Petit pincement... Déjà (!) la moitié du périple de terminée.
Ce train de vie, je pourrais probablement le tenir pour quelques années. Si j'en avais les moyens, bien sûr. Trois mois, ça paraît long dans le quotidien. Et quand je regarde derrière, je vois bien tout ce que j'ai eu le temps de faire. Et c'est bien ça qui est effrayant. Voir tout ce qu'on peut réaliser quand on se donne le temps. Tout ce qu'on peut découvrir. Alors qu'avec les mêmes trois mois, à la maison, je m'en serais probablement tenu à la routine « métro-boulot-dodo ».
Trois mois, c'est suffisant pour se décoller le nez de l'écorce, pour prendre du recul et jeter un regard un peu éloigné sur ce qui nous entoure. Et en se décollant le nez, on voit mieux les obstacles qui se pointent devant. On sait tout à coup d'où ils arrivent...
Effrayant aussi, parce que le voyage, c'est comme descendre une très longue pente à vélo. On commence doucement, on pédale de plus en plus vite, en gardant les mains près des freins, et on finit par lâcher le guidon et se laisser enivrer par le vent qu'on se prend plein la gueule. Il ne faut juste pas tomber. Et recommencer à freiner avant de frapper un mur.
Voyager trois mois, c'est changer d'air. Comme ouvrir les fenêtres au printemps. Renouveler. Savoir ce qui nous manque. Ce qui ne nous manque pas. Comprendre que les décisions qu'on prend dans le quotidien, qui peuvent être décriées à la maison, nous mènent pourtant à bon port quand on nous laisse agir. On a du jugement, après tout... Compter sur soi, et seulement sur soi, c'est prouver (et se prouver) à quelle vitesse on est capable d'avancer. C'est cesser de se définir par l'image que les autres veulent sans cesse nous renvoyer de nous-même. Parce que ça les arrange.
Sur la route, sauf exception, on choisit de ne côtoyer que des gens qui nous apprécient vraiment. Qui n'attendent rien de nous, si ce n'est que de passer un bon moment. Parce qu'ils ne sont pas obligés de rester. Qu'ils voudront passer du temps avec vous justement parce qu'ils voient la promesse d'un bon moment.
Exemple? On pourrait penser que le fait de ne pas boire d'alcool pose problème dans un environnement où la jeunesse se rencontre souvent autour d'un verre. Les auberges de jeunesse, on sait ce que ça signifie. Étrangement (contrairement à ce que je connais en tout cas), personne n'a essayé de me forcer à boire. Personne ne m'a qualifié d'étrange. Tout le monde m'invite quand même à sortir. On m'a même invité à un « pub crawl », sachant que je ne boirais pas, simplement pour passer plus de temps avec moi. Venant de gens qui ne sont pas obligés de me parler si leurs valeurs ne correspondent pas aux miennes, ça fait réfléchir.
Trois mois pour ouvrir les yeux. Ils seront sûrement très grands ouverts après six mois.
Il faut seulement éviter de les refermer.
Itinéraire
Pour ceux que ça intéresse, voici les villes visitées au cours du dernier mois :
Chine : Xi'an, Pingyao, Pékin (et la muraille)
Japon : Osaka, Mino, Hiroshima, Miyajima, Himeji, Kyoto, (Osaka), Nara, Nagano, Matsumoto, Yamanouchi, Tokyo, Mont Fuji
Ce train de vie, je pourrais probablement le tenir pour quelques années. Si j'en avais les moyens, bien sûr. Trois mois, ça paraît long dans le quotidien. Et quand je regarde derrière, je vois bien tout ce que j'ai eu le temps de faire. Et c'est bien ça qui est effrayant. Voir tout ce qu'on peut réaliser quand on se donne le temps. Tout ce qu'on peut découvrir. Alors qu'avec les mêmes trois mois, à la maison, je m'en serais probablement tenu à la routine « métro-boulot-dodo ».
Trois mois, c'est suffisant pour se décoller le nez de l'écorce, pour prendre du recul et jeter un regard un peu éloigné sur ce qui nous entoure. Et en se décollant le nez, on voit mieux les obstacles qui se pointent devant. On sait tout à coup d'où ils arrivent...
Effrayant aussi, parce que le voyage, c'est comme descendre une très longue pente à vélo. On commence doucement, on pédale de plus en plus vite, en gardant les mains près des freins, et on finit par lâcher le guidon et se laisser enivrer par le vent qu'on se prend plein la gueule. Il ne faut juste pas tomber. Et recommencer à freiner avant de frapper un mur.
Voyager trois mois, c'est changer d'air. Comme ouvrir les fenêtres au printemps. Renouveler. Savoir ce qui nous manque. Ce qui ne nous manque pas. Comprendre que les décisions qu'on prend dans le quotidien, qui peuvent être décriées à la maison, nous mènent pourtant à bon port quand on nous laisse agir. On a du jugement, après tout... Compter sur soi, et seulement sur soi, c'est prouver (et se prouver) à quelle vitesse on est capable d'avancer. C'est cesser de se définir par l'image que les autres veulent sans cesse nous renvoyer de nous-même. Parce que ça les arrange.
Sur la route, sauf exception, on choisit de ne côtoyer que des gens qui nous apprécient vraiment. Qui n'attendent rien de nous, si ce n'est que de passer un bon moment. Parce qu'ils ne sont pas obligés de rester. Qu'ils voudront passer du temps avec vous justement parce qu'ils voient la promesse d'un bon moment.
Exemple? On pourrait penser que le fait de ne pas boire d'alcool pose problème dans un environnement où la jeunesse se rencontre souvent autour d'un verre. Les auberges de jeunesse, on sait ce que ça signifie. Étrangement (contrairement à ce que je connais en tout cas), personne n'a essayé de me forcer à boire. Personne ne m'a qualifié d'étrange. Tout le monde m'invite quand même à sortir. On m'a même invité à un « pub crawl », sachant que je ne boirais pas, simplement pour passer plus de temps avec moi. Venant de gens qui ne sont pas obligés de me parler si leurs valeurs ne correspondent pas aux miennes, ça fait réfléchir.
Trois mois pour ouvrir les yeux. Ils seront sûrement très grands ouverts après six mois.
Il faut seulement éviter de les refermer.
Itinéraire
Pour ceux que ça intéresse, voici les villes visitées au cours du dernier mois :
Chine : Xi'an, Pingyao, Pékin (et la muraille)
Japon : Osaka, Mino, Hiroshima, Miyajima, Himeji, Kyoto, (Osaka), Nara, Nagano, Matsumoto, Yamanouchi, Tokyo, Mont Fuji
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire