennuie (avec raison!) un peu trop pour son petit coeur d'enfant.
Ceci dit, dans la rubrique bilan, je peux sans doute affirmer que ce cinquième mois aura été le plus intense, tant au plan des interrogations, des remises en question, des stress non nécessaires que des rencontres inoubliables. Peut-être juste parce que je deviens encore plus sensible avec le temps.
Ce dernier mois aura été ponctué d'une visite à l'hôpital, d'un arrêt improvisé en Grèce, de l'achat de mon billet d'avion le plus dispendieux à vie, même s'il est one way, d'une aventure rocambolesque pour mon visa pour le Brésil, de bagages perdus et de rencontres bouleversantes. De mon plus grand moment de déprime du voyage aussi, en lien avec toutes ces aventures. Il a d'ailleurs fallu que je m'arrête plusieurs fois, sur des bancs de parc, n'importe où en fait, parce que je n'avais plus envie de bouger. Parce qu'il me fallait absolument faire une pause, réfléchir là, là, et tenter de surmonter le creux de vague. Chercher un sens...
Le mois numéro cinq aura été la découverte de la puissance des liens tissés en 24 heures, l'étonnement encore très présent quand quelqu'un dit « I genuinely enjoyed my time with you »- après quelques heures seulement- cette impression de détester la vie qui nous sépare de gens qu'on risque de ne plus revoir et qui sont passés dans notre vie trop vite.
Le mois numéro cinq c'est conforter la confiance en ses moyens, vieillir encore trop vite, prendre des décisions pour l'avenir, beaucoup trop proche, qui nous rattrapera quand on finira par arriver quelque part. C'est espérer s'en tenir à ces décisions quand viendra le temps de les mettre en application. C'est chercher un moyen de passer six autres mois à voyager, en pure improvisation cette fois, pour tester la vitesse du vent qui nous mène je-ne-sais-où.
Le mois numéro cinq, c'est recevoir beaucoup d'amour de la maison, de gens trop pressés pour se dire « je t'aime » au quotidien, mais qui prennent le temps pour moi, parce qu'ils s'ennuient. C'est toujours quand on part qu'on sent à quel point on peut être apprécié.
Le mois numéro cinq, c'est pousser un peu trop à fond pour tester les batteries, en bougeant très souvent d'un pays à l'autre, et avoir tout à coup envie de se poser, ne serait-ce que pour cinq jours consécutifs. Mais ne rien regretter, parce que ça valait quand même la chandelle.
Le mois numéro cinq, c'est penser au retour, pour éviter que le choc ne soit trop grand. J'ai d'ailleurs en main tous les billets d'avion nécessaires pour me mener jusqu'à Montréal. Si je m'imagine pour l'instant m'agripper à la porte d'avion, à l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, refusant d'en finir avec ce voyage d'une vie, j'essaie la pensée positive pour me dire que tout ira bien. Et j'essaie de faire confiance à ces mots accrochés en grosses lettres contre une clôture dans un parc à Helsinki : « One day, I'll get over all of my doubts ».
Voici la déclinaison des villes visitées au cours du dernier mois. Elle m'épuise juste à la dresser...
Thaïlande : Chiang Mai, Bangkok.
Jordanie : Amman, Petra (Wadi Musa), Wadi Rum, Amman
Grèce : Athènes, Mykonos
Lituanie : Vilnius, Trakai
Lettonie : Riga, Sigulda
Estonie : Tallinn, Parc national de Lahemaa
Finlande : Helsinki
Portugal : Lisbonne, Lagos, Sagres
Je suis de ceux qui voient le verre à moitié vide, pour le moment. Parce que je n'ai pas tellement envie de rentrer, si ce n'est que pour passer quelques heures avec ce filleul qui s'ennuie (avec raison!) un peu trop pour son petit coeur d'enfant.
Ceci dit, dans la rubrique bilan, je peux sans doute affirmer que ce cinquième mois aura été le plus intense, tant au plan des interrogations, des remises en question, des stress non nécessaires que des rencontres inoubliables. Peut-être juste parce que je deviens encore plus sensible avec le temps.
Ce dernier mois aura été ponctué d'une visite à l'hôpital, d'un arrêt improvisé en Grèce, de l'achat de mon billet d'avion le plus dispendieux à vie, même s'il est one way, d'une aventure rocambolesque pour mon visa pour le Brésil, de bagages perdus et de rencontres bouleversantes. De mon plus grand moment de déprime du voyage aussi, en lien avec toutes ces aventures. Il a d'ailleurs fallu que je m'arrête plusieurs fois, sur des bancs de parc, n'importe où en fait, parce que je n'avais plus envie de bouger. Parce qu'il me fallait absolument faire une pause, réfléchir là, là, et tenter de surmonter le creux de vague. Chercher un sens...
Le mois numéro cinq aura été la découverte de la puissance des liens tissés en 24 heures, l'étonnement encore très présent quand quelqu'un dit « I genuinely enjoyed my time with you »- après quelques heures seulement- cette impression de détester la vie qui nous sépare de gens qu'on risque de ne plus revoir et qui sont passés dans notre vie trop vite.
Le mois numéro cinq c'est conforter la confiance en ses moyens, vieillir encore trop vite, prendre des décisions pour l'avenir, beaucoup trop proche, qui nous rattrapera quand on finira par arriver quelque part. C'est espérer s'en tenir à ces décisions quand viendra le temps de les mettre en application. C'est chercher un moyen de passer six autres mois à voyager, en pure improvisation cette fois, pour tester la vitesse du vent qui nous mène je-ne-sais-où.
Le mois numéro cinq, c'est recevoir beaucoup d'amour de la maison, de gens trop pressés pour se dire « je t'aime » au quotidien, mais qui prennent le temps pour moi, parce qu'ils s'ennuient. C'est toujours quand on part qu'on sent à quel point on peut être apprécié.
Le mois numéro cinq, c'est pousser un peu trop à fond pour tester les batteries, en bougeant très souvent d'un pays à l'autre, et avoir tout à coup envie de se poser, ne serait-ce que pour cinq jours consécutifs. Mais ne rien regretter, parce que ça valait quand même la chandelle.
Le mois numéro cinq, c'est penser au retour, pour éviter que le choc ne soit trop grand. J'ai d'ailleurs en main tous les billets d'avion nécessaires pour me mener jusqu'à Montréal. Si je m'imagine pour l'instant m'agripper à la porte d'avion, à l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, refusant d'en finir avec ce voyage d'une vie, j'essaie la pensée positive pour me dire que tout ira bien. Et j'essaie de faire confiance à ces mots accrochés en grosses lettres contre une clôture dans un parc à Helsinki : « One day, I'll get over all of my doubts ».
Voici la déclinaison des villes visitées au cours du dernier mois. Elle m'épuise juste à la dresser...
Thaïlande : Chiang Mai, Bangkok.
Jordanie : Amman, Petra (Wadi Musa), Wadi Rum, Amman
Grèce : Athènes, Mykonos
Lituanie : Vilnius, Trakai
Lettonie : Riga, Sigulda
Estonie : Tallinn, Parc national de Lahemaa
Finlande : Helsinki
Portugal : Lisbonne, Lagos, Sagres
AHhh que d'émotions! Tu vis là une expérience inoubliable Jonathan et une occasion de te connaitre à fond, ce qui est rare dans une vie. Si tu n'es vraiment pas prêt pour le retour, peut-être devrais-tu rester encore un peu?
RépondreSupprimerJ'entends les «Noooon! on veut qu'il revienne!» qui fusent de partout :) Moi aussi j'ai hâte de te revoir et de t'entendre nous raconter tes péripéties, mais je me dis que ce serait peut-être mieux que tu vives cette expérience jusqu'au bout, aller plus loin encore. Tout est en place j'imagine (logis, chats, boulot?!?) alors qu'est-ce que ce serait un mois ou deux de plus si tu peux te le permettre? Une occasion en or se présentera peut-être pour que tu puisses poursuivre l'aventure.
Suis ton karma : rien n'arrive pour rien!
Marianne